La tradition du charivari du premier mai et la pose du mai

 

La tradition du charivari (chambardement), du premier mai remonte à l’époque préchrétienne, elle s’accompagne de la pose d’un mai, posé devant les maisons dans lesquelles  des jeunes filles résident. Le charivari consiste, en principe, pour les jeunes garçons à ramasser ce qui traine dans les rues du village et à déplacer sur la place du village généralement, un assemblage d’objets variés.

La tradition au fil du temps dans la vallée de la Vingeanne, comme ailleurs, c’est quelque peu modifiée. Au départ, il s’agissait pour la pose du mai, d’honorer les jeunes filles à marier, généralement par  la pose d’une branche de charme. Dans le passé, tout un langage a existé, transmis par la tradition orale, le charme pour les filles charmantes, le sapin pour les filles indignes, l’épine pour les revêches, le cerisier pour les filles peu farouches… . Normalement les jeunes filles devaient « arroser » leur arbre de mai en  offrant à boire aux garçons en remerciement de cette délicate attention, dans le cas où elles étaient satisfaites. De nos jours, les jeunes filles ont tendance à se réunir collectivement à  la salle des fêtes locale afin de célébrer cet évènement avec les gars des villages environnant. Les jeunes ayant intégré l’esprit communautaire tournent dans les villages du canton et ne restent plus dans un seul lieu. De plus, de très jeunes filles  voire des enfants ont pu percevoir un mai, c’est une modification des règles ancestrales.

En ce qui concerne le chambardement, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les jeunes gens ont semblent il, là aussi fait évoluer la tradition au fil du temps en élargissant le choix des objets ramassés. A l’origine, il s’agissait essentiellement du déplacement d’un matériel agricole plus ou moins léger laissé négligemment par certains agriculteurs au bord de la chaussée. Ces dernières années, les habitants ont été obligés de venir chercher sur la place : bancs, portiques, salons de jardins, portails, volets… . Afin de se saisir de ces biens, les entrées dans les propriétés se sont multipliées. La population dans les villages a changé, les résidences secondaires, la rurbanisation, l’apparition d’une population d’origine citadine a provoqué un changement d’attitude vis à vis de cette tradition au départ bien sympathique. Les dégradations et les violations de propriétés privées ont fait l’objet de dépôts de plainte auprès de la gendarmerie. Certaines municipalités ont pris des arrêtés interdisant le charivari du premier mai. Est-ce la fin d’une tradition? Cette tradition peut elle s’adapter à l’époque actuelle dans le respect des biens et des propriétés? Cette réponse sera donnée le premier mai au matin.

 

Chapelle Notre Dame de Bèze

La Chapelle Notre Dame de Bèze était située autrefois à Bèze au chevet de l’église abbatiale de l’abbaye de Bèze. De cette chapelle du début du XIe siècle ne subsiste que les arcades et les chapiteaux, le sol ayant été réhaussé en raison de l’élévation de la Bèze toute proche.Les chapiteaux illustrent l’un l’annonciation, l’autre la visitation. Source : Solange de Montenay. L’abbaye bénédictine Saint Pierre de Bèze son histoire au fil des jours. Association Bourguignonne des Sociétés Savantes 1960 Préface de Jean Richard. Cet ouvrage fut réédité dans les années 1980. Les deux éditions sont désormais épuisées.

Fontaine-Française Avant: la place Cérès. Après: la place Henri IV

Fontaine-Française

Avant : la place Cérès

Fontaine Française, la place Cérès, place centrale du village ont aperçoit la Poste à droite enseigne « télégraphe poste ». La statue de Cérès déesse de la terre et des moissons chez les romains compte des affiches publicitaires sur son socle, des charrettes sont garées sur la place. Une charrette à bras repose près de la poste et des enfants posent sur la place. De grands arbres sont présents.

Après : la place Henri IV 

De nos jours, la place est devenue place Henri IV. La statue d’Henri IV a remplacé Cérès, dont la statue est située à proximité du Pont Vert. La Poste est toujours présente, la place a été aménagée il y a quelques années. Un marché anime cette place chaque samedi. Certains commerces ont disparus, d’autres ont changé d’enseigne. Une maison a perdu son balcon et sa vitrine. La fête foraine se déroule toujours sur cette place notamment lors de la foire de printemps.

Ferme du Clos Thomas Journées Portes Ouvertes Le premier mai 2010

La ferme du Clos Thomas est située sur le territoire de la commune de Saint Maurice sur Vingeanne, à un kilomètre environ du village, près du canal entre Champagne et Bourgogne. Dans un cadre verdoyant, entre le canal et la Vingeanne,  Jean Charles Monget élève des chèvres et fabrique des fromages de chèvres. La ferme a été construite en face de l’écluse 26, siège du restaurant «La p’tite fringale ». À proximité la route de Fontaine Française (route départementale 27),  les routes menant à Lavilleneuve et à Chaume se croisent. La ferme du Clos Thomas est  à 7 km de Fontaine-Française, à 12 km de Champlitte, et à une cinquantaine de kilomètres de Dijon.

En 1981, Jean Charles Monget s’est installé sur l’exploitation agricole familiale  de ses parents, située à l’origine au sein du village. Par la suite, l’augmentation de son cheptel  l’a conduit à la création de la ferme du Clos Thomas en 1995. L’élevage de chèvre qui était au départ une diversification, est devenu au fil des ans, l’activité principale de l’exploitation.  La fabrication sur place des fromages est gage d’authenticité, et la vente directe à la ferme rencontre un succès grandissant. L’originalité de cette ferme vouée à l’élevage caprin est l’ouverture de la chèvrerie en direction des enfants.  La tétée au biberon, donnée aux chevreaux chaque jour à 16h30, par les enfants est un temps fort dans la vie de la ferme.  L’observation des animaux et de leur cadre de vie, le contact avec les cabris permet aux enfants de découvrir la vie de la ferme de manière ludique et agréable.  Jean Charles Monget est adhérent  du réseau « Bienvenue à la ferme »,  dans ce cadre il organise  tous les ans une journée porte ouverte le premier mai. Cette manifestation prend chaque année une ampleur nouvelle, près de 3000 visiteurs se sont rendus à la ferme de Clos Thomas en 2009, cette fréquentation est exceptionnelle pour ce village comptant près de 200 habitants, et un canton ayant une population voisine de 2 900 habitants.

 

Jean Charles Monget précise : «J’adhère au réseau  Bienvenue à la ferme  et à l’Association Départementale du Tourisme rural, dans ce cadre chaque année, depuis 4 ans, j’organise une journée porte ouverte le premier mai. De nombreux exposants en produits régionaux  et locaux (venant d’Orain, Sacquenay, Champlitte..) seront présents : cidres, vins, cassis, sirop, charcuterie, composition florale et produits de soins, fromages, et produits bios… .Des animations seront proposées : balade en calèche, pêche aux canards et toboggan gonflable, chapiteau de magicien feront la joie de tous. Un stand de tir sera également présent. Le club de quilles l’Espérance organisera un concours de quilles et tiendra une buvette. Il sera possible de se restaurer sur place, une assiette campagnarde  sera proposée, il s’agit du plateau du producteur, composé par les adhérents de Bienvenue à la ferme) repas le midi pour 12 euros sur réservation. La possibilité d’une restauration rapide (saucisse merguez) existera. L’entrée est gratuite.»

 

Modalités de visite de la ferme : Tous les jours de 16 h 30 à 19 h 30 avec  vente de fromage, et tétée des chevreaux au biberon par les enfants et les adultes.

Vente sur les marchés : Champlitte, le mardi matin; Mirebeau-sur-Bèze, le mercredi matin; Beire-le-Châtel, le vendredi matin; Fontaine-Française, le samedi matin. Ouverture : Tous les jours de 16 h 30 à 19 h 30

Conciliateur de justice

Conciliateur de justice

Guy Quesseveur, est conciliateur de la république. Il s’agit d’une fonction  essentielle méconnue permettant de régler à l’amiable bien des litiges.

Qu’est ce qu’un conciliateur de justice ?

Le conciliateur de justice est une personne bénévole s’étant mise à la disposition du tribunal afin de régler l’amiable les conflits avant que l’affaire se règle devant un tribunal. Il s’agit de problèmes entre particuliers ou entre des citoyens et une municipalité. Le conciliateur n’intervient pas dans les problèmes familiaux (héritages, successions). Ses compétences s’étendent sur les problèmes de droit civil : les problèmes liés à la mitoyenneté, les différents entre propriétaires et locataires, les copropriétés, la non conformité des bâtiments, les litiges entre les particuliers et les banques, les difficultés liées au surendettement des particuliers… .

Pourquoi avoir choisi cette activité ?

En retraite j’ai désiré mettre mes connaissances à la disposition de mes concitoyens. J’ai reçu une formation, j’ai obtenu un diplôme de conciliateur à Lyon. La conciliation est nécessaire afin d’éviter des procédures judiciaires longues et couteuses. J’essaie d’agir en  humaniste afin de résoudre les conflits dans un climat de paix. C’est un travail d’écoute, d’impartialité et de discrétion, et  de dialogue afin de trouver des solutions en les suggérant afin de trouver un compromis dans l’intérêt de chacun. La recherche d’un constat d’accord entre les deux parties en présence est ma motivation.

Dans quels secteurs géographiques exercez vous votre compétence, et comment faire appel au conciliateur ?

Mon secteur d’activité s’exerce sur les cantons de Fontaine Française, Mirebeau et Auxonne. C’est à dire la vallée de la Vingeanne, de la Bèze et une partie du val de Saône. Je m’occupe de 60 cas par an ce qui représente en moyenne 180 entretiens annuels. Pour connaitre les dates et les lieux de permanence, les gens peuvent s’adresser au greffe du tribunal d’instance, à la maison de la justice et du droit, à la mairie de leur lieu de résidence, aux services sociaux ou à la gendarmerie.  Saisir le conciliateur de la république est une démarche simple, facile à réaliser et gratuite. En Cote d’Or, nous sommes une dizaine de conciliateurs de justice à travailler dans la plus grande impartialité dans un souci d’équité. Lorsqu’une de mes connaissances saisit  le conciliateur de justice, c’est un collègue qui se charge du dossier.

Un constat d’accord est un compromis écrit précisant les engagements de chacun sous forme d’un document signé par  les deux parties et par le conciliateur de justice. Ce constat d’accord est  ensuite remis au greffe du tribunal d’instance qui peut le faire exécuter..

La numérologie à la carte avec Suzanne

La numérologie à la carte avec Suzanne

Suzanne habite Saint-Maurice-sur-Vingeanne depuis un an maintenant. Elle s’intéresse à la numérologie depuis l’adolescence. La numérologie est l’étude des chiffres qui régissent notre vie (date de naissance, lettres de notre prénom etc.). Ces chiffres permettent, selon Suzanne, de mieux connaître les moments clés d’une vie. Grâce à une étude minutieuse de vingt-cinq pages, elle peut déterminer les dates qui, une fois révélées, permettent de ne pas passera côté de certaines opportunités. Elle pratique également la chirologie (étude des mains), la chiromancie (étude des lignes de la main) et la cartomancie (étude de l’avenir dans les cartes). Elle peut croiser les révélations de la numérologie avec les tarots, qui lui permettent de faire le point et, selon elle, de donner des indications à moyens termes. Même si l’on ne croit pas à ces révélations, ce que Suzanne  présente du passé et du présent est troublant. Mais seul l’avenir viendra confirmer ou non ses prédictions. La numérologie est utilisée par des firmes internationales pour le recrutement du personnel. Le but de la jeune femme est d’accompagner, prévenir, donner des indications sur les chemins de vie des personnes qui la consultent et aider à mieux se connaître. Suzanne possède un blog qui connaît un certain succès, des personnes du monde entier la contactent. Elle a également réalisé la numérologie de saint Maurice.

INFO Lien :

http://numerologiesuzan.canalblog.com/

 

 

Le football en milieu scolaire

Le football en milieu scolaire

Jeudi 22 avril au pole scolaire de Française a eu lieu une initiation au football pour les élèves de CM animé par Eddy Sotorra du district de football de la Côte d’Or. Cet organisme a proposé la mise en place d’un cycle football à l’école élémentaire dans le département de la Côte d’Or pour les élèves de Cycle 3 CE2, CM1, CM2. Ce programme a été élaboré afin de proposer au enseignant qui l’on souhaité, une mise en place d’activité axées sur la maîtrise de la balle. Cette pratique du football à l’école a pour but de développer la pratique du football  par les jeunes et notamment par les filles. Un accent particulier est mis sur les comportements sportifs et citoyens.  L’éducation à la santé et à la sécurité, le travail sur le plan comportemental, la coordination et la motricité sont mis en avant.  Un travail de familiarisation balle au pied est pensé afin de préserver le caractère ludique nécessaire à l’enfant tout en éveillant ses capacités motrices.  Les 4 classes de CM du pôle scolaire ont été réparti en 3 groupes  de 24 pour réaliser 3 séquences d’une heure dans l’après midi. Cette formation sera dispensée chaque jeudi après midi, et se clôturera par un tournoi sur le terrain de foot le 17 juin. Eddy viendra encore encadrer 2 après midi, puis les enseignants assureront ces séances et reviendra pour le tournoi.

65ème anniversaire de la libération de Berlin et des camps de prisonniers

Durant la seconde guerre mondiale, Jean Raillard a été fait prisonnier le 22 juin 1940, comme plus de un million six cent mille soldats français qui sont partis en captivité en Allemagne pour cinq ans.
Jean Raillard a écrit le récit de cette période de captivité. Il a retrouvé une image rare du plan de Luckenwalde. Jean Raillard a voulu perpétuer le souvenir de ce que les prisonniers de guerre ont vécu afin que les jeunes générations se souviennent de cet épisode de l’histoire. Dans ce camp, ses camarades et lui ont vécu des moments difficiles loin des clichés existant sur cette époque.
Jean Raillard confie : « J’ai été prisonnier au Stalag III A, à Luckenwalde. C’était un ancien camp de l’armée allemande (champ de tir) Ce camp était un camp de triage en vue de répartition dans les diverses zones de la région Berlinoise et de sa grande banlieue. Les conditions de vie ont été très dures dans ce camp de prisonnier. Les prisonniers de guerre couchaient dans des baraquements et ne disposait que de 50 cm pour se coucher. La nourriture se résumait à de la soupe d’os et à un mélange de feuilles de rutabagas ou de betteraves avec un peu de pommes de terre, avec en plus une boule de pain noir à partager entre vingt personnes. Celui qui volait était pendu. Des épidémies se sont déclarées et tout particulièrement des diarrhées. Je n’y ai pas échappé, comme beaucoup de camarades. J’ai maigri et je suis passé de 70 à 46 kg. Nous n’avions plus la force de nous tenir debout. Nous étions d’une maigreur extrême. De nombreux prisonniers de toutes nationalités sont morts dans ce camp. Dans les camps de prisonniers une grande solidarité existait, les prisonniers avaient même inventée une langue mêlant l’allemand, le russe et le français notamment. Des combines existaient, grâce à l’une d’elle, j’ai pu rejoindre un « commando de travail » à Sommerfeld, près de Berlin, à proximité du camp de concentration de Sachsenhausen dont je n’ai connu l’existence que beaucoup plus tard. Le camp de Luckenwalde a été libéré le 27 avril 1945 par l’armée soviétique. Pour ma part, la délivrance est arrivée le 27 avril 45 grâce à l’armée polonaise puis, le lendemain nous avons été remis à l’armée soviétique au service de laquelle nous nous sommes mis, mes camarades et moi même. Une croix dite «Croix de Luckenwalde » a été élevée sur l’emplacement du camp, en souvenir de nos camarades décédés Un monument soviétique se trouve à quelques mètres de la Croix Française. »
Les souvenirs de Jean Raillard, « Récit de captivité Génération sacrifiée 1940-45 » ont été mis en ligne : remy.coeurdevey.free.fr/raillard/

A la découverte du bon gout du pain

Mercredi 21 avril Michel Cornille boulanger à Fontaine Française a reçu dans son fournil un groupe de personnes bénéficiant du RSA participant à l’atelier DVE (Dynamique Vers l’Emploi). Ce groupe est composé de 16 femmes et de 4 hommes faisant parti d’un groupe basé à Seurre encadré par monsieur Vigot, animateur de l’atelier DVE. Monsieur Vigot précise : « Cet atelier est encadré par le SDAT-ASCO (Société Dijonnaise d’Aide par le Travail) financé par le conseil général. L’atelier DVE permet aux bénéficiaires d’avoir une ouverture sur l’extérieur et de sortir un peu de la tourmente quotidienne. 3 jours par semaine des ateliers occupationnel existent, le mercredi matin des visites sont organisées : pôle emploi, CRAM ou artisans sont visités. La visite chez Maître Cornille artisan boulanger permet à des gens touchés par la malnutrition de découvrir un pain traditionnel auquel il n’ont pas toujours accès. »

Michel Cornille (appelé Maître Cornille par ses amis), a présenté l’histoire de son canton et a fait découvrir avec passion son métier d’artisan boulanger. Il a réalisé devant le groupe ses spécialités la « Cornillette », une baguette travaillée à l’ancienne avec de la farine de seigle et d’épeautre. Cette farine est sans conservateur, de provenance locale, elle vient de la ferme Ronot petit producteur à Chazeuil. Elle est produite chaque semaine à la demande. Maître Cornille a fait également découvrir une autre de ses spécialités le « petit Cornillou », création personnelle ce petit pain est en effet à base de pommes et de farine de blé. Maître Cornille a décrit la journée type d’un boulanger qui est de 16 heures par jour, il précise au groupe : « Le boulanger de quartier exprime le savoir faire français et produit un pain de tradition respectant le bon goût du pain. »

L’atelier a écouté le chant du pain à la sortie du four, et a senti la bonne odeur du pain.

Le groupe est reparti enchanté de cette présentation, avec une Cornillette et un Cornillou offert par Maître Cornille, avec le sentiment que le bon goût du pain était à leur portée et pas plus cher qu’un autre.

infos: la boulangerie est ouverte tous les jours sauf le lundi.

La mémoire de la Vingeanne

La mémoire de la Vingeanne

Bernard Potey, 80 ans, agriculteur retraité, habitant Pouilly sur Vingeanne a été correspondant de presse du Bien Public de 1970 à 1991 pour le village Pouilly et  ses environs. Bernard a continué à la suite de son père Jean Potey, correspondant de presse de Pouilly, Saint Seine, Mornay, Lavilleneuve et Montigny sur Vingeanne de 1937 à 1970. Jean Potey desservait ces villages en vélo, Bernard a couvert les événements locaux en voiture.  Bernard a conservé pieusement  en découpant puis collant sur des cahiers d’écolier les articles rédigés par son père, ainsi que les siens. Plus de quarante trois ans de mémoire locale sont réunis dans ces cahiers. Les manuscrits et quelques négatifs sont également précieusement conservés. Certains sujets reviennent régulièrement comme,  par exemple, les crues de la Vingeanne. Les évènements heureux ou malheureux ponctuent les pages des cahiers remplies des articles relatant la vie des habitants de la vallée de la Vingeanne. Les communions, succèdent aux nécrologies et sont suivis par les mariages. Certains articles parlent d’un monde révolu, les bals au café Moreau, la production d’électricité au moulin de Pouilly, les portées d’hirondelles sur les fils électriques, la préparation des chevaux de traits en vue des concours d’attelage chez Camille Ravier maréchal ferrant à Pouilly. Jean et son fils ont noté la date de chaque événement et celle de la parution ainsi que la somme reçue pour chaque article et la somme mensuelle perçue. Une photo et un petit article étaient payés 0,50 franc en 1974; 1, 80 en 76; 4 francs en 1989. Bernard Potey touchait 209 francs et 30 centimes en 1990. Il cessa son activité de correspondant de presse du Bien Public en juillet 1991. Bernard Potey comme son père est également correspondant de la Météorologie Nationale, et envoie régulièrement ses relevés à l’agence de Dijon. En reconnaissance des services rendus, il reçu la médaille de vermeil de la Météorologie Nationale. Cette activité considérée comme du bénévolat n’assure à Bernard qu’un défraiement de 100 € par an. De plus Bernard Potey effectue des relevés du niveau de la Vingeanne  pour le compte du conseil général de la Côte d’Or, et est rémunéré à hauteur de 600 € par an, ce qui vient arrondir sa modeste retraite agricole. Les relevés météorologiques et ceux des crues de la Vingeanne pouvaient alimenter les articles de Bernard Potey. Les articles réalisés par Jean et Bernard Potey représentent une part de la mémoire collective de toute une partie de la vallée de la Vingeanne et sont à ce titre des témoins précieux de la vie passée.