Le 18 juin 1940 Saint Maurice sur Vingeanne, un village à l’heure allemande.

 

L’arrivée des allemands à Saint Maurice sur Vingeanne en juin 1940

Le 18 juin 1940, il y a soixante-dix ans, venant de Montigny sur Vingeanne, les troupes allemandes ont pénétré dans le village. Comme bien d’autres villages, Saint Maurice a vu sa population augmenter de manière considérable dès la fin mai 1940 par l’afflux de réfugiés venus de l’es. Des mesures ont été prises afin de fermer les accès du village au moyen de herses, elles se sont avérées inefficaces. Le capitaine de la Wehrmacht commandant le détachement a un plan précis. Pour la sécurité de ses troupes, il fait passer un avis demandant aux hommes âgés de 18 à 60 ans de venir passer la nuit à l’église. Cet officier a eu peur de la présence supposée d’armes ou de troupes dissimulées au sein de la localité. Dans chaque maison des réquisitions ont été effectuées par l’occupant. Chaque foyer a été obligé de loger des hommes du rang. L’officier commandant la troupe d’occupation s’est réservé une maison indépendante inoccupée pour son usage personnel. Dans les maisons du village, sont restées les femmes, les enfants, et les vieillards. Beaucoup de jeunes hommes ont été mobilisés et pour certains, déjà faits prisonniers et sont donc absents du village. Dans la mémoire collective du village, enfermer des otages dans une église n’est pas de bon augure. En 1636, le général autrichien Matthias Gallas a réuni la population dans l’église et massacré les habitants, seules 5 familles ont survécu au massacre. De plus le 27 mai 1940, 111 civils ont été tués à Vinkt un village, dont des otages réfugiés dans une église. Une peur rétrospective a saisi les habitants du village après la liste des massacres perpétrés par les troupes d’occupations, notamment après le massacre du 10 juin 1944 à Oradour sur Glane, où 400 personnes, femmes et enfants, rassemblés dans l’église puis massacrés.
Témoignages :
Michel Guenin 85 ans :
« À Saint Maurice, cela ne s’est pas révélé être aussi tragique. De nombreuses réquisitions ont été faites par l’occupant : logement, foin, prés pour les chevaux, nourriture pour la troupe. »
Marie-Louise Perrier 90 ans :
« Il y avait beaucoup de chevaux accompagnant les troupes allemandes, les soldats se sont rafraîchis dans la rivière. Mon père a été emmené. L’officier a affirmé procéder de la sorte, dans chaque village occupé. »
Charlotte Château 87 ans :
« L’occupant a permis aux hommes de prendre la paille, de la mettre dans les travées de l’église, afin de faire un matelas sommaire. Les sentinelles surveillaient les prisonniers. Nous avons eu peur pour mon papa. Ils ont été libérés à l’aube. »

 

 

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