L’église Saint Rémi de Bèze

La première pierre de l’église Saint-Rémi (ou Saint-Remy selon les sources) a été posée en 960. Elle a été détruite et reconstruite quatre fois. En 1119, Joceran de Brancion, évêque de Langres, a consacré l’église paroissiale dédiée à saint Rémi. La dernière reconstruction a eu lieu en 1767 par les habitants, sous la direction du curé Guelaud. Ce prêtre a été le premier maire de Bèze.

De 1995 à 1997, la restauration totale extérieure et intérieure a été menée à bien par la municipalité et une association de bénévoles.
Une disposition assez ancienne

L’église est couverte de tuiles plates, d’ardoises et de laves. Le toit à quatre versants, peu élevé, est surmonté d’un lanternon coiffé par une flèche assez aiguë, disposition assez ancienne. À l’intérieur, on peut voir un superbe Christ en noyer datant du XVI e siècle, deux statues classées, dont Notre-Dame des Groisses, une vierge à l’enfant rustique du XV e siècle provenant d’une ancienne chapelle et un tableau représentant le baptême de Clovis, copie de l’original de la cathédrale de Reims.

À l’extérieur, on peut voir une statue en pierre sur un piédestal qui représente le Christ aux liens, encore appelé Dieu de pitié.

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Un commentaire sur “L’église Saint Rémi de Bèze

  1. L’église Saint-Rémi de Bèze, à l’ombre d’une riche abbaye, a été construite en 630. Les paroissiens, avec l’aide des premiers moines, ont vraisemblablement construit une chapelle à leur usage, en la mettant sous le vocable de saint Rémi, comme le voulait l’usage franc, qui devint une église lorsque la population s’accrut.

    En 826, l’infirmier de l’abbaye est devenu collateur de l’église paroissiale en bénéfice ecclésiastique comportant le droit de patronage et de nomination du curé.

    À la suite de la destruction du village et de l’abbaye par les Hongrois en 936, les abbés Guillaume de Volpiano, puis Etienne de Joinville ont, en un peu plus d’un siècle, reconstruit et fait de l’ensemble le centre opulent de la région.
    Reconstruite par les moines

    Au début du XIIe siècle, l’église tombant en ruine est entièrement reconstruite en 1209 par les moines, en style gothique, grande et belle, à trois nefs. Le clocher s’élève au-dessus de la voûte du transept à 61 pieds 6 pouces du sol (19,98 m), surmonté d’une lanterne, aménagée en tour de guet. Au transept, deux chapelles, l’abside est à sept pans avec, à l’extérieur une galerie de circulation passant à travers les contreforts pour relier les tribunes du transept.

    En 1636, lors du passage sanglant des troupes de ­Gallas, l’église est incendiée. La destruction partant du portail, intéresse les trois nefs jusqu’au transept. En 1698, la tour menaçant de s’effondrer, l’accès à l’église est interdit. Les célébrations se déroulent alors à la chapelle Saint-Prudent. En 1767, le curé Guelaud décide la reconstruction de l’édifice en accord avec les paroissiens. Les moines, récalcitrants, après un jugement perdu, prennent en charge le chœur et la tour. Celle-ci, par prudence, est réduite en hauteur et la voûte au transept abaissée n’est plus qu’à 14,60 m du sol au lieu de 19,98 m. Le chevet est réduit pour le passage de la route ­Dijon-Gray par Fontaine-Française en construction. Le lieu de culte est méconnaissable, les collatéraux ont disparu, une seule travée est conservée devant le transept, suivie d’une nef unique. L’église est consacrée le 30 octobre 1770 par Jean Arnaux, doyen de Bèze.
    Coup de neuf à la fin du XXe siècle

    Au fil du XIXe siècle, l’église s’aménage (bancs, vitraux, horloge…). La fin du XXe siècle voit la réfection complète des toitures et le nettoyage des murs extérieur et intérieur. Le dispositif du chauffage est amélioré. Par miracle, de belles statues sont toujours là, ayant traversé l’époque révolutionnaire. Dans la chapelle de la Vierge, on peut observer une Vierge à l’enfant du XVe siècle. Notre-Dame des Groisses date du XVe siècle également, elle était jadis vénérée par les femmes enceintes. Dans la chapelle Saint-Rémi, se trouvent une sainte Marie-Madeleine du XVe siècle et un saint Jean-Baptiste du XVIe siècle. Le chœur est orné d’un tableau de saint Rémi baptisant Clovis, exécuté par Sachette, copie de l’original du XIXe siècle, installé à la cathédrale de Reims.

    Info Visite guidée le jeudi. Gabriel Porcherot, tél. 03.80.75.31.47

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