Fontaine Française Dorn Durckheim, un tandem
France – Allemagne : le duo est légendaire. La chaîne de télévision Arte n’a pas manqué de mettre en exergue les cinquante ans de fraternité. Les jumelages en sont la plus belle expression.
En ce moment, un concours de jumelages franco-allemands est organisé par Arte sur toute la France et l’Allemagne. Or, il se trouve que, sur les 2 289 partenariats, celui de Dorn-Dürkheim avec Fontaine-Française est classé cinquième. De plus, ce jumelage est le plus petit en nombre d’habitants. Il est le seul de Bourgogne à rester dans la course.
Après une première phase qui dépendait de votes par Internet, seuls trente-deux jumelages ont été sélectionnés pour le deuxième tour afin de célébrer cinquante ans d’amitié franco-allemande. Le duo Dorn-Dürkheim – Fontaine-Française a reçu 3 300 voix dans la première phase par Internet.
Ce concours, qui se termine en mai, concerne toujours les internautes qui permettent de marquer des points en envoyant des photos et en les partageant sur les réseaux sociaux. Chaque photo apporte dix points et chaque partage un point. Avec une participation encore plus importante, le résultat pourrait être encore meilleur.
En ce moment, l’équipe de Dorn-Dürkheim et Fontaine-Française totalise plus de 25 000 points. Sur un réseau social, Jeanine Scholl de Dorn-Dürkheim, dont le grand-père Peter Groh a dirigé le comité de jumelage allemand, a noué contact avec ses amis français, et les a motivés pour participer. Plusieurs personnes de Fontaine-Française et du canton, intéressées par le jumelage, ont répondu à cet appel, en particulier André Jourd’heuil et Nicole, son épouse. Anne-Marie Carmoi, qui a participé à cette opération, donne des précisions sur la motivation des participants : « Cela fait connaître notre jumelage et le fait perdurer. Les lecteurs peuvent envoyer eux-mêmes leurs photos ou nous les faire parvenir ».
Il reste presque deux mois pour participer, les habitants de la ville et leurs amis allemands ont encore le temps de collecter des points avec leurs photos pour atteindre la troisième phase du concours.
INFO anne-marie.carmoi@wanadoo.fr et nicole.zonca@wanadoo.fr/. Site Internet : http://tandems. arte.tv/fr/.
Fontaine-Française est jumelée avec Dorn-Dürkheim depuis 1966 à l’initiative du docteur Henry Berger. Tous les deux ans se déroulent les visites mutuelles à l’occasion des festivités de la Pentecôte ; environ soixante-dix personnes sont chaque fois de la partie. La première visite en Allemagne des habitants de Fontaine-Française a eu lieu en 1963. De véritables amitiés se sont nouées entre les familles. Actuellement, Bérengère Robin succède à André Jourd’heuil au poste de présidente du comité de jumelage et continue son œuvre.
Mois : mars 2013
Rémy Popielarz facteur de piano
Rémy Popielarz, s’est installé il y a un an à Montigny sur Vingeanne, comme facteur de piano. Non seulement, il accorde les pianos mais il les répare. Cet ancien de l’Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique(ITEMM), et professeur de piano à la l’école de musique de la Covati à Is sur Tille, se consacre à la restauration de pianos anciens, en particulier de pianos à queue. Un piano à queue de 1904, cadre en fonte, plaqué de bois rare avec touches en ivoire vient d’être restauré. Les pianos anciens peuvent être plaqués d’ébène ou de palissandre.
Rémy Popielarz est devenu facteur de piano, par amour du piano, pour en connaitre l’âme. Rémy Popielarz précise : « Pour fabriquer un piano fait main, le travail de 200 personnes est nécessaire, et il faut un an de travail. Un piano, c’est 260 cordes, 90 notes et 18 tonnes de pression sur les cordes. La restauration d’un piano peut durer un an. Je prépare des pianos pour des magasins ou pour des concerts. Les facteurs de piano, sont peu nombreux en Bourgogne. Sur ma promotion à l’ITEMM, seulement 4 personnes sur 18 sont devenues facteurs de piano sur toute la France. » En dehors de la restauration de piano, Rémy Popielarz enseigne et compose un peu, cependant il manque de temps pour cette dernière activité.
L’atelier de Rémy Popielarz est visitable par les écoles qui le souhaitent sur rendez-vous au 06.71.31.07.59
Calculer son itinéraire
Denis Tisserand, membre de l’Office de Tourisme de la région de Champlitte a dispensé une information sur l’utilisation de l’outil de randonnée par internet : « calculitinéraire.fr « , aux membres de l’Office du Tourisme chanitois. Cet outil informatique permet de calculer la distance, le dénivelé et la vitesse des parcours ou trajet sportifs, à partir de cartes Google Maps ou IGN pour le jogging, running, footing, le VTT, cyclotourisme, le roller ou la randonnée… . Pour tracer l’itinéraire : il faut commencer par situer la carte en entrant une adresse ou directement en déplaçant la carte à l’aide de la souris, puis il s’agit de régler le niveau de zoom, puis d’ajouter simplement les points de passage de l’itinéraire en cliquant sur la carte. La distance totale du parcours est calculée en dessous de la carte. Un clic avec le bouton gauche de la souris sur la carte « Google Maps » et « IGN » permet de tracer le parcours souhaité librement sur la carte. Outre le kilométrage qui donné, le randonneur peut entrer sa vitesse de marche par exemple, il obtiendra alors la durée du parcours. La topographie est prise en compte, par le logiciel en ligne. La sauvegarde du parcours et son enregistrement permet de faire partager les itinéraires choisis avec les internautes. C’est un moyen de préparer ses itinéraires et d’en découvrir d’autres déjà préparés. Les parcours peuvent être ensuite imprimés ou figurer sur le GPS du randonneur qu’il suffit de brancher sur l’ordinateur pour enter le parcours. La possibilité d’illustrer avec des photographies son parcours existe grâce à « panoramio.fr » lié à « calculitinéraires.fr « .
Denis Tisserand a précisé qu’il existe une vingtaine de parcours référencés sur le secteur de Champlitte. 110 kilomètres de chemins de randonnées existent au sein du canton de Champlitte, ce qui permet de réaliser de nombreux parcours personnalisés au rythme des désirs et des possibilités de la personne réalisant son propre itinéraire.
Les lavoirs de Fontaine Française
Les lavoirs de Fontaine Française
Fontaine Française possède 3 lavoirs, deux sont situés au cœur du village, l’autre est sur la route de Gray.
Le Lavoir à impluvium de La Fontaine de Chaussin, situé au cœur du village datant de 1863 et dû à l’agent-voyer Richard Gascon, a été restauré. Il est a été fermé afin d’être préservé. Il est ouvert pour la foire de printemps. Une pêche à la truite y est organisée par l’Amicale des Pêcheurs de Haute et Moyenne Vingeanne. L’eau de pluie vient enrichir l’eau de source du lavoir.
Il existe un lavoir situé rue Berthault à Fontaine Française, en bordure du square des Banquettes. Ce lavoir est entièrement couvert et fermé. Il est fermé depuis plusieurs années. Il a servi de stand de tir et a été mis à la disposition du club de tir de Fontaine Française à une époque. Il sert également de local pour les bouilleurs de crus. Il est alimenté par la Torcelle qui est busée avant et après le lavoir et jusqu’à son débouché après le Pont-Vert. La partie du lavoir proprement dite est recouverte d’un plancher.
Ces deux lavoirs sont situés de part et d’autre du square des banquettes.
À la sortie de Fontaine-Française, derrière un arc de triomphe commémorant la victoire du roi Henri IV sur les Espagnols et la Ligue en 1595, se trouve un lavoir ouvert à tous vents dont le toit est soutenu par dix colonnes massives.
Fontaine-Française a été en 1595 le théâtre d’une bataille décisive pour le royaume de France. Le roi de France Henri IV s’y est illustré par son combat contre la ligue. Fontaine-Française est située à la limite de la Bourgogne (Française) et de la Comté (Espagnole). L’Espagne a rassemblé ses forces en Franche-Comté dans l’optique d’envahir la Bourgogne, or le 5 juin 1595; le roi Henri IV bien qu’entouré d’une armée inférieure en nombre arrête l’avance des troupes Espagnoles, qui repassent la Vingeanne et la Saône. Ce même jour; le roi Henri IV se désaltère dans la fontaine (un bâtiment commémorant l’évènement sera construit à cet endroit).
Le lavoir, lui sera bâti dans le 1er quart du XIXe siècle à quelques mètres de la fontaine. C’est l’architecte Guillemot qui a construit ce lavoir en 1806 – 1807 il est ouvert sur les 4 côtés, son toit à 4 pentes à pavillon repose sur des colonnes Toscanes. Son bassin rectangulaire en pierre de taille reçoit les eaux de la fontaine distante de quelques mètres. Il est situé sur la Route départementale 960, à 800 mètres à l’est du village de Fontaine-Française.
Fête patronale à Montigny sur Vingeanne
L’association « Au cœur de la Vingeanne » organise la fête du village le 15 Septembre prochain à Montigny sur Vingeanne. C’est la date de l’ancienne fête patronale qui avait traditionnellement lieu à l’occasion de la Sainte Croix. L’exaltation de la Sainte-Croix, ou Fête de la Croix Glorieuse, est une fête chrétienne qui honore le 14 septembre la Croix du Christ. Cette fête existe chez les catholiques, les orthodoxes, et certains groupes protestants, en particulier ceux issus de l’anglicanisme. Cette fête liturgique a lieu le jour anniversaire de la consécration de la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Les gens s’invitaient durant un jour ou deux, c’était une fête familiale. C’était également une fête foraine, Jean Raillard la décrit dans son livre intitulé : « L’histoire de Montigny »: « Dimanche dernier, Montigny-sur-Vingeanne vivait sa fête traditionnelle avec ses stands de tir, de friandises, ses autos tamponneuses. Mais parmi ces visiteurs, qui se souvient des fêtes d’antan ? De ces fêtes que l’on faisait partager à toute la famille, même lointaine …. Un événement que l’on attendait avec impatience et qui se devait d’être une réussite pour en garder le souvenir une année entière ! Un document étonnant nous est parvenu concernant la fête à Montigny en 1906 relatant les modalités des préparatifs, des locations, la fête telle que la vivaient les gens de la région. Amodiation de la fête à M. Laidet Armand pour la somme de 110 f, devra fournir un bal le 14 juillet avec deux musiciens une clarinette et un piston. Frais de musiciens : 37 f, plus nourriture. Pose des saints (exaltation de la Sainte Croix) le samedi, avec deux musiciens, et levée des Saints le lundi, avant midi. Total des frais : 213 f durée de la fête : trois jours. L’entrepreneur placera les forains et fixera sa location. Transport du bal par les conscrits (avec entrée gratuite). Le manège (la mère Kuiribi) était actionné par engrenages et manivelle. Les jeunes sans le sou pouvaient gagner une partie.
Quelques années plus tard, Mayer et Guillaume faisaient tourner leurs manèges avec un cheval blanc, il y avait beaucoup de forains ; cirques, tirs boutiques, roues de nougats. Abonnement au bal, tarif pour la durée de la fête : 4 f pour un jour, 2 f une contre danse, 2 sous 2 polkas. Tous les habitants du village avaient de 40 à 50 invités. Les veilles de la fête, les grands-mères allumaient le four à pain et faisaient cuire pain, brioches, tartes, biscuit. Les hommes tuaient le cochon, balayaient la cour et les écuries pour recevoir les attelages des invités. Après la guerre (vers 1918) l’entreprise du bal fut reprise par Alexandre Durand homme bien connu, crieur de vente de Maître Masclau)
À la fin du repas, le patron apportait ses eaux de vie et les connaisseurs devaient savoir les distinguer (mirabelles, poire, marc). Sur la place, les grands-mères restaient accoudées aux balustrades du bal et faisaient la critique des couples danseurs. Surtout lorsqu’une de leurs petites filles dansait avec un jeune homme en vue, elles demandaient à leurs voisines : « Je ne vois pas très bien, qui donc est ce jeune homme ?» Dans le cas contraire, elles n’émettaient aucun commentaire. Le lendemain, on faisait les éloges ou les critiques du jeune homme.
Bilan des consommations à la buvette pour les trois jours de fête : une bonbonne d’absinthe de 25 litres, 700 bouteilles de bière, 700 bouteilles de limonade. Étonnant non ?
(document L.J et R.J )
Les jeunes souriront, hausseront même les épaules mais les plus anciens s’y retrouveront sûrement ; nostalgiques peut-être; car en ce temps-là….. On savait faire la fête ! » Après la guerre 39-45, la fête foraine était animée par la famille Sainty de Saint Maurice et la famille Garnaux de Champlitte, et les bals Beurot. Le bal était l’occasion pour les jeunes de se rencontrer. Le bal avait le dimanche après-midi jusqu’au dimanche soir, le lundi était férié, les enfants ne fréquentaient pas l’école. La fête foraine durait du samedi au lundi. Lorsque la Sainte Croix se situait un jour de semaine, la fête était reportée au dimanche d’après pour ne pas « manger le saint », sinon selon la croyance populaire, un malheur risquait d’arriver au village… .