Le mariage à l’honneur à Champlitte

Samedi et dimanche dans le salon des papiers peints du musée départemental Albert et Félicie Demard, s’est déroulé un cycle de conférences sur le mariage.

Françoise Ailhaud, conservateur des musées départementaux de Haute Saône a animé une conférence sur : « La société, la femme et le mariage ».

La société a très tôt organisé les unions que ce soit la société religieuse ou la société civile. Le mariage en tant que garant de la transmission du patrimoine est révélateur du regard porté sur les femmes et sur leur rôle qui leur sont attribués. La problématique posée par Françoise Ailhaud a été de se demander si on peut espérer une révolution épistémologique par laquelle naitre homme ou femme cessera de tracer le destin des individus.

Amandine Duvillet, docteur en droit à l’Université de Bourgogne a présenté une conférence intitulée : « De quelques approches novatrices du couple : entre critique du mariage et promotion de l’union libre(1850-1920).
Dès la seconde partie du XIXème siècle, la vision traditionnelle de la famille basée sur le mariage n’est plus aussi prégnante, des fissures apparaissent. Une rupture avec l’ordre familial ancien s’engage avec le rétablissement du divorce. L’appréhension de l’union matrimoniale et de l’union hors mariage évolue sous l’effet de conceptions nouvelles qui elles-mêmes entrainent des réactions conservatrices. Plusieurs juristes s’inquiètent de ce qu’ils considèrent comme une « crise de mariage ».
Georges Rech, conservateur des archives départementales a présenté une conférence : « Les bâtards en Franche Comté sous l’Ancien Régime »

La situation des enfants nés d’unions illégitimes, a longtemps mis les bâtards à la marge de la société. Leur existence sinon leurs droits était bien reconnue et prise en compte par le droit et l’administration religieuse et civile. Les archives départementales contiennent des documents étonnants sur les bâtards et les rapports avec la société, ils ont accompagné l’exposé de Georges Rêche.

Jean –Christophe Demard a animé un exposé sur Le Mexique et la Haute-Saône, terres d’alliances.

En trois vagues d’émigration, à partir des années1830, des habitants de Champlitte partirent s’installer dans la région de San Raafael et Jicaltepec, alors habitée par des populations d’origine hispanique et essentiellement par des populations indiennes. Près de deux siècles après le premier grand départ, des stratégies d’alliances ont été mises en place.

Anne Tricaud, conservateur du patrimoine a présenté une conférence sur l’art et la manière de bien s’établir en franche Comté : robe de mariée et trousseau.

Aujourd’hui, le mariage c’est la fête d’un jour et la robe blanche de la mariée. Dans la société traditionnelle le mariage s’accompagnait de rites et de temps successifs. La description de ces pratiques permet de porter un regard sur ce qui devient l’union de deux êtres plutôt que l’alliance de deux familles.

Noëlle Benhammou, docteur ès lettres, professeure de Lettres, chercheuse associée à l’ITEM CNRS a présenté une conférence intitulée : « Noces villageoises dans les récits d’Erckmann-Chatrian de de Maupassant : entre idéalisation et satire ». Les noces de villages comportent des rituels (cortèges vers la mairie, puis l’église : repas champêtre, charivari) que les écrivains réalistes du XIXème siècle ont décrit avec précision. Erckmann-Chatrian et Maupassant présentent tous deux les étapes du mariage dans des régions qu’ils connaissent bien : (l’Est de la France et la Normandie). Leurs récits font alterner détails sociologiques et évènements tragi-comiques. Le réalisme est alors écartelé entre idéalisation et satire.

Fleurs et insectes de ­Mirebeau sur Bèze

À l’invitation des écoles et de la municipalité, Daniel ­Giraud, enseignant à la ­retraite, a installé une exposition de macrophotographies à la salle de la mairie, sur le ­thème “Fleurs et insectes de ­Mirebeau sur Bèze », pour prolonger la belle saison”.

Jeudi et vendredi derniers ont été réservés aux élèves du pôle scolaire. Près de 150 photos ont ainsi été découvertes par le jeune public. Les élèves ont pu admirer les clichés, commentés par Daniel ­Giraud qui a présenté notamment des insectes typiques du marais de la Rosière, à Mirebeau, zone humide préservée, riche en biodiversité, dont la faune et la flore sont très variées. Les papillons, photographiés de manière experte ont vivement intéressé les jeunes visiteurs. Sphinx de la vigne, paon du jour, zygène de filipendule n’ont plus de secrets pour eux.

Véritable témoin de la nature, Daniel Giraud a également su présenter aux enfants et aux enseignants, les plantes rares et médicinales de la région (muscari, campanule étoilée, orchidée pyramidale) vues de très près. Celles-ci ont fasciné les enfants par leur beauté insoupçonnée.

Hommage à Marius Guyot

Dans le cadre de la célébration du 80e anniversaire de l’école de Rochefort, un hommage particulier a été rendu à Marius Guyot, un de ses anciens élèves.
Mercredi, Roger Raillard, maire de Montigny-Mornay-Villeneuve, a accueilli l’Association des anciens élèves sous-officiers de Rochefort (AAESOR), école de sous-officiers de l’armée de l’air, présidée par Jean-Claude Dalloz. Dans le cadre du 80e anniversaire de l’école de Rochefort, l’AAESOR, dont la devise est “Rassembler et perpétuer”, a décidé de rendre hommage à Marius Guyot, ancien élève de l’école de Rochefort, (promotion1935).

Cet hommage particulier a été rendu au cimetière de Mornay, où Marius Guyot est inhumé, en présence des élus de Montigny-Mornay-Villeneuve, d’une délégation de l’AAESOR, des représentants du comité cantonal des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Fontaine-Française, présidé par Georges Ferry, du comité cantonal du Souvenir français, présidé par Guy Houdement, des porte-drapeaux des différentes associations présentes et de la famille du défunt.

Cette cérémonie a été clôturée par une présentation vidéo de la carrière de Marius Guyot réalisée par les élèves de l’école militaire de l’air d’Aix-en-Provence. Il a été choisi comme parrain de la promotion 2009 de cette ­école.

Marius Guyot est né le 23 janvier 1918 à Mornay, dans une famille d’agriculteur très éprouvée par la Grande Guerre, pendant laquelle son père est tué. Engagé volontaire en 1935, il entre à l’école des apprentis mécaniciens de l’armée de l’air à Rochefort.

En 1939, il est affecté à Djibouti. Refusant l’armistice, il décolle le 6 septembre 1940 avec quelques compagnons en direction d’Aden pour rejoindre les alliés. Dirigés sur le Tchad, via l’Égypte où, après une admission dans la Royale Air Force, à Héliopolis, il signe un engagement dans les Forces aériennes libres (FAFL). Il parvient à Fort Lamy (Tchad), en novembre 1940. Affecté immédiatement au détachement permanent des forces armées du Tchad, il participe aux opérations de Koufra en appui à la colonne Leclerc en février-mars 1941.

En mars 1942, avec le groupe de bombardement Bretagne, il participe aux opérations de Fazz en Libye. Il se distingue, en réussissant dans le plus court délai, le dépannage difficile de son appareil dans le Tibesti. Les missions sont nombreuses dans le Fezzan, la Tripolitaine, la campagne en Italie du Nord, les missions sur les côtes françaises au moment du débarquement en Provence. Il participe au bombardement de la ligne Gothique et de la ligne Siegfried. Marius Guyot termine la guerre avec le grade de sous-lieutenant. Il totalise deux mille trois cents heures de vol et soixante-dix-sept missions de guerre. Il quitte l’armée avec le grade de commandant en 1962 et devient ingénieur de piste à Nord Aviation à Bourges. Il quitte l’aérospatiale en 1977 et prend sa retraite à Mornay. Il a été nommé lieutenant-colonel de réserve. Marius Guyot est décédé en 2006 à Gray.

Marius Guyot était notamment commandeur de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, commandeur de l’ordre national du Mérite.

Info AAESOR. Courriel : aaesorptn45@orange.fr/

Les collégiens à la ferme

Les collégiens à la ferme

Lundi, les élèves des deux classes de cinquième du collège Henry Berger de Fontaine -Française se sont rendus à Saint Maurice sur Vingeanne à la chèvrerie de Clos-Thomas, chez Jean-Charles Monget. L’objectif a été d’enquêter sur la production de fromage de chèvre en partant du champ et de l’élevage de chèvres, pour aller jusqu’à la production et la vente du fromage.
Ce déplacement s’inscrit dans l’Itinéraire De Découverte (IDD)  » du champ à l’assiette » qui a été mis en place cette année par Joëlle Masson professeure de Sciences et Vie de la Terre, Anne Philippe documentaliste, Amélie Janin professeure d’Histoire Géographie, Christelle D’Aloisio professeure de Lettres, et Marina Ivry professeure de Lettres.
Le but de cet IDD est de sensibiliser les élèves à la qualité et à la provenance du contenu de leurs assiettes ; de faire connaître les productions locales au collège aux professeurs, aux élèves, et dans les familles; de faire découvrir aux élèves comment on peut produire des aliments avec des pratiques respectueuses de l’environnement; et d’initier de nouveaux partenariats entre la cantine du collège et les producteurs locaux. Un second groupe s’intéressera aux habitudes alimentaires dans le monde à l’alimentation mondiale et aux mesures à prendre afin de faire baisser les coûts de l’alimentation.
Au cours de la visite de l’exploitation,les élèves ont posé de nombreuses questions. Jean- Charles Monget leur a présenté : l’étable, la traite, l’espace vente et le métier d’éleveur qui dans son cas est également un fromager, un vendeur et un gestionnaire. Il leur a expliqué le déroulement d’une journée type à la chèvrerie. Une dégustation de fromages de chèvre a clôturé la visite de la ferme.
Cet IDD a été retenu par le conseil général dans le cadre de l’agenda 21 scolaire après candidature en juin dernier. 12 autres collèges de Côte d’Or sont engagés comme le collège Henry Berger dans un projet  » Éducation au développement durable » financé par le conseil général de la Cote d’Or.

Les vendanges

Samedi 12 octobre à Saint Maurice sur Vingeanne, se sont déroulées les vendanges, sur la dernière parcelle de vigne du village. Michel Apert, âgé de 78 ans ­continue de perpétuer la tradition familiale. Ce vingeannimauricien, vendange toujours à l’ancienne.
Le Grand Vignoble Chanitois vendange 30 ha, dont 29 ha à la machine, 1 hectare est vendangé un mois plus en pinot gris moelleux. 9ha 50 sont plantés de chardonnay, 4 hectares en auxerrois, 2 hectares en gamay, 1 ha 80 en pinot gris, et 10 ha en pinot noir. La machine à vendanger effectue le travail de 100 vendangeurs, 2,5 hectares sont vendangés à la demi-journée avec 3 personnes seulement pour réaliser la vendange.Les vendanges ont commencé lundi 7 octobre, et les vendanges tardives en pinot gris auront lieu dans quinze jours trois semaines. Le raisin, après avoir été récolté, a un traitement différent suivant la vinification choisie. En blanc, le jus passera par un pressurage, puis sera éclairci par des enzymes, ensuite ce sera la fermentation suivie de l’élevage en fut ou en cuve. En rouge, la vinification passera par la cuve de macération, cela durera 12 jours, il y aura fermentation et ensuite pressurage, l’élevage en fut ou en cuve clôture l’opération. Pour les rosés, la macération est plus courte elle dure environ 3 jours suivant la couleur voulue. Jean-Pierre Guilmeau, gérant du GVC et Sébastien Aubert responsable d’exploitation ont pris en mains la destinée du GVC et veillent tout particulièrement à la fabrication du millésime 2013. Sébastien Aubert précise :  » En ce qui concerne le chardonnay, la fleur est mal passée en raison de la pluie printanière, la quantité sera moindre que l’an dernier. Le pinot noir est prometteur en quantité, toutefois la qualité est moyenne en raison de la pourriture due à la pluie d’automne, brouillard et rosée du matin de ces derniers jours n’ont rien arrangé.. »
Lundi 7 octobre, les vendanges ont débuté chez Pascal Henriot vigneron à Champltte. Le domaine compte 6 hectares en culture biologique. plantés en chardonnay, pinot gris, gamay et pinot noir. La récolte s’effectue à la main. Pascal Henriot précise:  » La quantité n’est pas là, on ne fera pas même une demi-récolte car le printemps a été froid, mais c’est mûre. la qualité est là. »

Fontaine-Française : l’éolien a le vent en poupe

Une réunion publique d’information s’est tenue le 25 septembre, afin de présenter l’état d’avancement des projets éoliens en développement sur le territoire du Val de Vingeanne.
Eole-Res et les élus du Comité de pilotage ­éolien ont organisé une réunion publique d’information, à la salle polyvalente de Fontaine-Française.

Les élus (Michel Borderelle, président de la communauté de communes du Val de ­Vingeanne ; Nicolas Urbano, maire de Fontaine-Française, et Louis Gentilhomme, maire de Saint-Seine-sur-Vingeanne) ont rappelé aux soixante riverains venus participer à la réunion leurs motivations pour l’accueil de l’éolien sur le territoire : production d’électricité verte (les projets éoliens pourraient approvisionner jusqu’à 10 % de la consommation de la Côte-d’Or), développement économique et social grâce aux 500 000 euros de nouvelles recettes fiscales qui pourraient être perçues chaque année par les communes et la communauté de communes, du fait des taxes auxquelles sont soumises les éoliennes (loi des finances 2011).
Un nombre d’éoliennes plus réduit

Eole-Res, représenté par ­Julien Suillerot, responsable région, Sophie Balladur et Helena Linares, toutes deux chefs de projets, ont ensuite présenté les trois projets éoliens qui sont à l’étude ainsi que leur historique : un sur le territoire des communes de Saint-Seine, Pouilly et Montigny-Mornay ; un autre à Bourberain et Fontenelle et le dernier à Orain.

Toutes les contraintes techniques, environnementales et paysagères sont prises en compte pour dimensionner et concevoir ceux-ci.

Le nombre d’éoliennes initialement prévu a été réduit afin d’assurer un meilleur espacement entre les parcs : ce sont actuellement 30 à 35 éoliennes qui sont prévues ­contre 45 initialement. Ceci représenterait un investissement estimé à 90 millions d’euros et permettrait de créer ou maintenir 90 emplois.

Des photomontages du projet le plus avancé, celui de Saint-Seine, Pouilly et Montigny-Mornay ont été présentés.

Les demandes d’autorisations administratives de permis de construire et d’autorisation d’exploiter seront déposées en octobre pour dix-sept éoliennes : neuf à Saint-Seine, quatre à Pouilly et quatre à Montigny-Mornay.

Une enquête publique sera organisée par la préfecture dans un périmètre de 6 km autour des éoliennes une fois que le dossier aura été jugé recevable par le service instructeur (Dreal).

Les participants ont ensuite posé leurs questions aux élus et à Eole-Res.