Le noir de Bourgogne

Eric Méot se consacre complètement à la culture de cassis bio Noir de Bourgogne sur son exploitation. Il est le seul à le produire dans la région.

Éric Méot a choisi la ­culture biologique à plein temps après avoir quitté son activité d’ouvrier d’entretien de la voie publique (OEVP) à Sacquenay. « J’ai quitté cette activité en septembre pour être à temps complet sur mon exploitation », précise-t-il. « J’exerçais cette double activité depuis vingt-cinq ans. J’avais envie d’être indépendant et de réaliser vraiment ce que j’aimais. Après avoir effectué de nombreuses démarches administratives, avec l’accompagnement de Bio Bourgogne, je me suis installé. »
Trois années de démarche

«Je cultive 10 ha 10, dont 7,5 ha plantés de cassis et 2,60 ha en vergers, 1,60 ha sont en pleine production pour les pommes et les poiriers. Je suis le seul dans la région à cultiver du cassis de la variété Noir de Bourgogne en agriculture biologique. Ce cassis bio est certifié par Qualité France ; un délai de trois ans a été requis pour obtenir la certification. Je me suis orienté vers le bio, car je voulais retrouver le goût des fruits de mon enfance et offrir un produit qui éveille les papilles. J’utilise uniquement des décoctions à base de plantes pour traiter les cassis. Je désherbe quatre à cinq fois par an, cela représente 70 km de parcours à pied entre les 35 000 pieds de cassis par passage en un mois. La récolte passe par la coopérative Les Coteaux bourguignons, à Nuits-Saint-Georges », continue-t-il à expliquer

La maison a misé sur un producteur local en achetant la totalité de sa production de cassis biologique.

Védrenne devient le premier liquoriste spécialiste de la crème de cassis à proposer une crème de cassis Noir de Bourgogne bio, élaborée avec de l’authentique cassis Noir de Bourgogne bio, produit sur le sol bourguignon. La crème de cassis 100 % noir et 100 % bio est vendue à l’exportation, les magasins bio haut de gamme, les épiceries et dans les boutiques de la marque.
Plusieurs contrôles

Le produit est contrôlé de la culture à l’étiquette deux fois par an (un officiel et un inopiné). Les lots après récolte sont répertoriés avec des fiches précises répondant à la description du produit transporté par l’acquéreur avec l’heure de la récolte et de la mise en fût sur place. Cette procédure est effectuée par l’organisme ­certificateur.

info Crème de cassis bio conditionnée en bouteille de 50 cl, vendue entre 11 et 14 €. Site Internet : http://www.vedrenne.fr/ http://www.premiumliqueur.com/.

La moutarde de Bourgogne

Après des années d’absence des champs bourguignons, les plants de moutarde fleurissent depuis quelques saisons.

Jérôme Cadet, un céréalier installé à Fontaine-Française, est producteur de moutarde et président de l’APGMB (Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne).

Rencontre avec Jérôme Cadet.

« Les industriels fabricants de moutarde de Dijon sont à l’origine de 90 % de la production et 50 % de la production européenne. Les premiers ambassadeurs de la moutarde ont été les ducs de Bourgogne, Eudes IV a introduit la moutarde sur la table des ducs au XIII e siècle.

« L’appellation moutarde de Dijon est un savoir-faire protégé par un décret, il y avait une cinquantaine de fabricants en 1900, la concentration s’est accentuée à partir des années cinquante. »
« Supplantée par le colza »

« Aujourd’hui, seul quatre fabricants subsistent en Bourgogne : Amora-Maille, Européenne de condiment, Fallot et Reine de Dijon. En France, entre 1950 et 1980, une baisse de la production de moutarde a eu lieu, la ­culture du colza a supplanté celle de la moutarde.

« En 1990, 90 % de la graine de moutarde étaient importés du Canada. La chambre d’agriculture, en partenariat avec des agriculteurs volontaires, a débuté la réimplantation de la graine de moutarde à partir des années quatre-vingt-dix. En Bourgogne, la production est passée de 0 à plus de 20 % concernant l’approvisionnement français en graines de moutarde. Nous avons créé l’APGMB qui ­associe les producteurs de la région et les organismes de collectes de graines de moutardes : Dijon Céréales, SA Bresson, Soufflet, 110 Bourgogne… Notre association adhère à l’AMB (Association Moutarde de Bourgogne) créée pour relancer la culture de la moutarde de Bourgogne. Les principaux producteurs de moutarde adhèrent à l’AMB. »

« Depuis deux ans, l’IGP (Indication géographique protégée) est déposée à l’INAO (Institut national des ­appellations d’origine). La ­Moutarde de Bourgogne est constituée de vin blanc AOC de Bourgogne et de graines de moutarde produites en Bourgogne, à la différence de la moutarde de Dijon, ­fabriquée avec du vinaigre et des graines de moutarde ­ne venant pas forcément de Bourgogne. La moutarde de Bourgogne est référencée dans les magasins et ­seulement trois industriels sont habilités à la vendre. »
Les rendements de la moutarde sont moitié moins importants que pour le colza, environ 15 quintaux à l’hectare. Cette année, elle s’est récoltée tardivement en raison du mauvais temps. Le prix payé aux producteurs est de 770 € le quintal.

La plante est fragile, elle supporte mal l’hiver et est sensible au stress hydrique. C’est une plante très haute mesurant entre 1,50 m et 2 m. Partenaires techniques des producteurs : chambre d’agriculture et AgroSup Dijon. Partenaires financiers : la Région et France Agrimer.

La marche de l’Espérance à Saint Maurice sur Vingeanne

Le club de quilles L’Espérance organise pour sa deuxième année consécutive une marche dans les alentours de Saint-Maurice-sur-Vingeanne, jeudi 1er mai. Le départ se fera au quillier, à 10 heures.

Le club de quilles est très actif, tant au niveau des jeunes qui vont régulièrement aux championnats. Les masculins évoluent au plus haut niveau des compétitions (le national), et l’équipe féminine, très performante et qui est souvent sollicitée au niveau international. Pour pouvoir continuer, le club a besoin d’organiser des manifestations qui attirent des participants afin de soutenir son action.

Cette année, deux ­parcours sont proposés : 6 km (familial) ou 11 km (sportif).

Tarifs : 25 € pour un adulte et 15 € pour les enfants de moins de 12 ans, repas compris (sans les boissons). Pour le repas seul, 20 € pour les adultes et 12 € pour les enfants de moins de 12 ans.

INFO : Inscriptions auprès de Laurence Méchet, 6, rue du Four, 21610 Saint-Maurice-sur-Vingeanne, tél. 06.81.23.28.01 ou Margot Gribelin, tél.06.70.05.08.59.

Le projet de fête interassociations se précise

Des représentants du ­conseil ­municipal, de la société de chasse La Diane, des Amis de Saint-Mô, de la gymnastique ­volontaire, du club de quilles de L’Espérance et du foyer rural se sont réunis, mercredi, afin de préparer la fête interassociations du 28 juin, avec des jeux par ­équipes et individuels. Un concours sera organisé à ­cette occasion. Les associations du canton seront contactées afin d’être invitées à cette fête.

Les jeux commenceront à 10 heures, le 28 juin. suivis du repas de 12 à 14 heures. La remise des prix se déroulera à 18 heures et laissera la place, à 19 heures au barbecue-brochettes, suivie de la soirée dansante animée par un DJ. Plusieurs jeux seront organisés par équipe de six personnes : course en sac, ni oui ni non, tir à la corde dans l’eau, création de costumes en papier hygiénique, recherche d’objet guidé à la voix, lancer d’œufs, cassage de noix. D’autres, individuels, seront proposés : le jeu des anneaux et le chamboule tout.

La prochaine réunion aura lieu courant avril, à la mairie de Saint-Maurice. La date ­sera précisée ultérieurement.

Info Tél. 06.81.78.04.13.
Courriel : aventino.eric@orange.fr/.

De belles anciennes à la campagne

DSCN0115De belles anciennes à la campagne

Dimanche 6 avril, place 1830 à Montigny, 22 véhicules anciens et trente trois personnes ont participé au rallye des Trois provinces organisé par Ahuy Passion Sport Automobile. Parmi les participants figuraient des particuliers et des membres de l’Amac de Chatillon sur Seine, de l’ABAVE de Dijon, de l’Inter-club Dijonnais, de la CVEC de Dijon également. Cette boucle au départ de Dijon est passée par Villegusien (52), Champlitte (70) et la vallée de la Vingeanne, puis par Bèze. Ce circuit touristique de 163 kilomètres a été conçu comme une balade conviviale et familiale pour les amateurs de voitures anciennes. Les amateurs de belles anciennes rutilantes ont fait étape pour midi au restaurant de Montigny, puis ont visité la chèvrerie de Saint Maurice sur Vingeanne. « Le but de ces balades est de visiter de vieux villages, des musées et de faire des dégustations »: précisent les organisateurs qui ont découvert notamment la vallée de la Vingeanne et sillonné les petites routes de campagne au rythme des 202 de 1938 ou des plus récentes Renault Alpine ou Fuego.

Les sentiers de randonnée numérisés

Une réunion s’est tenue mercredi à la salle polyvalente de la mairie de Champlitte, autour de la numérisation des circuits de randonnée, actuellement en cours de développement. Elle concerne la bassin graylois mais également le secteur de Lure.
Cette réunion s’est déroulée en présence de plusieurs acteurs de la randonnée en Haute-Saône : territoires de Marnay, Gray, Soing, Champlitte et du président du CDRP70, Jean Sechehaye et animé par Alain Besnard, président du club de marche de Lure qui est venu présenter un projet d’envergure nationale dans le monde de la randonnée, piloté par la fédération française de randonnée. Ce projet consiste, à numériser les circuits de randonnée du territoire à l’aide d’une tablette numérique fournie par le comité départemental de randonnée pédestre.C’était une première journée d’apprentissage à l’utilisation du matériel et des logiciels spécifiques. Il s’agit d’un projet national de longue haleine, établi sur 3 ans. Il rejoint la volonté du conseil général de faire monter en qualité l’offre randonnée pédestre et cyclable sur le territoire de Haute-Saône.
C’est pour Champlitte une nouvelle étape dans la promotion de ses sentiers de randonnées. Elle sera précédée par l’édition réactualisée de ses brochures et la par l’édition de 9 nouveaux sentiers.

De multiples projets pour l’atelier des boiseries à Fontaine-Française

L’association, l’Atelier des boiseries, présidée par Katia Calvetti, a tenu son assemblée générale vendredi à la mairie de Fontaine Française, en présence de Nicolas Urbano maire conseiller général.
L’association a pour objectifs de rassembler les adhérentes et de partager des avis autour d’une même passion : les loisirs créatifs. Les autres buts de l’association sont de regrouper des achats pour diminuer les coûts et d’avoir un petit « dépôt-vente » pour faciliter la vie des adhérentes. Les échanges autour des techniques et l’entraide entre membres sont de mise. L’envie de partager de façon informelle une expérience autour des loisirs créatifs, sur une journée entière, avec un pique-nique convivial au gré des thèmes, des envies et des disponibilités est née au sein de l’association et a été mise en place cette année. La volonté de faire venir des intervenants à Fontaine-Française à un coût négocié et de faire des sorties autour de thèmes définis va aboutir dans le courant de l’année à venir.
L’association compte 28 adhérentes et 38 participantes. L’adhésion est à 10 €. L’association a su recruter sur Fontaine-Française et son canton, Dijon, Saint Apollinaire, la Haute-Saône, la Haute Marne, et sur Selongey. Cette association a su susciter la passion des loisirs créatifs chez cinq pré-adolescentes du secteur.
Parmi les projets figure un stage patchwork en avril avec mise en œuvre des plissés dans cette discipline. En mai, un stage aura lieu de trapunto (le trapunto signifie en italien « entre les points ». Il est aussi appelé Quilting cordé. Sa technique rappelle celle du boutis provençal par son aspect molletonné.) En Juin se déroulera un stage biais au kilomètre et vitrail. Le cartonnage sera à l’honneur une fois par mois : (le 26 avril, 31 mai et 21 juin). Des boites de rangement pour serviettes en papier, des porte-chéquiers, des boites à thé, de rangement ou à bijoux seront réalisées. Des projets pour les pré-adolesentes seront mis en place notamment pour la fête des mères, la création d’un déguisement, et la confection d’une poupée en tissu.
Une sortie est prévue le 10 avril à « Quilt en Beaujolais » à Villefranche sur Saône. Une sortie de fin d’année le 20 juin est projetée à « fil au campus » à Dijon. Un stage avec Martine Apaolaza artiste textile sera organisé et un stage de réalisation de cartes « d’art textile » avec Madeleine Lamboley sera également au programme.
Les stages ont lieu chez Katia Calvetti « Les Boiseries » 5, rue de l’église à Fontaine- Française. Tel : 03.80.75.81.94

Le patchwork s’expose à Champlitte

À partir du lundi 31 mars a lieu une exposition vente de patchwork aux couleurs chatoyantes et aux motifs originaux à l’office de tourisme de Champlitte.
Les créations de patchwork de l’association « l’Atelier des boiseries » de Fontaine-Française sont exposées du lundi au samedi dans les locaux de l’office de tourisme durant tout le mois d’avril.
Le club de patchwork de de l’association « l’Atelier des boiseries » de Fontaine-Française existe depuis 15 ans. Les adhérentes originaires tout d’abord de Fontaine-Française, viennent maintenant des départements voisins (Haute-Saône, Haute-Marne) et également de Selongey etc… pour former un groupe de «patcheuses»
A la dissolution l’association : « Commission Famille » qui l’hébergeait, ce club s’est rallié à une jeune association : « l’Atelier des boiseries » de Fontaine-Française, dont le but est de se rassembler autour des loisirs créatifs.
Cette association propose régulièrement des stages de découverte ou perfectionnement à ses adhérentes et futures adhérentes.
Info Renseignements : Madeleine Desgrange au 03.80.75.82.98 ou Katia Calvetti au 03.80.75.81.94.

Une technique originale

Valérie Lamotte a installé à Leffond, en Haute-Saône, à quelques kilomètres d’Orain, un atelier dans lequel elle travaille le feutre. Elle propose des créations uniques et originales.

Depuis le 15 août 2011, Valérie Lamotte a ouvert un atelier où elle propose une initiation au feutrage sous forme de stage.

À partir de laine cardée brute, Valérie Lamotte mêle la soie et la dentelle. L’ensemble est frotté, les écailles de la laine agressée s’assemblent pour former le feutre. Cette technique permet de réaliser des vêtements sans coutures et réversibles, chaque pièce étant unique. Les vêtements sont personnalisables et réalisés sur mesure.
Entre art et artisanat

Dans son grand atelier aménagé récemment, Valérie réalise également des tentures, des rideaux et des tapis selon le même processus. Elle précise : « J’ai appris a travaillé le feutre chez une modiste à Lyon. Je suis mi- autodidacte mi- apprentie. Je me considère toujours en apprentissage. Le travail de la matière rend humble, je laisse la matière me guider. Le feutre se travaille selon une technique ancestrale. Il était déjà connu au néolithique. J’ai démarré le travail du feutre avec la ­confection de chapeaux, ce travail m’a donné envie de réaliser des chapeaux, manteaux, vestes, ­jupes, robes, étoles et également des objets de décorations alliant osier et feutres ou encore de la dentelle finement travaillée. Fibres d’orties, de bananes, de bambous ou encore laine d’eiders permettent la réalisation de créations originales, selon la demande de ma clientèle ».

Les créations sont à mi-chemin entre l’art et l’artisanat, ce sont des pièces originales réalisées selon des techniques anciennes à partir de matières naturelles, les couleurs sont chatoyantes et les réalisations soignées sont douces au toucher.
Valérie Lamotte, atelier Elle V à Leffond (Haute-Saône), tél. 03.84.67.88.38.

Les dictons de la vallée de la Vingeanne

Autrefois, lors des veillées, on aimait se rappeler dictons et proverbes. À l’occasion de cette année nouvelle, Charlotte Château, âgée de 87 printemps, habitant la commune, se souvient des dictons caractérisant chaque mois de l’année.

Souvent ces petites phrases exprimées ne manquent pas de piquant, certaines sont connues d’autres moins. Certains dictons étaient très locaux et pouvaient varier d’un village à l’autre, en raison des observations météorologiques. En voici quelques-uns, rapportés par Charlotte Château, une des “mémoires” du village.

Parfois certains mots doivent être expliqués. La javelle était un petit tas de céréales destiné à être rassemblé en gerbe. Rogner : ce terme était lié au travail de la vigne, on disait rogner la vigne pour la taille des “gourmands”, nouvelles tiges vertes poussant à cette époque de l’année. Le cogneu était le coin, “manger son cogneu” voulait dire vraisemblablement se mettre “au coin de la porte”.

l Janvier d’eau chiche fait le paysage riche.

l S’il tonne en février, mets tes fûts au fumier.

l S’il pleut sur la chandelle, il pleut sur la javelle.

l À la chandeleur, l’hiver s’en va ou prend vigueur.

l Quand mars tonne, apprête cercles et tonnes.

l Taille tôt taille, taille tard rien ne vaut la taille de mars.

l Mars aride, avril humide.

l Autant de brouillard en mars autant de gelée en mai.

l Il n’est si gentil mois d’avril qui n’ait son chapeau de grésil.

l Averses d’avril pour les cabris.

l Quand il pleut à La Trinité, monte tes fûts au grenier.

l S’il pleut à La Trinité, les blés dépérissent de moitié.

l Pentecôte fraise rougeotte, Trinité fraises au panier, Fête Dieu, tant qu’on en veut.

l À la Saint-Jean, rogne petits et grands.

l Quand on mange son cogneu devant la porte à Noël, on doit s’attendre à manger ses œufs à Pâques au coin du feu.

l Clair Noël, claires javelles.