Acteurs locaux du changement

DSCN0006Acteurs locaux du changement
« Comment agir pour avoir une prise sur le réel aujourd’hui ? ». C’est en substance la question qu’a posée, samedi au musée des Arts et traditions populaires de Champlitte, la pièce de théâtre « Les dirigés face au changement », jouée par la compagnie locale « Pulsatile ». Ce texte de Laurent Quinton, mis en scène par Juliette Pourquery de Boisserin, a été très apprécié du public, charmé de mesurer toute l’entendue de véritables talents du cru.

L’avenir du musée sous un angle collectif

DSCN0009L’avenir du musée sous un angle collectif
L’ethnologue Aurélie Dumain a animé un échange sur le positionnement de cet outil culturel qui parle de nos racines.
Un peu de sémantique, tout d’abord… L’appellation « ethnopôle » s’attache à une institution qui, en matière de recherche, d’information et d’action culturelle, œuvre à la fois au plan local et au niveau national. A travers cette appellation, la mission du patrimoine ethnologique entend, dans le cadre propre à chaque structure, promouvoir une réflexion de haut niveau s’inscrivant tout à la fois dans les grands axes de développement de la discipline ethnologique et dans une politique de constitution des bases d’une action culturelle concertée.
Selon Aurélie Dumain, précisément ethnologue, chargée de mission Ethnopôle, le musée est « le réceptacle des souvenirs du peuple, le conservatoire de la culture populaire ». Différente de la culture académique, cette dernière est centrée sur l’histoire du peuple. Ce qui ouvre une porte fascinante : l’anecdote et le ressenti ont leur place dans le musée. Voilà qui eût sans doute conforté, en son temps, ce grand visionnaire que sut être le fondateur, Albert Demard. En tout cas, Aurélie Dumain est formelle : « Ce musée, est ouvert sur l’histoire des pauvres, des gens de la route, c’est un lieu de représentation pour les marginalisés, les gens sans voix. Il émane du peuple, ce sont les gens du cru qui ont amené les objets. Ils sont, par ce biais, devenus acteurs de leur territoire ». Mais au-delà de ce qui est déjà fait, il reste ce qui est à faire. A l’heure actuelle, le musée cherche à tisser du lien, pour mettre en place de nouvelles actions entre les habitants et le patrimoine. Il s’agit, en fait de « lui donner du sens ». Dans cet esprit, chacun pourra apporter sa contribution, en vue de construire un projet commun, intitulé : « Un musée habité ». L’exposition de l’œuvre réalisée dans le cadre du « Gang des chiffonniers » est toute à cet objectif : réinventer la dimension populaire du musée, en s’inspirant des collections. « Le musée des Arts et traditions populaires doit devenir un forum, un lieu de débat sur une société à construire », estime Aurélie Dumain. Parmi les pistes envisagées, l’ouverture sur l’agriculture, même si d’autres sujets de débat pourraient s’y inviter, parmi lesquels les nouveaux pauvres, ou l’habitat rural. « Le musée renvoie l’image d’une communauté telle qu’elle a été à un moment donné, révélatrice d’identité forte », analyse encore l’ethnologue pour qui « les habitants pourraient se réapproprier cette identité en la rendant vivante ».
Des propositions sont venues de l’assistance, notamment l’idée d’organiser un repas au musée, pour se raconter, se rencontrer, et se reconnaitre dans le musée. Ou encore de donner envie aux enfants de visiter le musée en le rendant plus attractif en mettant en scène les collections. En filigrane, ces échanges ont permis de réfléchir sur une vraie question centrale : le rôle d’un musée d’Arts et traditions populaires aujourd’hui.

Un sapeur-pompier en or

Framont 11Un sapeur-pompier en or
Alain Martinet vient d’être médaillé pour 45 années de carrière en tant que volontaire.
En marge de la cérémonie du 11 novembre, Alain Martinet, 61 ans, s’est vu remettre la médaille d’honneur échelon or par le chef du CPI local, l’adjudant-chef François Mérand, avec l’aide de sa propre filleule, Nelliana Mérand. Cette distinction, offerte par la municipalité, vient récompenser pas moins de 45 ans de service.
Alain Martinet a en effet commencé sa carrière de soldat du feu en 1969, au CPI de Neuvelle. Cinq ans plus plus tard, il incorporait celui de Framont pour une longue carrière au grade de caporal, qui a été remplacé, au 8 mai dernier, par celui de sergent honoraire. Depuis cette date, l’infatigable soldat n’est donc plus au feu. Il n’en est pas moins au front, au sein de la section des anciens, et en qualité de membre honoraire de l’amicale des sapeurs-pompiers de Framont, auprès de laquelle il s’investit lors de manifestations.
Pilier du CPI, au point d’être affublé du surnom de « colonel », on ne compte plus depuis longtemps les services qu’il aura rendus, en tant qu’homme, auprès du CPI comme de la population. Alain Martinet a en effet assumé la charge de conseiller municipal plusieurs mandats durant, ainsi que celle de secrétaire de l’amicale des sapeurs-pompiers pendant plus de 30 ans.
La relève est assurée par ses deux fils. Pascal, sapeur comptant déjà 18 ans d’ancienneté, n’est autre que l’adjoint du chef de centre, et Stéphane a incorporé le CPI dès l’âge de 16 ans.
Colette, son épouse, a également été remerciée pour sa générosité, son hospitalité et toute cette patience qu’il faut à une épouse de pompier, fût-il volontaire.

Un blason mis en valeur

DSCN0199Un blason mis en valeur

Les toits polychromes sont devenus un des symboles de la Bourgogne, ils existent depuis le XIIème siècle et sont pourtant répandus dans toute l’Europe. Le touriste les retrouve surtout sur les monuments anciens : cathédrales, églises, château… Celui-ci pourra maintenant admirer un toit polychrome à Fontaine Française.
Le toit du bâtiment de la Plume Rouge abritant le syndicat d’initiative de Fontaine Française Val de Vingeanne devait être refait. Celui-ci se trouvant proche du Château et afin d’animer le carrefour entre la rue Honorine de Monaco, la rue du général Gandyl, la rue des Murots et la rue de France, un projet de faire figurer le blason de la commune est né, selon le souhait de Nicolas Urbano, maire de la commune.
Le blason est à la croix de gueule sur fond d’argent en langage héraldique, soit l’inverse du drapeau suisse. Cette croix rouge sur fond blanc est un signe de neutralité, de paix et de respect.
Il s’agit des armes des officiers de la mairie royale de Fontaine-Française. Elles ont été octroyées vraisemblablement en septembre 1693, lorsque Louis XIV nomma le premier maire de la commune : Jehan Michel qui avait en fait acheté la charge héréditaire, d’après l’histoire de Fontaine-Française de Richard Edouard Gascon.
Des armoiries présentes sur un toit est un fait très rare, seule cinq toitures seraient armoriées en Europe : des portes à Palerme en Sicile, et à Tolède en Espagne, la cathédrale de Vienne en Autriche, l’église saint Marc de Zagreb en Croatie, et la chapelle ducale d’Uzès dans le département du Gard en France, selon Catherine Baradel-vallet, auteur de l’ouvrage « Les toits polychromes en Bourgogne ».
La réalisation de ce toit peu commun a été confiée à l’entreprise Vingeanne Couverture de Mornay. « Les tuiles ont été peintes et vernissées par les employés de Vingeanne Couverture. » : confie Fabrice Grisouard dirigeant de Vingeanne Couverture. Le surcout nécessaire à la réalisation du blason a été offert par l’entreprise.

Vingt ans de générosité

DSCN9959Vingt ans de générosité
Ce n’est pas tout à fait un repas cancoillotte comme tous les autres, qui a investi samedi la salle des fêtes de Champlitte. On célébrait, en effet, rien moins que la vingtième édition de ce rendez-vous de la générosité orchestré par Montarlot Renouveau, en vue de mobiliser des fonds permettant de venir en aide à la jeunesse locale en proie au handicap. Il y a vingt ans, donc, c’est vers Stéphane Flon que s’était tourné cet élan. La boucle est en quelque sorte bouclée pour l’association, puisque le jeune d’Arc les Gray est à nouveau devenu le filleul de cette édition.
Une minute de silence a été observée à l’occasion en mémoire des victimes des attentats parisiens. La tombola réalisée grâce aux dons effectués des généreux bénévoles, qui ont souvent réalisé eux-mêmes avec tout leur cœur les lots présentés sur la scène a été une autre occasion de se réjouir.
Les bénévoles ont été remerciés, ainsi que la municipalité de Champlitte et La Presse de Gray pour son partenariat. Chacun a pu passer un bon et chaleureux moment, en attendant le 5 décembre et la remise à Stéphane Flon du chèque correspondant aux bénéfices de la soirée.

Légion d’honneur à Bèze

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Lors de la cérémonie du 11 novembre à Bèze, Michel Butel de Bèze a eu la médaille de la Reconnaissance Nationale, et Robert Perron, né à Bèze le 6 septembre 1923, a reçu la médaille de la légion d’honneur des mains du colonel de gendarmerie Roland Hérisson. Robert Perron a rejoint le maquis, puis s’est engagé dans l’armée française en 1944, il a combattu pour libérer la France.

L’histoire vivante à l’école

L’histoire à l’école
Le cycle 3 de l’école élémentaire de Champlitte, accueillait lundi dernier R M, collectionneur de cartes postales de la Première Guerre Mondiale et Jean Christophe Demard, philosophe historien. Pour prendre des informations autour du premier conflit mondial à l’aube de la commémoration.
R M, a dévoilé l’essentiel de ses cartes postales : « Elles valent par leur iconographie, parfois par leur propagande patriotique. Elles montrent souvent l’élégance du soldat loin de la réalité de la guerre, en pantalon rouge puis en tenue bleu horizon. Elles font partie de notre patrimoine et perpétuent la mémoire des soldats de la Grande Guerre. Même censurées, elles étaient le seul moyen de liaison avec la famille. Aujourd’hui, elles sont supplantées par le sms ou Twitter » explique le cartophile.
Jean-Christophe Demard a rapporté l’impact de la guerre dans le contexte local. Il a conté avec l’aisance et l’émotion qui lui sont propres, le rôle des femmes, rapporté des témoignages dont les sources sont le fruit de recherches personnelles depuis son enfance auprès de témoins. Le dernier de ses 18 ouvrages, paru cette année, relate par ailleurs cette guerre, celle qui devait être la der des ders dans le canton de Champlitte.
Le jeune public est par ailleurs invité à se rendre auprès du monument aux morts pour la commémoration du 11 novembre.

Le clupéa

Le clupéa était un poisson mystérieux, dont la particularité était de posséder qu’un seul œil au milieu du front. Une fois l’an, il partait à l’embouchure du Rhône pour rejoindre la source de Saône. Là, il choisissait un caillou qu’il fixait sur son front avant de redescendre via la Bourgogne. Sur le delta du Rhône, selon la légende, toutes les personnes qui touchaient le caillou étaient guéries. La croyance populaire aurait permis de vaincre une épidémie de paludisme.

Au berceau de Séquana

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Au berceau de Séquana :
Séduit par la beauté de Séquana, le dieu de la Mer, décida d’enlever cette nymphe, gardienne de sources. Séquana se lança dans une course folle à travers de nombreuses contrées et arriva au cœur de la Bourgogne. Elle appela à son aide Bacchus et Cérès qui décidèrent de la transformer en une rivière qui se teinta en vert émeraude, la couleur de ses yeux… Les sources de la Seine étaient nées.