La légende de Noël bourguignonne de la petite églantine blanche
Dans Bethléem, un ange, à Joseph, en rêve,
Avait dit : » Pour l’Égypte en hâte il faut partir
Il faut partir avant que le jour ne se lève
Hérode veut l’enfant pour le faire mourir. »
Et vers le Nil, sans une plainte,
Le couple s’en allait furtif,
Avec Jésus, victime sainte,
Au doux regard, déjà pensif ;
Ils marchèrent la nuit, puis une matinée,
Puis vers midi, Marie, au courant d’un ruisseau,
Très simplement lava, sur la rive inclinée, Les langes du Messie, humble et léger trousseau,
Elle étendit sur une haie,
Les clairs tissus pour les sécher..
Mais quand, le long de la saulaie,
Elle vint les rechercher
A leur divin contact, du buisson chaque branche,
Comme aux souffles féconds des printemps créateurs,
Bientôt avait vu naitre une églantine blanche
Et le chemin d’exil s’était perlé de fleurs.
Légende bourguignonne de Noël mise en vers par Lucien Jeny de Selongey (publication en1901)
Bonjour, c’est magnifique, je ne connaissais pas cette légende de noël. C’est une période que j’affectionne tout particulièrement avec toute cette féérie !
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Lucien Jeny (1854-1927), né à Selongey, était Conseiller à la Cour d’appel de Bourges. historien local, conteur et poète
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Souvent je viens relire cette légende ! 🙂
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