Mois : juin 2019
Pensée du jour.
» La pire souffrance est dans la solitude qui l’accompagne. » : André Malraux.
Saint Martial.
En fin juin vent du soir, pour le blé bon espoir.
Quand saint Pierre laisse de la pluie à saint Martial,
Saint Martial donne des essaims autant qu’il en faut.
Ecrire en Vingeanne.
Marie Jade, je ne sais pas pourquoi cette dame, écrivain et journaliste, qui a habité Saint-Maurice-sur-Vingeanne, née en 1886 à Pontgibaud et décédée en 1980 à Ploumanach (22), a influencé ma manière d’écrire. Son roman Sully Paturin, grande fresque rurale a été publié dans la Bourgogne Républicaine, grand-prix littéraire de la ville de Dijon en 1934, présidé par Édouard Estaunié.
Cette contemporaine de Colette a écrit Sully Paturin, ce dernier fait penser à Colas Breugnon de Romain Rolland. La Vingeanne, a su inspirer un roman reconnu.
Pendant son enfance à Paris avec sa mère Elizabeth de Saint-Maure, elle côtoie Gauguin, Rodin, Mallarmé, Picasso et Armand Seguin, élève de Gauguin qui fera son portrait. Toutefois le portrait est signé par Armand Seguin est resté inachevé. Il est au musée d’Orsay et son histoire mérite d’être racontée : En 1893-1894, Morice, second mari de sa mère, conduisit Marie Jade et sa mère à l’atelier de Seguin 54 rue Lepic (c’était aussi l’adresse de Théo et Vincent Van Gogh 4 ans auparavant) pendant que sa mère jouait du piano, Marie assise sur un canapé, un bouquet de chrysanthèmes dans une coupe posait pour Armand Seguin. C’est alors que Gauguin entra dans l’atelier. Il regarda le travail de son élève il murmura : »Non, non, ça ne va pas…… » puis, prenant la palette et le pinceau des mains, il ouvrit du bout de son pinceau, une fenêtre à droite du petit modèle, derrière laquelle il mit un paysage, afin de donner de l’air à la petite fille blonde et triste assise toute raide sur le bord du canapé…. Seguin ne reprit jamais cette étude. Le tableau a été acquis par le musée du Luxembourg en 1929 et est actuellement au musée d’Orsay. Marie-Jade est considérée comme « esprit original, précurseur du surréalisme et du théâtre moderne ». Voilà la légende.
Veuve à l’âge de 20 ans, avec son fils, Georges, elle entreprend une carrière internationale de chanteuse lyrique sous le nom de Mary Christian. D’une liaison restée secrète, elle aura deux autres fils, Pierre et Christian (qui seront adoptés plus tard par Marco de Gastyne). Mariée avec Marco de Gastyne, elle aura une fille Marie-Claire qui deviendra elle-même écrivain et poète mais sans être jamais reconnue. Après leur séparation, elle devient journaliste, conférencière, romancière, poète sous le nom de Marie Jade. Elle se marie en 1930, avec Marcel Bedet, artiste peintre qui deviendra lui-même le secrétaire et biographe de Sacha Guitry sous le nom d’Henri Jadoux. Elle était la belle-fille de Charles Morice.
Elle a reçu en 1970, le prix Amic de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
Marie Jade, écrivit, parla, discuta avec les talentueux Paul Fort et Max Jacob. Elle côtoya le gratin intellectuel de l’époque : (Gauguin, Rodin, Mallarmé, Picasso, entre autres). Elle demeure encore à ce jour un de nos plus grands poètes adulée par Paul Fort, mais toujours méconnue.
La comtesse de Chabrillan, née Félicité de Lévis-Mirepoix, femme de lettres, et auteure de Fontaine-Française et ses souvenirs, Visions d’Afrique, Une amie de Voltaire Madame de Saint-Julien, Légendes des prouesses et des galanteries d’Henri IV au bourg de Fontaine-Française, a sans doute involontairement attisé cette envie d’écrire. Ajoutons qu’Anne-Marie Madeleine de la Tour du Pin, châtelaine de Fontaine-Française, épouse de Marie-François Bollioud de Saint-Julien, était l’amie de Voltaire pour montrer que le secteur de la Vingeanne n’est pas un désert littéraire.
Il y a deux hommes, des historiens : Camille Rochard et Richard-Edouard Gascon, ils ont sans doute joué sur la vocation d’historien en herbe qui m’anime.
Zen avec le yoga.
Eric Martin pratique le yoga à Montigny-sur-Vingeanne, il est assisté de son épouse France Martin.
Eric Martin, habitant de Montigny-sur-Vingeanne, commune associée de Montigny-Mornay-Villeneuve âgé de 61 ans, thérapeute en Shiatsu, enseigne le yoga en parallèle.
Eric Martin est assisté de son épouse France Martin, qui assure le secrétariat.
« Les personnes qui pratiquent le yoga, trouvent de la détente, une amélioration de la santé et l’humeur. Les gens disent dormir mieux après les séances de yoga. Une méditation a lieu à la fin de la séance. Le yoga, ce sont des postures, des respirations, et des étirements. » : confie Eric Martin.
Son apprentissage du shia-tsu, a commencé à New York dans le milieu des années 70 au « Shiatsu Education Center » avec Pauline Sasaki puis avec Wataru Ohashi.
Il a connu le privilège de participer tant aux États-Unis qu’en Europe aux stages de Maître Shizuto Masunaga, une des figures mythiques du Shiatsu, fondateur de l’Iokaï et du Zen-Shiatsu.
Installé à Dijon depuis 1985, il reçoit une clientèle en rendez-vous particulier.
Le shiatsu a une approche globale de l’être, il fait donc le lien entre l’alimentation, le mouvement, la pensée, les émotions et le positionnement spirituel. Il a une connaissance et une pratique approfondies de nombreuses techniques d’épanouissement personnel et de maintien de la santé du Do-In, au Yoga, de la relaxation à la méditation.
Avec son épouse, il se passionne pour l’art du Jardin japonais (jardin zen), de son équilibre asymétrique, de la place du vide et de l’importance des cinq éléments.
Eric Martin reçoit en thérapie le lundi et le mardi sur rendez-vous pour Shiatsu, le reste du temps des rendez-vous sont donnés dans un cabinet sur Dijon .Les cours de yoga débuteront au mois de septembre, après les vacances scolaires.
Le thérapeute, a toujours fait ce métier, et pratique le yoga depuis l’âge de 18 ans. « J’ai appris le yoga à Aix-en-Provence, je me suis perfectionné en Inde et au Japon. » précise le directeur de l’école française de Shiatsu.
Eric Martin recevra chez lui, dans une atmosphère propice à la méditation les personnes, qui désirent découvrir le yoga.
Les cours de yoga auront lieu le lundi soir, à 18 heures, 9 rue du Tire-Panier, à Montigny-sur-Vingeanne. Tel. : 06.64.95.75.60.
Météo en Bourgogne.
Aujourd’hui à Dijon il fera beau.
Pensée du jour.
« S’il est bon de ne rien dire avant de parler il est encore plus utile de réfléchir avant de penser. » : Pierre Dac.
Saint Pierre, saint Paul.
Quand saint Pierre ne lave le chemin, saint Martial le fait comme il faut.
Saint Pierre et saint Paul pluvieux, pour trente jours sont dangereux.
S’il pleut la veille de saint Pierre, la vinée est réduite au tiers.
Saint Pierre et saint Paul lavent les rues de saint Martial.
De saint Paul la claire journée, nous dénote une bonne année.
Saint Pierre pluvieux, trente jours douteux.
Lexique de patois des Trois Provinces.
Cette région de la Vingeanne dépendait du diocèse de Langres jusqu’en 1731, de la généralité de Langres jusqu’à la Révolution, et rattaché à la Côte d’Or à la Révolution.
C’est le carrefour de trois provinces. À Courchamp en Côte d’Or près du moulin de Roche situé à proximité du canal entre Champagne et Bourgogne, en retrait de la route de Percey le Grand (70), existe une particularité géographique et historique méconnue. À un point précis se trouve le Carrefour de 3 provinces : Bourgogne, Comté et Champagne, 3 départements se rejoignent donc en ce point : Côte d’Or, Haute Marne et Haute Saône, et 3 anciens cantons : Fontaine Française, Prauthoy, et Champlitte, avec les villages de Courchamp (21), Percey sous Montormentier (52), et Percey le Grand (70). Il s’agit également d’une limite entre 3 circonscriptions ecclésiastiques : un archevêché : Dijon, et deux évêchés : Langres et Besançon. Une borne a été placée, après le second remembrement de Percey (52), (cependant elle ne serait pas au bon endroit). Cet espace de contact a été un lieu riche en histoire. Il serait même le point de rencontre entre les limites d’extension de différents peuples gaulois (Lingons, Séquanes, des Eduens et des Mandubiens) et de différents royaumes issus des partages entre les fils de Clovis.
Les habitants se sentent chez eux dans le duché de Bourgogne et les comtés de Champagne et de Bourgogne (autrement dit la Franche Comté), sans bouger d’endroit.
Des mots reviennent dans le parler courant comme gauger, cheurter, ou revorcher. La Société Historique et Touristique de la région de Fontaine-Française, s’est intéressée aux contes locaux en patois. Un ouvrage de référence a été réédité, il s’agit du patois de Bourberain d’Eugène Rabiet.
Les parlers sont poreux, on retrouve dans le patois local de La Vingeanne, terre de contacts de mots du patois comtois, du patois et champenois.
A Selongey pour la neige, on disait lai nôge et lai nuaige en Vingeanne, il y avait une frontière linguistique vers Chaume. A bourberain on dit compèr, à champlitte on dit compar, Les Compars de Chanitte.
Une difficulté linguistique attend tous les chercheurs qui travaillent sur le patois de la région des Trois provinces. C’est la transcription des intonations. Notamment celle du son oueuw qui termine beaucoup de mots et peut se prononcé comme dans » épreuve », cependant il faudrait incorporer le son « ou » comme dans loueuw (la tique).
Il faut imaginer cela prononcé avec les »r » roulants à la bourguignonne, ajouté à l’accent à l’accent trainant du plateau de la Langres sur les « é » comme dans Grée pour Gray, et les « o » tirant sur la prononciation comtoise viô pour veau.
Le « A »
A Creupieute : Accroupi.
A c’t heure : A cette heure, ce moment.
A la vallée : En bas du lit, à la vallée du lit, on dit aussi à la ruelle.
Aboutonner : boutonner un vêtement.
Abreuver : Imbiber, mouiller un fut pour resserrer ses douelles.
Accoler : Attacher la vigne à un échalas, tuteurer.
Accouvé : Accroupi.
Acheter (la mort) : Souffrir une agonie douloureuse.
Adier : Aider.
Adosser : Labourer : Labourer en rejetant la terre vers le milieu de la planche.
Aeuil : œil.
Affreux : Enorme, « Affreux ce qu’il est tombé comme eau.
Affûtiaeuw : Habits du dimanche, par extension peut être dit pour quelqu’un qui sort de l’ordinaire.
Agacia : ronier, ou faux accacia.
Ai : un.
Ai : est. Ai : dans j’ai. T’ai : tu as. Ail ai : il a.
Ai cgait miaeuw : En catimini, comme les chats la nuit.
Aibiançou : balançoire. Aibiancer : balancer.
Aichaittri : amadouer , comme on apprivoise un chat.
Aicreucher : accrocher.
Aid’van hié : avant-hier.
Aille don ! : Avance ! Ordre donné pour faire avancer un troupeau.
Aifautri ou aiffaeuti ou aicrigneule : ce dit d’êtres dont la croissance a été retardée par les privations.
Aiffutiaeuw : Petit, vif. Il y a un autre sens : bon à rien.
Aiglije : église.
Aignai : Agneau.
Aigneuçant : Simplet.
Aigneusser : croupir
Aigueisse : Pie.
Aiguillette : courbature. Il y un autre sens dans nouer l’aiguillette (rendre stérile).
Aigvailler : Houspiller.
Ail : Il
Ailambi : alambic.
Ailanguenai : alangui.
Aileuchon : tortillon dans une pelote de laine.
Allai ai pautes : mendier
Ailleries : vieilleries, choses sans valeur, gardées inutilement.
Aim’chaeuw : un peu
Aimitiou ou amitieul : affectueux (un peu trop amical)
Aimeuseutte ou amusôtte : Qui passe son temps à des futilités. Bambocheur.
Aine : une.
Ainneuyai : Ennuyé. Autre sens : se dit de quelqu’un qui a un peu trop bu.
Aiponté : épouvanté.
Aipprousse : rapidement
Aippreucher : Approcher
Aiqueubi : accroupi
Aiquoder : accorder
Airaignies : araignées.
Airguaignai : Exciter.
Airgaeuw : argot
Airolle : oreille.
Aireaeuzou : Arrosé.
Aisé : Avoir facile, autre sens : être à son aise, il est à son aise : il a de l’argent.
Aittiaeuw : Orteils.
Aittan : Attend
Aitrin : La paille
Aiveudiaeuutte : Aveuglette.
Aivo v’lu : avoir voulu.
Aivone : Avoine.
Aivonnée (prendre une) : se prendre une avoinnée, se faire disputer.
Allant (avoir de l’allant : être courageux.
Aller aux filles : courtiser les filles.
Allumai : ivre
Amlette : omelette.
Ancre : courageux.
Ancrir : encourager. Autre : sens, être contre quelqu’un de manière déterminée.
Andouzeoir : Perte d’un cours d’eau dans une faille.
Anteurner, Anviroller : être fatigué, avoir le tournis.
Antion : Maladroit, personne qui ne sait pas travailler.
Arias : Aléas. Autre sens : faire des arias, faire des simagrées.
Altoupan : Enfant Turbulent, se dit aussi Arjoupan ailleurs.
Armare : Armoire.
Arquai ou arquer, marché. Je ne peux plus arquer.
Airranger (les bêtes) : soigner, s’occuper du bétail, nettoyer les étables et les écuries.
Argonié : mauvais ouvrier, propre à rien, rôdard, peu fiable. Argonnier (Saône et Loire, dans la Nièvre on dit plutôt arcandier !)
Armanana : Almanach.
Artisons : mites
Atout : Choc, coup, accident, grosse peine. Se dit aussi d’une personne qui est une calamité.
Conjugaison du verbe avoir au présent Jé, té, el ai, J’évons, v’zevz , els ai.
Conjugaison du verbe avoir à l’imparfait : j’évo, t’évo, el évo, j’évions,v’zéviée, els évée ;
Conjugaison du verbe avoir azu futur, j’érai,t’érai, el érai, j’érons, v’zérai, El oront.
Avoir sous d’autres formes : Vaites vô : avez-vous ; el éro : il aurait, lairot : il y aurait, n’aiveu : il n’y avait, qu’évo : qui avait, j’névo : je n’avais, n’iévo lai : il n’y avait là, j’on zeue, j’ai eu, j’va : je vais, kié : qu’il ya, é nié ;
Azement ou asement : un récipient de cuisine.