Les grottes se visitent tous les jours d’avril à novembre, à
pied et en barque.
Connue, dans sa partie initiale, depuis le Moyen Âge, la
Grotte de la Crétane servait de refuge aux moines et aux villageois en cas
d’invasion du bourg. La rivière souterraine fut découverte le 16 septembre 1950
par les membres du spéléo-club de Dijon.
Promenade autour de la résurgence à Bèze
La source jaillissante de la Bèze vers 1910
Le 5 mars 2006, de fortes précipitations de neige se sont
abattues dans le département (40 à 50 cm de neige pendant le week-end), ce qui
a eu pour effet de faire monter le niveau de la rivière 5 jours plus tard. Le
parcours de la Bèze est de 31 kilomètres. Elle se jette dans la Saône près de
Vonges. Au début du siècle, la source était jaillissante. Elle formait deux
bouillons séparés importants, plus ou moins élevés d’après le débit. À côté de
ces deux sorties d’eau se trouvait un troisième petit bouillon. Par suite de
l’exploitation de la falaise par les moines comme carrière de pierre (les
déblais étaient jetés dans la rivière en contrebas), des dégradations
effectuées par les troupes allemandes, de la découverte de la grotte et de la
rivière souterraine, son exploration, sans oublier l’érosion naturelle produite
par le passage de l’eau, ces bouillons n’apparaissent plus que lors des
périodes de crues.
La tour des Francs, datant du IXe siècle faisait partie des
fortifications entourant le village au Moyen Âge. Elle est presque totalement
détruite. Elle est appelée tour des Francs parce qu’elle était occupée et
défendue par des francs-tireurs. Elle servait de tour d’alerte et de guet pour
les villageois.
La cure est un bâtiment carré à la toiture bourguignonne qui
a été construit entre 1830 et 1835 afin de remplacer l’ancienne Cure qui avait
subi les outrages du temps. Ce fut la demeure du chanoine Kir qui, de 1910 à
1924, fut curé de Bèze. Il y vécu avec sa sœur et sa mère.
L’abbaye de Bèze fut une des premières à posséder une école
monastique, dès 655. Celle-ci se trouvait dans l’enceinte de l’abbaye afin
d’éduquer les jeunes moines. Plus tard, elle reçut des enfants des seigneurs et
des nobles désirant s’instruire.
Pour faire face à son succès grandissant, une école
extérieure fut fondée en 1280. En 1380, elle accueillait 40 garçons et 20
filles. Sa façade a été plusieurs fois remaniée. On peut remarquer des tripodes
(trèfles) au-dessus des fenêtres, des têtes sculptées et des arcades de style
gothique. En 1872 « l’hôtel du vieux monastère » s’y installa, puis une
épicerie et la gare des autobus reliant Dijon à Gray.
La façade a failli partir pour les États-Unis en 1913. Ce
bâtiment fut sauvé de la démolition et il obtint son classement par les Beaux-arts
en 1914.
On voit encore la voûte de la halle du four banal,
maintenant murée. Au premier étage, deux fenêtres accolées avec des arcades
tréflées sont celles de l’ancien logis du moine chargé de son fonctionnement.
Dans le logis, on voit encore une pièce avec alcôve, aux moulures en stuc
d’époque Louis XV, une cheminée de la même époque, très bien sculptée et polie
avec plaque de foyer à armoiries datant de 1738.
Les habitants du village étaient obligés d’y faire cuire
leur pain. Ce four cessa de fonctionner le 15 octobre 1780 en échange d’une «
redevance annuelle basée sur la situation de chacun. »
Le grenier à grain a plus ancienne maison de Bèze. Le
premier étage servait de grenier à grains pour le monastère. En face, on voit
une maison à colombage très ancienne elle aussi.
A la jonction de la rue Dom Clément et de la ruelle Saint
Prudent, on aperçoit un toit en pointe. Celui-ci abritait le chœur de la
chapelle dédiée à Saint-Prudent. Cette chapelle, construite entre le XIe et le
XIIe siècle, abritait les reliques de Saint-Prudent. Ces reliques auraient fait
plus de 20 miracles et elles étaient très vénérées. La chapelle fut vendue à la
Révolution comme bien national et transformée en logement.
La Tour d’Oysel, est la deuxième tour des fortifications de
l’abbaye subsistante de l’enceinte fortitiée du XVe siècle. Elle se situait à
la jonction de la rivière et des douves entourant l’abbaye et qui seront
comblées au XVIIIe siècle. Dès lors, la tour est désignée comme « servant
de colombier ». Les murs ont 1,75 mètre d’épaisseur. Accolé à cette tour,
il y a le « lavoir des sœurs ». L’école primaire Claude Monet est installée
dans le grand bâtiment qui part de cette tour. Cette partie était l’ancienne
cuverie des moines.
C’est vers l’an 900 que le monastère s’est entouré de
fortifications. La tour de Chaux, en est l’un des vestiges et l’une des tours
restantes de l’enceinte de l’abbaye. Elle est dite tantôt « Tour aux
choues » ( aux chouettes), tantôt « Tour de Chaux », parce qu’au
VIIIe siècle il y avait un trou à chaux près de sa base (Inventaire de 1790).
Elle a trois étages et ses murs ont environ 2 mètres d’épaisseur.
La première chapelle paroissiale remonterait au VIIe siècle.
La première église fut construite en 960 par les villageois et placée sous le
vocable de Saint-Rémi (un tableau à l’intérieur de l’église illustre cet
événement).
Saint Rémi fut l’évêque qui baptisa Clovis et 3000 de ses
soldats à Reims en 498. Cette église fut reconstruite de nombreuses fois car
elle fut, comme le village et l’abbaye, détruite et incendiée 7 fois dans son
histoire.
Le 1er juin 1119, Joceran de Brancion, évêque de Langres,
consacra l’église.
L’église est reconstruite en 1209.
Elle est détruite pour la dernière fois en 1636 par Matthias
Gallas. On distingue encore, au niveau de transept (partie la plus ancienne
conservée), des pierres de bossages ainsi que des meurtrières, il s’agissait
donc d’une église fortifiée.
En 1768, son état était tel qu’il nécessita une
reconstruction presque totale sous la direction du curé Guelaud qui fut le
premier maire de Bèze, en 1790.
Une restauration totale de l’extérieur et de l’intérieur a
été faite de 1995 à 1997 par la municipalité et une association de bénévoles.
À l’extérieur, on peut voir une statue en pierre sur un
piédestal qui représente le Christ au lien (ou le Dieu de pitié). Il est appelé
ainsi parce qu’il a les mains jointes. Ses amputations de la tête et de la
jambe gauche sont sans doute l’œuvre de vandales. À côté est érigée une croix
qui faisait partie de l’ancien cimetière.
Dom François Clément : célèbre moine écrivain qui fut l’auteur de 12
volumes sur l’histoire littéraire de la France et l’Art de vérifier les dates.
Il naquit à Bèze le 7 avril 1714.
Les personnalités liées à la commune :
Félix Adrien Kir,
(dit le chanoine Kir), affecté à Bèze en 1910. En 1914, il part en guerre pour
rejoindre une unité médicale aux armées. Il quitte Bèze en 1924 car il est
nommé à Nolay (Côte-d’Or). Sa mère repose au cimetière de la commune.
Saint Prudent :
archidiacre et martyr de Narbonne. Un des événements importants de l’histoire
de l’abbaye de Bèze et peut-être la cause première de sa célébrité, est la
possession des reliques de Saint-Prudent. Ses différents miracles imputés à ses
reliques ont été relatés par le moine Thibault.
Charles Arnoult,
juriste puis député, à l’origine du choix du nom du département de la
Côte-d’Or, né à Bèze en 1734, mort en ce même village en 1796.
Édouard Persin,
champion cycliste, « lanterne rouge » du Tour de France 1928, est né à
Bèze le 29 mars 1902. En 1924, il avait remporté Dijon-Auxonne-Dijon.