Les anciens du centre de Montigny en visite à Mornay

 

Mercredi 7 avril, Olivier Corberon a organisé une visite de Mornay pour les anciens éducateurs du centre de Montigny dans le cadre d’une rencontre amicale. Le centre de Montigny a été ouvert le 2 août 1948 dans l’ancien couvent. Ce centre dépendait de l' »association sauvegarde de l’enfance » de Dijon, dont le président était monsieur Mercier membre de la cour d’appel de Dijon. Monsieur Lalire, ancien directeur du centre précise : « Lorsque l’établissement a ouvert en 1948, il s’est appelé centre de rééducation, puis en 1950 centre d’apprentissage spécialisé et enfin en 1956 centre éducatif et professionnel. Le 30 juillet 1964, le centre a déménagé à Velars sur Ouche. »

Olivier Corberon, ancien chef d’atelier au centre de Montigny et ancien président de la Société Historique, a retracé l’histoire de Mornay au cours d’une visite des principaux monuments et curiosités de Mornay. La visite a commencé par la description d’une pierre provenant des fourches patibulaires de Mornay se trouvant chez un particulier, puis elle s’est poursuivie par la visite de l’église et la présentation du château. Olivier Corberon a également retracé l’histoire des canons dit de « Sébastopol » situés près du monument aux morts de Mornay. Olivier Corberon a précisé : « Le château de Mornay a été construit sur le site d’une ancienne maison forte à la fin du 16ème siècle et a été modifié à la fin du 18ème siècle. Mornay compte également au lieu dit « Les Fourches » une statue de la vierge sculptée par l’abbé Gauthier. L’église date de 1834 et a été construite dans le style « Louis Philippe ». »

Correspondant de presse du canton de Fontaine-Française et…

Je suis depuis peu l’unique correspondant de presse du canton de Fontaine-Française pour le journal Le Bien Public : Bourberain, Chaume et Courchamp, Dampierre/Vingeanne, Fontaine-Française, Fontenelle, Licey/Vingeanne, Montigny-Mornay-Villeneuve, Orain, Pouilly sur Vingeanne, Saint- Maurice/Vingeanne, Saint-Seine /Vingeanne. Je suis également le correspondant de presse  de Sacquenay et Chazeuil : (une partie du canton de Selongey), ainsi que de Champlitte et son canton, et de Bèze (canton de Mirebeau).

Recensement à Montigny

 

La commune de Montigny-Mornay-Villeneuve a fait l’objet d’un recensement quinquennal obligatoire encadré par l’INSEE.  Jocelyne Bouchard agent recenseur est passé dans chaque foyer où elle a été bien accueillie. Tous les documents recueillis et remplis par les habitants sont saisis en mairie, par le coordinateur communal, la secrétaire de mairie Gisèle Perchet. L’acheminement de tous ces dossiers est suivi par Carole Guinchard superviseur du recensement pour la Côte d’Or. Au dernier recensement en 2005 la population de Montigny-Mornay-Villeneuve était de 360 habitants, les chiffres de ce recensement  seront connus en 2011, après validation de l’INSEE. Le maire, Roger Raillard a remercié la population du village pour le bon accueil réservé à l’agent recenseur communal

 

Saint Seine sur Vingeanne une boulangerie aux multiples services

Véronique et Jérôme Moniotte ont repris la boulangerie de Saint Seine sur Vingeanne en 2004. La boulangerie est le dernier commerce du village. En plus du pain et de la pâtisserie Véronique et Jérôme Moniotte proposent d’autres services : le dépannage en épicerie et  en partenariat avec La Poste un «service postal». A la boulangerie, l’achat de timbres, de formules pour lettres recommandées,  d’enveloppes, de cartes et de colis prépayés est possible,  ainsi que le retrait de colis. Toutefois les services tels que les versements  en espèces ne sont pas possibles.

Des tournées en camion itinérants desservent les villages de Pouilly, Mornay, Montigny, et Lavilleneuve sur Vingeanne. Un dépôt de pain est assuré à Champagne sur Vingeanne. Ce dépôt fonctionne même le dimanche de 9h00 à 10h00,  par la boulangerie de Saint Seine.

Ils ont une spécialité la baguette de froment appelée chez eux « la Vingeanne », de plus, leurs gougères ont beaucoup de succès.

Pour Véronique et Jérôme Moniotte, s’installer à la campagne est un choix, l’ambiance est conviviale, la boulangerie est un lieu d’échanges et de confidences. Il s’agit d’être proche des gens et discret à la fois.

La boulangerie est fermée la mardi après-midi et le mercredi. Le Point Postal est aussi fermé le dimanche.

De l’art contemporain rural à Montigny sur Vingeanne


Le monde rural s’ouvre à l’art contemporain en présentant une exposition poncte de spectacles.

L’harmonie et la beauté de la Vingeanne, enchâssée dans un écrin de verdure et de forêts, ont certainement inspiré à Bruno Girard sa sensibilité et son énergie créatrice. Il faut avoir un grand talent pour exprimer et faire partager l’esprit d’un lieu. Bruno Girard, président d’Art BFC, est un enfant du pays qui a le goût du partage et du contact humain. Paris sur Vingeanne, c’est le déplacement, à la campagne, de l’esprit culturel habituellement attribué à Paris. C’est aussi le pari tenu de faire venir l’art contemporain a la rencontre de la ruralité, ainsi qu’en témoignent les nombreux habitants du village, des alentours et même au-delà qui sont venus au vernissage de l’exposition.

La performance présentée par Vincent Labaume et les travaux de Claire Maugeais (installation), Sish-Tick (peinture, vidéo), Julien Munschi (volume) JéromeVaspard (installation) n’ont pas laissé indifférents les spectateurs.

Ce qu’ils en disent

Après la vision de la performance, Pierre, 11 ans : « Je me suis posé des questions, l’artiste présentant sa performance fait du sport pour se sentir bien dans son corps et semble exprimer ses souffrances». Sabine : « Je trouve que beaucoup d’humour et de subtilité sont exprimés, c’est à la fois esthétique et distrayant, les explications sont données en direct ». Karine a été interpellée par les dessins exposés, à la fois comiques et ludiques, inspirés de la BD, que l’on comprend et que l’on peut interpréter. Certains confient : « Je n’ai pas tout compris, je n’adhère pas à tout, cependant une telle exposition apporte une ouverture d’esprit, fait connaître l’art et notre village ».

http://www.artbfc.com/.

 


Art BFC

Art BFC. Interview du président.

Quelle est la situation de l’association ?

Art BFC (Art Bourgogne Franche- Comté) a pour but de promouvoir l’art sous toutes ses formes. Sa création eut lieu en 2003. On peut noter une hausse de l’affluence aux manifestations ainsi qu’une forte hausse de la fréquentation du site internet. Il y eut l’an dernier une évolution positive en termes de volume et de qualité en ce qui concerne les activités. Quatre grands projets ont vu le jour en 2009. Un équinoxe Art Rien Faire  autour de l’homme et la nature avec la mise en place d’une conférence, et d’une exposition délocalisée dans un but de déploiement et d’ouverture. Venue de Vincent Carinola  et du chœur amateur «  A travers chants ».Participation à la Fête du livre avec « Paroles de texte.  Samedi Art Faire en septembre  avec Florent Ottello dansant dans la cour du château de Fontaine Française et une exposition à Montigny : Paris Sur Vingeanne. Le tout fut suivi d’un concert de la harpiste Frédérique Cambreling précédé d’une première partie assurée par  les élèves du conservatoire de Dijon,  en l’église de Fontaine Française.

Quelles sont les perspectives de l’association ?

En 2010, un nouveau programme en quatre temps forts sera mis en place. Les 11, 12, et 13 mai, ce sera «  L’Ascension Des Saints De Glace », le thème en sera L’homme et la femme. Un artiste indien viendra   L’exposition délocalisée chez Sabine et Marc Sarazin sera a renouvelée. Au programme : musique,  danse, percussions… Un nouveau projet autour du texte et des mots verra le jour. En septembre samedi Arts Rien Faire et Paris Sur Vingeanne se succèderont à nouveau avec la venue d’un chœur amateur autour d’une rencontre qui a généré synergie et émulation entre différents artistes. Pour les adhérents une initiation gratuite à la musique contemporaine, ouverte à tous, payante pour les non-adhérents sera dispensée par Sylvain Perret du Pole de l’Enseignement Supérieur de Musique, avec écoute de musique contemporaine et sortie à l’IRCAM  de Paris. Une initiation à l’art commencée il ya 2 ans sera poursuivie par un voyage à Florence.

A noter : L’œuvre « Septembre 2007 », la fameuse chaise d’extérieur de Montigny, travail de l’artiste Véronique Verstraete, propriété d’Art BFC est disponible à l’achat. «  Natural Signs », œuvre  de l’artiste Jérome Vaspard sera accueillie chez un particulier.

Montigny sur Vingeanne Souvenirs toxiques

Le 19 janvier 1985, une intoxication au monoxyde de carbone avait lieu et quatre-vingt dix des cent cinquante personnes qui assistaient un concert au profit de la lutte contre le cancer, dans l’église de Montigny-sur-Vingeanne, furent intoxiquées par de I’ oxyde de carbone. De nos jours, les avertissements sont nombreux vis-à-vis de tels dangers, à l’époque c’était moins le cas, des incidents comme celui de Montigny ont marqué les esprits et des leçons en ont été tirées.

Témoignage d’Olivier Corberon 83ans :

« Un concert de guitare était organisé dans l’église de Montigny sur Vingeanne au profit de la recherche contre le concert. Le chauffage de l’église avait été allumé dès le début de l’après midi, ainsi que des chauffages d’appoint. Il s’agissait de catalyseurs à gaz, il me semble. Il faisait très froid en ce 21 janvier (-25° la nuit). Au cours du concert, des gens ont commencé à se trouver mal et tombent. Beaucoup de gens souffraient de maux de tête et avaient mal au cœur. Les gens sont sortis, alertés par quelqu’un qui s’est rendu compte de ce qui se passait, peut être s’agissait-il d’un pompier présent au concert. Mon épouse et moi sommes rentrés à la maison.  Nous nous sommes endormis, les gendarmes sont venus nous réveiller. Nous avons rejoint le centre du village  dans la voiture des gendarmes. Pompiers, ambulances et médecins étaient présents. Un véritable hôpital de campagne était installé dans le café du village. Des gens portaient un masque à oxygène, d’autres étaient allongés sur une civière.  Le médecin, (le docteur Launoy de Fontaine Française) examinait les patients qui étaient allongés sur une table. Un bus fut réquisitionné (conduit par Roger Raillard), afin d’emmener les personnes souffrantes à Dijon. Les patients les plus atteints ont emmenés en ambulances. Certains furent hospitalisés, la plupart des gens rentrèrent dès le lendemain.

Marie Louise Perrier  90 ans ajoute :

«Peu avant l’entracte, quelques personnes assises dans les premiers rangs éprouvaient des douleurs à la tête, ainsi qu’une irrésistible envie de dormir.

Cest alors qu’une adolescente perdit connaissance, bientôt suivie par quatre ou cinq autres personnes. Tous ceux qui pouvaient se déplacer se précipitèrent alors à l’extérieur tandis qu’on alertait le centre de secours de Fontaine-Française.

Je suis partie en bus, j’ai été hospitalisée une journée, je me sentais mal. J’ai mis longtemps à m’en remettre, j’en ai gardé longtemps des séquelles.  Selon mon cardiologue, certaines personnes réagissent plus mal que d’autres à ce genre d’intoxication. »

Témoignage de Marcel Bourguignon maire de Montigny en 1985 :

« Le récital devait avoir lieu dans la salle des fêtes, mais le froid des derniers jours et l’absence de chauffage avaient rendu ce local inutilisable. J’ai refusé de la prêter.  Les organisateurs avaient donc décidé d’élire domicile dans l’église. Ils ont  pensé au confort des spectateurs en faisant fonctionner le chauffage suspendu dès le début de l’après-midi. Il était prévu d’utiliser seulement celui-ci 2 heures durant, ce qui ne fut pas respecté cette fois. De plus dans le chœur 2 chauffages d’appoint ont été utilisés. Les murs étaient très froids, gelés, en se réchauffant, au contact de l’air chaud, participant à l’augmentation du taux d’humidité dans l’air, gênant ainsi la combustion et favorisant la formation du monoxyde de carbone. L’explication est claire : le chauffage n’était pas prévu pour fonctionner pendant plusieurs heures d’affilées, et l’aération s’est avérée insuffisante, d’ autant qu’il y avait beaucoup de monde dans l’église. L’oxyde de carbone, dont l’inhalation peut avoir des conséquences cardiaques et pulmonaires graves s’est accumulé, stagnant d’ abord au niveau du soi, ce qui explique pourquoi les enfants en ont été les premières victimes, puis ce gaz s’est répandu dans toute l’église. Un médecin présent fit évacuer l’édifice. Présent sur les lieux dès le début du concert, j’ai réquisitionné un bus pour transporter les malades. Ce chauffage est toujours présent, il ne fut pas remplacé, faute de moyens, une bouche d’aération a été installée. Les offices ne durant généralement guère plus d’une heure, la règle des 2 heures de chauffage  d’affilée maximum est toujours scrupuleusement  respectée 25 ans après, et il n’est plus question de chauffage d’appoint. »

Des mesures furent prises, après  cet incident, qui aurait pu être plus grave. L’église qui a conservé le même système de chauffage  n’est plus chauffée que deux heures d’affilée au maximum.

 

Les habitants du canton de Fontaine Française ont tous un sobriquet

Les habitants du canton  de Fontaine Française ont tous un sobriquet

Lorsqu’on contemple la vallée de la Vingeanne, l’histoire et les légendes sembles parler naturellement. Ainsi en est-il des sobriquets donnés aux habitants de chaque village du canton de Fontaine Française par leurs voisins.

A Bourberain, le village était partagé en2 camps toujours en chicane et en procès : les « Ecoeurou » et les « Quirettes ». On les appelait également les « Indignes », car certains jeunes gens des environs auraient régalés filles du pays avec du loup. C’est sans doute pour cela qu’on les appelle encore les loups enragés. Il existe également un surnom, les « Tiacres », un surnom ridicule selon : « Le Charroi de Nîmes ».

A Chaume, sur le rocher, les habitants seraient pour moitié fous, moitié enragés.

A Courchamp, les « Gôtous », buveurs d’eau de vie sont supposés habiter le village.

A Dampierre, on rencontre les « Magniens », c’est-à-dire les chaudronniers, les rétameurs, les « Pôchous » : les « pêcheurs » étaient également utilisé comme surnom.

A Fontaine Française, les habitants étaient surnommés les « Equeulay » : (éculés), c’est-à-dire les fatigués.

A Fontenelle, le surnom était les « Gueurnouilley », les grenouillés. Les gens de Fontenelle aurait vendu une statue de la vierge aux habitants de Fontaine Française afin d’avoir le droit de pêcher dans les fossés où ils ne prenaient que des grenouilles.

A Lavilleneuve, les habitants sont surnommés « Les Sacristains », peut être en raison de leur dévotion.

A Licey, les « Moricauds » peuplent le village. Par ce mot, on entend celui qui a la peau très brune ou noircie par le charbon de la forge.

A Montigny, le surnom des « Crébetins », désignerait des personnes serrées les unes contre les autres. Ce surnom pourrait avoir comme origine l’agglomération des maisons de ce village, qui sont parfois collées les unes aux autres.  

A Mornay, « les Brayas », « Cuillotous », seraient les porteurs de braies, de culottes, car selon leurs voisins c’était les femmes « qui portaient la culotte ».

A Orain, on rencontre les « Gouris », ce qui veut dire les cochons. A une époque indéterminée, les habitants d’Orain ont vendu la cloche de l’église pour acheter un verrat communal. Mais le verrat mourut, les gens n’eurent ni verrat ni cloche. Il faut préciser qu’Orain comptait de nombreux élevages de porcs, ces animaux paissaient et ravageaient les bois environnant, d’où la mauvaise réputation des « gouris » d’Orain.

A Pouilly, les « Pangnes », sont les résidents  de ce village. Ils s’appellent ainsi en raison de leur accent lorsqu’ils prononçaient le mot pain.

A Saint Maurice sur Vingeanne, les »Sorciers »faisaient sabbat lors des feux de Bordes selon certains. A Saint Seine sur Vingeanne, on peut croiser les « Queunelay », car lorsque les enfants de Saint Seine se battaient avec les enfants  des villages voisins, ils arrivaient toujours armés de bâtons de cornouillers.

L’ histoire de ces surnoms est parvenue jusqu’à nous grâce aux témoignages oraux et aux échos paroissiaux de l’abbé Ferré.

Mornay village martyr

 

 Mornay village martyr

 Le village de Mornay fut victime des ravages de la guerre le 29 aout 1944.

La journée du 29 août 1944 d’après certaines archives et témoignages :

A cette époque, l’armée Allemande battait en retrait en direction de l’Allemagne. Ce 29 août 44 un véhicule était stationné au carrefour de Mornay depuis plusieurs jours, avec deux soldats Allemands à bord. Ceux-ci invoquaient des difficultés mécaniques et attendaient le dépannage.

En réalité, ils étaient en mission de surveillance et sans doute à l’écoute des émissions radio de la résistance, dans le but de localiser des résistants, car en effet depuis 2 mois une équipe de résistants, dit de destruction étaient intervenue environ une quinzaine de fois dans la région, et notamment la nuit du 30 juillet 1944 ou ils avaient plastiqué la suceuse installée sur le canal de la Marne à la Saône au port de Lavilleneuve.

Dans la forêt voisine de Mornay et Theuley, se trouvait ce détachement de maquisards qui avait pour mission de harceler les troupes Allemandes en retrait.

Les maquisards ayant appris l’existence de cette voiture Allemande, le chef du détachement basé dans les bois de Theuley au lieu dit « Mont Verra » donne l’ordre d’attaquer et de capturer les deux Allemands en question, qui ne feront aucune opposition, l’opération s’est déroulée rapidement et sans violence.

Pour des raisons inconnues, ces maquisards durent abandonner leur voiture sur la route de Vars au dessus de Mornay, une traction avant (ce détail est important car il a peut être sauvé la vie des otages).

 

L’opération d’enlèvement de ces soldats terminée, quelque temps plus tard, un convoi d’Allemands arrivait au carrefour de Mornay, en voyant une de leur voiture abandonnée sans occupant, l’officier Allemand qui commandait le convoi a tout de suite compris ce qui venait de se passer, et donna l’ordre à sa troupe d’encercler le village, de se saisir du maximum d’otages, et de fouiller toutes les maisons.

La population déjà en alerte après ce coup des maquisards entendit des tirs d’armes automatiques. Pris de panique, les gens se sauvent tout azimut pour se cacher dans la nature, alors que les Allemands leur tiraient dessus.

C’est ainsi que plusieurs personnes ont été interpellées et prises en otages, amenées au centre du village et alignées face au mur de la maison Morel (actuellement maison Ronot) sous la menace des armes d’un groupe de soldats Allemands qui formait le peloton d’exécution, commandé par l’officier Allemand.

Il s’agissait d’une douzaine de personnes

Mr Collin vétérinaire à Fontaine Française

Mme Laidet, (mère de Joseph Laidet)

Mr Dumontet

Mme Genelot

Mr Nicol Henri

Mr Nicol Marcel

Mr Ulysse Curé

Mme Chauve et ses trois enfants

Mr Labalme de Montigny

Mr Rochefort de St Maurice

Tous ces gens croyaient leur dernière heure arrivée, sauf pour la petite histoire rocambolesque de Mr Labalme de Montigny (cordonnier de passage à Mornay) présentait un état d’ébriété à ne pas tenir debout, et se retournait constamment pour menacer les Allemands avec son couteau de poche, a chaque incartade il était remis en place à coup de pied aux fesses.

Pendant ce temps Henri Nicol essayait de faire comprendre à l’officier Allemand que ce n’était pas les gens du village qui avaient enlevé les deux soldats Allemands, mais une voiture venue par la route de Vars et repartie par le même chemin.

L’officier Allemand envoie aussitôt une voiture avec quelques hommes en reconnaissance dans cette direction. Ils devaient effectivement trouver cette traction avant abandonnée par ces maquisards.

 

C’est par un interrogatoire verbalement musclé adressé aux otages pour dénoncer les auteurs de l’enlèvement des deux soldats, sous la menace de brûler le village et de tuer les otages, mais en vain personne ne dira rien sinon qu’ils ne sont ni responsables ni impliqués dans cette affaire.

Puis dans cette tourmente, un soldat Allemand est venu dire à cet officier, que son supérieur lui demandait de se rendre de toute urgence ailleurs.

Avant de partir, cet officier a passé le commandement du peloton à un sous-officier en lui donnant l’ordre de fusiller les otages et de brûler le pays, (ordre parfaitement entendu par Mr Collin vétérinaire et otage, qui comprenait l’Allemand, et le parlait)

Ce sous-officier sans doute plus humain, et vu le contexte, fit libérer les otages, mais parallèlement donna l’ordre d’incendier le village en représailles. Un groupe de soldats s’est précipité en direction des maisons les plus proches situées au carrefour, pour y lancer des grenades incendiaires.

Les maisons en cause étant des fermes avec granges, écuries, où des chevaux, vaches et chiens étaient attachés, le feu s’est rapidement propagé dans les bâtisses, emprisonnant les bêtes qui hurlaient. Un soldat Allemand a essayé de détacher quelques bêtes. Un autre entendant tout ce bétail hurler les abattait à la mitraillette.

Leur forfait accompli, le convoi a repris sa route emmenant avec lui la voiture Allemande, cause de toute cette frayeur, et laissant derrière eux ce village aux proies des flammes.

Par peur de nouvelles représailles, les habitants s’étaient sauvés pour se cacher dans la nature, et une grande partie a passé la nuit du 29 août 1944 à la belle étoile, avec quelques couvertures, au dessus de Mornay dans les sapins, actuellement le château d’eau. Leur seul horizon, les flammes ravageant leurs maisons.

Au titre des dommages de guerre les maisons détruites ont été reconstruites.

 

 

Le chateau de Montigny sur Vingeanne vestiges de la splendeur passée

Le chateau de Montigny sur Vingeanne : Vestiges de la splendeur passée. Cet article est publié aujourd’hui  8/01/10 dans le BP.

Les premières traces d’une motte castrale à Montigny remonteraient au IXe siècle. En 1145, la présence d’une forteresse est mentionnée dans les archives des Vergy seigneurs de Montigny à cette époque. En 1636, suite au passage de Gallas,  la maison-forte  fut détruite. Les Languet (apparentés à Bossuet) devinrent propriétaire de la seigneurie de Montigny à cette époque.Le chateau fut en grande partie détruit.Les anciens bâtiments situés à l’est sont notamment le siège des expositions d’Art BFC,  ils restent dans la vocation des châteaux d’autrefois qui avalent vocation à accueillir des artistes.

Ceci est un extrait , pour en savoir plus, lisez le Bien Public du 6/01/2010 édition « Région Dijonnaise » .

Lien :

http://www.bienpublic.com

Sources: Terroir numéro 39 Novembre 1966 de la SHTRFF

Montigny-Mornay-Lavilleneuve 12 siècle d’histoire : Jean Raillard

Notice sur la paroisse de Montigny sur Vingeanne : Abbé Bernard Philibert Sautereau