Quête d’œufs

 

 Noel Baulard 82 ans se souvient :

Autrefois à Orain, les garçons du village jusqu’à l’âge de douze ans, lors de la semaine sainte perpétuaient une ancienne coutume. Dés le jeudi saint, jour  du début d’un  traditionnel mutisme des cloches,  ils parcouraient le village, muni d’une crécelle appelée localement «bruant », afin de ponctuer les temps forts de la journée. L’angélus du matin, midi et l’angélus du soir était sonné à chaque par foyer par les enfants. Les enfants remplaçaient ainsi le tintement des cloches absentes, parties pour Rome disait-on. Le vendredi midi, le chemin de croix était annoncé aux paroissiens. Le samedi matin après l’angélus, les jeunes ayant accompli cette coutume passaient chez l’habitant avec un panier ou une petite remorque du type «Choillot». Les garçons étaient guidé par un chef (celui qui devait faire sa communion dans l’année, souvent l’ainé), et recevaient une récompense pour le service rendu et le devoir accompli. Selon la tradition, les gens d’Orain, leur offraient des œufs. Ceux qui n’avaient de poules, donnaient des gâteaux, ou quelques pièces. A la suite de cette collecte, une juste répartition entre les enfants avait lieu sous le regard d’un adulte afin d’éviter d’éventuels abus. Cela se passait toujours dans une bonne ambiance. Il s’agissait d’une coutume sympathique, qui s’est déroulée chaque année jusqu’à l’année dernière, cependant la situation a bien évolué depuis la grande époque. Les dernières années, le nombre des enfants passant dans les rues a bien diminué, les filles ont participé, puis les enfants ne sont plus passé matin, midi et soir. De nos jours tous les enfants d’Orain mangent à la cantine et sept heures c’est tôt. Les rythmes de vie ne sont plus les mêmes.

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Église d’Orain et pèlerinage à Notre Dame d’Illy

 

Cette église a été consacrée à saint Bénigne en 1538, détruite par Gallas en 1636, le chœur était en ruine. Elle fut reconstruite en partie par les Minimes de Dijon, seigneurs d’Orain. Deux ailes furent ajoutées ainsi que la sacristie sud avant 1842, comme l’atteste le cadastre. La sacristie nord date de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Cette église est un lieu de mémoire et de souvenirs pour tout un village.

La chapelle Notre Dame d’Illy fut édifiée en souvenir du seigneur de Coublanc, propriétaire des lieux au XIIIe siècle. La vierge fut découverte au pied d’une troche d’herbe. Un bœuf venait chaque jour manger et qui repoussait drue et verte  que la veille chaque matin. On creusa à cet endroit, et on découvrit la statue. Il s’agissait d’une « vierge noire ». Déplacée en l’église d’Orain, la statue revint seule à l’endroit de sa découverte. Pour cette raison, une chapelle lui fut dédiée pour l’abriter. Prisonnier en 1250, lors de la bataille de  La Mansour (Mansourah en Égypte), lors de la 8e croisade, le sire de Coublanc pria la vierge d’Illy et fut délivré de ses fers. La chapelle fut détruite en 1636 par Gallas, et reconstruite en 1675. Dans les années 1930, la statue fut déplacée en l’église d’Orain. Chaque année se déroule un petit pèlerinage autour de l’église. En l’hommage à Notre Dame d’Illy un cantique fut composé rappelant les miracles et les guérisons attribuées à la vierge. L’eau de la source située prés de la ferme attenante à la chapelle était réputée guérir les maux de ventre. Selon l’abbé Joly, curé de Fontenelle Illy viendrait du latin « Ilia  » signifiant maladie affectant les intestins, le ventre.

 D’ après les échos paroissiaux de l’abbé Ferré curé de Saint Maurice

À l’occasion du pèlerinage, la légende de la vierge trouvée près de la source miraculeuse d’Illy fut rappelée. Cette source est toujours pérenne. Le cantique traditionnel fut chanté, son refrain est : « Sois nous propice, Vierge d’Illy, ô protectrice de notre cher pays ».

Voir l’image la photo ci dessus.

 

Les habitants du canton de Fontaine Française ont tous un sobriquet

Les habitants du canton  de Fontaine Française ont tous un sobriquet

Lorsqu’on contemple la vallée de la Vingeanne, l’histoire et les légendes sembles parler naturellement. Ainsi en est-il des sobriquets donnés aux habitants de chaque village du canton de Fontaine Française par leurs voisins.

A Bourberain, le village était partagé en2 camps toujours en chicane et en procès : les « Ecoeurou » et les « Quirettes ». On les appelait également les « Indignes », car certains jeunes gens des environs auraient régalés filles du pays avec du loup. C’est sans doute pour cela qu’on les appelle encore les loups enragés. Il existe également un surnom, les « Tiacres », un surnom ridicule selon : « Le Charroi de Nîmes ».

A Chaume, sur le rocher, les habitants seraient pour moitié fous, moitié enragés.

A Courchamp, les « Gôtous », buveurs d’eau de vie sont supposés habiter le village.

A Dampierre, on rencontre les « Magniens », c’est-à-dire les chaudronniers, les rétameurs, les « Pôchous » : les « pêcheurs » étaient également utilisé comme surnom.

A Fontaine Française, les habitants étaient surnommés les « Equeulay » : (éculés), c’est-à-dire les fatigués.

A Fontenelle, le surnom était les « Gueurnouilley », les grenouillés. Les gens de Fontenelle aurait vendu une statue de la vierge aux habitants de Fontaine Française afin d’avoir le droit de pêcher dans les fossés où ils ne prenaient que des grenouilles.

A Lavilleneuve, les habitants sont surnommés « Les Sacristains », peut être en raison de leur dévotion.

A Licey, les « Moricauds » peuplent le village. Par ce mot, on entend celui qui a la peau très brune ou noircie par le charbon de la forge.

A Montigny, le surnom des « Crébetins », désignerait des personnes serrées les unes contre les autres. Ce surnom pourrait avoir comme origine l’agglomération des maisons de ce village, qui sont parfois collées les unes aux autres.  

A Mornay, « les Brayas », « Cuillotous », seraient les porteurs de braies, de culottes, car selon leurs voisins c’était les femmes « qui portaient la culotte ».

A Orain, on rencontre les « Gouris », ce qui veut dire les cochons. A une époque indéterminée, les habitants d’Orain ont vendu la cloche de l’église pour acheter un verrat communal. Mais le verrat mourut, les gens n’eurent ni verrat ni cloche. Il faut préciser qu’Orain comptait de nombreux élevages de porcs, ces animaux paissaient et ravageaient les bois environnant, d’où la mauvaise réputation des « gouris » d’Orain.

A Pouilly, les « Pangnes », sont les résidents  de ce village. Ils s’appellent ainsi en raison de leur accent lorsqu’ils prononçaient le mot pain.

A Saint Maurice sur Vingeanne, les »Sorciers »faisaient sabbat lors des feux de Bordes selon certains. A Saint Seine sur Vingeanne, on peut croiser les « Queunelay », car lorsque les enfants de Saint Seine se battaient avec les enfants  des villages voisins, ils arrivaient toujours armés de bâtons de cornouillers.

L’ histoire de ces surnoms est parvenue jusqu’à nous grâce aux témoignages oraux et aux échos paroissiaux de l’abbé Ferré.

Fabau connait la musique

Stéphane Baulard est âgé de 20 ans, il habite Orain, la musique est sa passion. Son nom d’artiste est Fabau. « Fa » comme la syllabe « pha » de Sté(pha)ne, fa comme la note de musique. « bau » comme la première syllabe de son nom de famille. Stéphane désire devenir artiste compositeur et s’est lancé sur internet afin de se faire connaitre. Cet article parait ce jour, 6/01/10 dans le Bp.

Liens:

http://www.zikpot.fr, ou sur Facebook : FABAU (compositeur), et Fabau sur You Tube

Historique du blog

J’ai ouvert ce blog le 28/06/08 afin de publier les légendes et les mythes, que je voulais faire connaître. Pendant un long moment je n’ai plus écrit sur ce blog. En mai 2009, je suis devenu correspondant de presse. J’ai écrit l’article sur le remembrement. La totalité du résumé du mémoire de maîtrise que j’avais écrit ne fut pas publiée. Il me fut proposé de mettre un lien à l’article afin de renvoyer le lecteur vers un récit augmenté. Sur ce blog, je poste toujours des articles relatifs aux mythes et légendes. J’y ai ajouté des éléments de biographies que je souhaitais partager car ils étaient pour la plupart introuvables ailleurs sur le net. De plus il y a également les renvois et les compléments des articles que j’envoie au BP. Sur ce blog, je consacre une grande place à l’actualité et à l’histoire locale: il y a un certain nombre d’informations sur les villages du canton de Fontaine-Française: Bourberain, Chaume et Courchamp, Dampierre/Vingeanne, Fontaine-Française, Fontenelle, Licey/Vingeanne, Montigny-Mornay-Villeneuve ,Orain, Pouilly sur Vingeanne, Saint- Maurice/Vingeanne, Saint-Seine /Vingeanne, Sacquenay et Chazeuil : une partie du canton de Selongey, Champlitte et son canton, le sud Haut Marnais. Is sur Tille et son canton peuvent être évoqué sainsi que la région dijonnaise ainsi que la Cote d’Or en général. Certains thèmes touchent toute la Bourgogne. D’autres  thèmes sont plus universels: comme les arts en général, l’art contemporain en particulier, l’agriculture, l’histoire, la géographie , la littérature, etc…