Littérature 25.
La Haute-Saône voisine a du talent également.
Pour un premier ouvrage, c’est un coup de maitre. Didier Cheminot, enfant du pays attuarien a écrit « Les trois coups de la mort », roman mêlé d’éléments autobiographiques et de croyances populaires contées avec talent.
Les clins d’œil aux auteurs préférés de l’écrivain haut-Saônois sont nombreux. On retrouve l’influence de Guy de Maupassant, de Louis Pergaud et également de Marcel Pagnol. Yretau anagramme d’Autrey, village au sein duquel a grandi Didier Cheminot sert de théâtre aux aventures picaresques du truculent père Lépine, personnage principal de ce roman. « Les trous coups de la mort » devait être au départ la principale nouvelle d’un recueil.. Didier Cheminot confie : « L’idée de ce roman m’est venue, lorsque j’étais lycéen. Je l’ai écrit mentalement au fil des années. Ensuite je l’ai écrit rapidement. » L’étang situé au cœur du village tient une place importante dans le récit, il est le lieu de bien des farces et des exploits du héros haut en couleur et des personnages secondaires bien campés. Le Migueux, personnage simplet et complexe à la fois est remarquablement croqué. Une mémorable bataille de pommes, dont il est le personnage principal, est détaillée avec finesse et piquant.
Le monde l’enfance et les questions sur la mort que se pose le Père Lépine sont abordées avec subtilité pour aboutir sur une fin fantastique qui rappelle l’auteur de « Contes et Légendes ». Le père Lépine lors de ces dernières journées passées sur terre passera par bien des tourments, tour à tour il la bravera la mort, la défiera puis l’appellera de ses vœux, avant de la redouter de tout son être. La transmission de l’amour de la vie et la joie de faire de faire des facéties animera le père Lépine. jusqu’à son dernier jour. Les enfants du village n’auront pas perdu une miette de son enseignement. La mort frappe trois fois à Yretau comme trois coups de théâtre dont la déflagration touche tout un petit monde, hanté par la question. La croyance populaire se vérifie-t-elle. Telle est la question? Il y aura eu une suite : « La voix de la déraison ». Un jeu a été organisé. Une carte est à trouver dans un des livres. Le gagnant figurera dans le roman à venir.
Didier cheminot, rédacteur en chef de la Presse de Gray, a vu son livre édité aux chez Vesoul Editions, par Pascal Magnin, tiré à 400 exemplaires. Cet ouvrage est en vente à la librairie Benoit Lanao, rue Gambetta, à Gray, et aux tabacs presse de Dampierre sur Salon et de Champlitte.
Didier Cheminot, rédacteur en chef de La Presse de Gray a écrit ensuite son deuxième ouvrage : « La malédiction des trois flammes », un après le succès de son premier livre : « Les trois coups de la mort ».
Didier Cheminot livre un roman initiatique, dans la lignée d’Henri Vincenot qui a pour effet de faire redécouvrir et de mettre en lumière le patrimoine de Gray. L’auteur a construit une intrigue habile digne de Dan Brown au cœur de la cité grayloise.
Les deux héroïnes Louise et Camille les petites nièces de François Moissonneur devront trouver les clés des énigmes concoctées par ce dernier qui est décédé. Avec pour sésame, le vieux cahier jauni laissé par leur grand-oncle, elles seront fort occupées durant leurs vacances passées chez leurs cousins graylois.
Au cours de cette véritable chasse au trésor, les deux héroïnes vont aller de surprises en surprises et dévoiler peu à peu les secrets les mieux gardés du patrimoine de Gray.
Leur quête suivant le fil d’Ariane des indications de leur grand oncle les conduit à rencontrer des personnalités bien réelles de Gray. Les mystères de la ville se révèlent à elles. La statuaire du sculpteur de Constant Grandgirard qui orne la ville, le Tour Saint Pierre Fourier, curiosité architecturale unique au monde, ce dispositif a la particularité de masquer selon l’orientation qu’on lui donne l’accès à différente parties de l’habitation, qui livrent alors leurs secrets.
La cité de « Garalaïa Meloïes » : cité idéale, située originellement sur la colline dominant l’actuelle ville de Gray aurait généré une lignée de gardiens du secret qui protégeaient le secret des trois flaûm. Ces dernières auraient rendu la cité victorieuse en 171 face aux burgondes. Ces flaûm ou flammes figurent dans le blason de Gray.
Didier Cheminot à travers cette enquête étonne et instruit le lecteur qui découvre Gray avec d’autres yeux.
Dernièrement un personnage romanesque a été mis en lumière.
Roland Belin est un enfant de Montarlot, issu du monde rural, il a exercé la fonction de directeur d’école à Amance. Très attaché au terroir, il a découvert la fabuleuse histoire de Charles François Bonaventure Theuret, originaire de Vars en voyage à Monaco à ses enfants. La retraite venue, l’instituteur s’est consacré à l’histoire de ce personnage du cru, à la vie hors du commun.
Charles François Bonaventure Theuret, méritait bien un livre, celui-ci a été préfacé par le prince Albert II de Monaco.
Le fils d’un modeste cordonnier de Vars, a pu devenir directeur de l’école de Guillaume Apollinaire et précepteur du futur prince Albert 1er de Monaco.
Cet enfant du pays, après avoir affronté son père pour ne pas reprendre la ferme familiale a été élevé plus tard à la dignité de premier évêque du jeune diocèse Monaco. Il a suivi jour après jour la construction de la magnifique cathédrale de Monaco et de l’église saint Charles de Monaco. Il a accompagné la métamorphose économique et architecturale de la principauté de Monaco.
La personnalité de cet ecclésiastique est complexe, et des zones d’ombres demeurent.
Cette biographie a demandé à Roland Belin de longues et minutieuses investigations. Des archives privées du palais de Monaco, aux archives royales de Bruxelles, à la Grande Bibliothèque de Paris en passant par les archives de Vesoul et de Besançon, ce fut une longue quête sur la trace d’un précepteur hors norme.
Avec passion, opiniâtreté et gout de la précision, Roland Belin a reconstitué de façon quasi exhaustive l’ascension sociale de Charles François Bonaventure Theuret, comme le souligne Albert II de Monaco.
Roland Belin a réussi son ouvrage très documenté au sujet d’une saga très stendhalienne.
L’ouvrage est en vente librairie.
Les liens entre le territoire et la principauté de Monaco sont effectivement nombreux. Il y a la rue Honorine de Monaco à Fontaine-Française. Le prince Albert II de Monaco est venu à Fontaine-Française.
Nicolas Urbano, a fait part aux conseillers de la venue du prince Albert II de Monaco à Fontaine-Française. Le prince a visité la maison Sainte-Élisabeth samedi. Il a reçu un dossier sur la reconstruction de ce foyer d’accueil médicalisé (FAM). Le prince a été accueilli par Nicolas Urbano, qui a lui a remis des livres sur l’histoire de la commune, édités par la Société historique de Fontaine-Française et a reçu une cravate des mains du prince. Albert II de Monaco s’est ensuite recueilli sur la tombe de ses ancêtres et a dîné au château de Fontaine-Française en juillet 2015.