Douleurs et blessures.

Dimanche 23 juin de 15 à 17 heures a lieu une conférence au musée des Arts et Traditions populaires de Champlitte.

Entre août 1914 et novembre 1918, quelques 1300 français résidant au Mexique sont partis en Europe pour participer à l’effort de guerre : plus de 250 ont été blessés et 300 ont péri sur le champ d’honneur.
Réalisée à l’occasion du centenaire 1914-1918, « Douleurs & blessures » revient sur les circulations et parcours des français du Mexique partis durant la Première Guerre Mondiale et sur les espoirs d’une communauté d’expatriés de retrouver la paix. Elle interroge aussi la manière spécifique dont les descendants de Haut-Saônois installés à San Rafael et Jicaltepec ont appréhendés ce conflit.

Cette conférence sera donnée par Javier Pérez Siller, historien de l’Université de Puebla (Mexique) et commissaire de l’exposition présentée au musée des Arts & Techniques de Champlitte.

Une seconde vie pour l’orangerie du château?

Une seconde vie pour l’orangerie du château?

C’est une victoire pour le collège Henry Berger de Fontaine-Française, remportée le 17 mai par les élèves de l’établissement, coachés par leur professeur de technologie Francine Perrin, les élèves ont obtenu le premier prix de la finale régionale des Génies de la Construction (anciennement Bâtissiel).

« Les Génies de la Construction » est le nouveau nom du concours « Batissiel Plus » dont la finale régionale, a eu lieu à Fraisans (39). C’est la troisième année consécutive que le collège Henry Berger de Fontaine-Française, gagne ce prix. Une caméra GO Pro est venue concrétiser ce prix.
Ce premier prix régional pour le collège Henry Berger de Fontaine-Française, vient couronner, le travail de six classes, mobilisant 150 élèves.
Il s’est agi de créer un projet en se demandant comment cultiver des fruits et légumes bio pour alimenter le collège tout en réhabilitant un édifice patrimonial tout proche.
L’orangerie du château de Fontaine-Française, est située à proximité du collège. L’édifice n’a jamais été achevé. En accord avec le propriétaire, les élèves ont imaginé de de réhabiliter l’orangerie au cœur d’un jardin potager au cours de ce projet. L’intégrité patrimoniale du lieu a été respectée. Ce bâtiment est inscrit aux monuments historiques. Ce projet s’est inscrit dans le thème du concours, intitulé : territoires durables et connectés.
Une maquette de l’orangerie et du jardin a été réalisée par les collégiens. La maquette est à la fois virtuelle, réalisée grâce à un logiciel de simulation et réelle.
« Les élèves ont imaginé un projet afin de cultiver sans produit chimique. Ce projet durable prévoit la préservation des ressources naturelles par la récupération de l’eau et l’utilisation de granulés de paille pour afficher le bâtiment. La domotique n’est pas en reste avec l’installation de systèmes automatisés comme l’arrosage automatique du jardin. Les caractéristiques architecturales et historiques du bâtiment ont été préservées pour peaufiner ce projet.  » : précise Francine Perrin, professeure de technologie et ingénieure du patrimoine qui a encadré les élèves du collège Henry Berger de Fontaine-Française.
La cabinet d’architecture est l’œuvre des cinquièmes. le bureau d’étude a été conçu par les quatrièmes. Le pilotage et la programmation a été le travail mené par les troisièmes.
Rendez-vous est donné à Paris pour la finale nationale le 4 juin.

Témoignages:
Ethan Panteghini, de Saint-Seine-sur-Vingeanne, élève de 5ème, âgé de 12 ans témoigne : » C’était bien comme projet. Cela permettrait de mieux nous nourrir à la cantine. »
Julia Jeandet, de Bourberain, élève de cinquième, âgée de 12 ans : « C’était une bonne idée. Je ne pensais pas que cela fonctionnerait. Je suis fière de mon collège. »
Auréline Branger, de Loeuilley (70), élève de cinquième, âgée de 12 ans : « C’était super d’étudier l’orangerie, maintenant je sais ce que c’est. Ce projet réalisé sur un terrain privé, nous a amené à réaliser une maquette intéressante. »

Vernissage de l’exposition « Rafcalteplitte ».

Vernissage de l’exposition « Rafcalteplitte ».
Samedi 18 mai, a eu lieu le vernissage de l’exposition « Rafcalteplitte ».:
Cette exposition met en lumière les travaux artistiques réalisés, tout au long de l’année scolaire par les élèves de l’école élémentaire de Champlitte accompagnés par l’artiste plasticienne Caroline Desnoëttes au musée des Arts et Traditions Populaires de Champlitte.
Cette exposition a suscité l’étonnement et l’admiration.
Les productions plastiques, que les visiteurs ont pu découvrir ont attiré le regard avec leurs couleurs chatoyantes et ont invité au voyage vers le Mexique.
Caroline Desnoëttes a su guider les enfants dans leurs réalisations. Elle leur a apporté un regard différent. Un regard d’artiste, un regard d’artiste engagée et les a initiés à une véritable démarche artistique.
Julie Chevaillier, directrice des musées Albert et Félicie Demard, a initié ce projet.
C’est un travail d’artistes très riche, qui a été présenté à l’occasion de la Nuit des Musées.
Un tel projet contribue à la réussite et l’épanouissement des élèves. Les sourires étaient sur toutes les lèvres, lors des interventions de Caroline Desnoëttes. Grâce à elle les enfants ont vécu des moments de pur bonheur, notamment lors de la soirée-pyjama organisée dans son œuvre : »24 heures antipode circadien » au musée.
De plus, une résidence d’artiste est une occasion privilégiée pour les élèves d’une école rurale d’accéder à l’art de nourrir leur parcours d’éducation artistique et culturelle, tant au niveau de la rencontre sensible avec des œuvres et d’une artiste que de la pratique artistique.
Les élèves ont fréquenté régulièrement le musée des Arts et Traditions populaires de Champlitte. Cela leur donnera sans doute envie d’y revenir avec leur famille ou de visiter d’autres lieux culturels.
Ce projet a également permis aux enfants de découvrir une page d’histoire locale, l’émigration des chanitois vers le Mexique. Cela permettra sans doute de continuer une belle amitié entre Champlitte, Jicaltepec et San Rafael.
Cette nuit des musées est une occasion donnée aux familles de se retrouver avec leurs enfants, les enseignants, et les élus, en nouant des liens sociaux fédérateurs et importants.

Les lavoirs de Haute-Saône.

Les lavoirs de Haute-Saône.
Comme bien d’autres régions, la Franche-Comté, territoire du Nord-Est de la France, a su développer une culture et une identité propre. Patrimoine forgé par les hommes, les lavoirs et fontaines constituent un riche héritage artistique franc-comtois !

Construits pour la plupart d’entre eux, entre 1760 et 1914, les lavoirs et fontaines sont érigés dans tous les villages de Franche-Comté. Même les plus petits hameaux n’échappent pas à ces constructions architecturales. Le département de la Haute-Saône en est l’exemple, on compte près de 2500 édifices. Destinés à canaliser et distribuer l’eau des sources, très abondantes dans la région grâce au relief karstique, les lavoirs et fontaines, véritables ouvrages d’art naissent d’une volonté de l’État et d’une réelle intervention des communes, désireuses de répondre aux besoins de la population.

Ce choix de réaliser un projet architectural s’est ainsi développé autour du besoin d’hygiène, de santé publique ou encore de la nécessité d’abreuver les bêtes. C’est aussi une envie de créer un édifice modeste ou majestueux mettant en avant la prouesse et la beauté architecturale ; celle-ci étant facilitée par une grande richesse de forêts permettant également aux communes de s’enrichir.

Ainsi naissent les lavoirs et fontaines au cœur de nos villages. Toujours présents sur les places centrales, ils sauvegardent une partie de l’âme de nos ancêtres. En effet, ces lieux étaient incontournables pour, par exemple, la lessive à la cendre mais aussi propice à la convivialité. De plus, ce patrimoine est sans cesse valorisé car les communes sont conscientes que ces édifices sont de véritables décors présentant une importante diversité de style architectural (façades serliennes, toits à l’impériale…).

Le Pays de Dampierre-sur-Salon et la Région de Champlitte offrent de nombreuses opportunités de découvertes des lavoirs et fontaines, permettant alors de sillonner les routes de ce territoire. Les lavoirs et fontaines font donc entièrement partie du patrimoine artistique régional !

De belles petites foulées à Champlitte.

De belles petites foulées à Champlitte.
344 élèves de la grande section au CM2 de la circonscription de Gray ont arpenté Les Lavières à Champlitte pour le cross annuel.
En jeu des médailles offertes par l’USEP.
Mardi dernier, près de 350 participants des écoles de Champlitte, Dampierre-sur-Salon, Chargey-lès-Gray, et Autrey-lès-Gray, se sont élancés sur différentes distances. Le cross est inscrit au programme d’endurance en partenariat avec l’USEP et la Fédération française de Cardiologie. L’implication des parents a été très appréciée par les organisateurs. L’association « Les Amis de l’école », a offert les gouters aux enfants. Un concours artistique a été réalisé en parallèle pour la seconde année consécutive et a été remporté cette année par la famille Kessler, avec, à la clé, un bon d’achat de 50€ dans un magasin graylois. Les créations sont encore visibles pendant un mois au sein de la Médiathèque du village. Le prochain évènement de l’école, sera le festival de guitare organisé par les Amis e l’école, cet évènement aura lieu le 25 mai prochain, avec la tenue de la buvette et la restauration, afin de récolter des fonds pour les projets scolaires.

Pâques de chaque coté de l’Atlantique.

Pâques de chaque coté de l’Atlantique.
Jumelé depuis 1986 avec le Mexique, le département de la Haute-Saône, propose cette année, des actions »miroirs » afin de dynamiser les échanges franco-mexicains et faire résonner la culture de part et d’autres de l’Atlantique. Une chasse aux œufs « à la française » a été organisée au centre culturel de San Rafael (Mexique). Au programme, coloriages de lapins, décoration d’œufs, et chasse aux œufs dans les jardins du centre culturel. Le public était présent pour cette chasse aux œufs peu commune au Mexique.
Ce sera au tour de Champlitte d’organiser son propre évènement pour la troisième fois consécutive ce mercredi 24 avril en partenariat avec les musées départementaux, l’IMAC, et l’OT4R. On pourra aussi chasser les œufs dans les différents musées départementaux de Haute-Saône. ou plutôt découvrir les collections et trouver tous les œufs cachés dans les salles des musées de Champlitte pour pouvoir déguster de succulentes surprises chocolatées. De vrais animaux, emblèmes de la fête de Pâques, feront le déplacement jusqu’au château de Champlitte, pour une activité de médiation autour de l’animal et d’autres activités seront offertes. Entrée libre et gratuite.

Un loup s’est invité au bourg chanitois.

Des artistes à l’énergie communicative.
Dimanche, le musée départemental des Arts et Traditions Populaires de Champlitte accueillait « Le Loup de Tombouctou » de P’tits Bouts et Cie. La troupe n’est pas venue directement du Mali, mais de Corrèze. Ses artistes à l’énergie communicative ont fait découvrir leur univers à 90 spectateurs. Accessible dès 3 ans, cette activité a réuni petits et grands autour de questions environnementales, mais aussi de différences en détournant le conte des « Trois Petits Cochons », en faisant parfois appel à d’autres références littéraires connues de tous, à l’instar du « Petit Chaperon Rouge ». mêlant musique, conte et danse, dans une ambiance invitant à la rigolade, les enfants ont comprendre que désormais comprendre que les histoire de loup n’étaient pas forcément toujours effrayantes. C’était bien cet animal qu’on attendait tous puisque ce spectacle était donné à l’occasion de l’ouverture d’une salle dédiée à la chasse et aux loups. Il s’agit d’une belle occasion de découvrir pas à pas les riches collection des musées départementaux.

Le réveil de Leroi-Gourhan.

Le réveil de Leroi-Gourhan.
Transférée dans les locaux de l’ancien de documentation, la bibliothèque de prêt de Champlitte, a gagné en confort. Le collège, lui reprend un peu de vie.
C’est bien le tout premier projet depuis le projet depuis la fermeture du collège Leroi-Gourhan de Champlitte, intervenue en juillet 2017 : faire la salle du CDI. Tous étaient rassemblés nostalgiques, mais combatif, lors de l’inauguration, vendredi dernier, du nouveau local de la bibliothèque de Champlitte.. Située au premier étage, en première position, avant l’enfilade de salles de classes vides, la bibliothèque profite depuis son déménagement pendant les vacances de février d’un volume confortable, soit 87 m2 contre 37 m2 auparavant. Paulette Thiébaut, présidente depuis 23 ans mais présente depuis la création en 1992, est fière de relever le défi avec 4400 livres, occupant les étagères en us des 400 ouvrages mis à disposition par la Médiathèque Départementale. Romans de tous genres, historique, policier, sentimental, biographique, documentaire, la collection compte 170 ouvrages sur la Franche-Comté.
La bibliothèque compte déjà une quarantaine de lecteurs adultes, 85 enfants de l’école primaire, et une dizaine de la micro-crèche ; L’évolution de cet élément ne manquera pas d’attirer d’autres lecteurs. La commune impliquée dans son fonctionnement, participe à hauteur de 800 € et la CC4R participe, quant à elle, à 45 % du cout des livres. Nul ne doit hésiter à aller y faire un tour, tant les raisons de pousser la porte de cette bibliothèque fourmillent.

Une femme à l’honneur.

Une femme à l’honneur.
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, Françoise Valeur-Gardet a été mise à l’honneur chez les Sapeurs-Pompiers chanitois.
C’est en cette date symbolique du vendredi 08 mars que le colonel Fabrice Tailhardat a souhaité nommer le sergent-chef Françoise Valeur-Gardet comme adjointe au chef de centre de Champlitte, Marc Bougaud. Une belle mise à l’honneur puisque Françoise Valeur-Gardet est en effet la première femme à occuper ce type de poste au sein d’un centre du corps départemental.
Rappelons également, à l’occasion de cette journée, qu’au sein des corps communaux, une femme occupe également un poste de chef de corps, l’adjudant-chef Myriam Robert, au Centre de première intervention (SDIS 70) de Villers sur Saulnot.
Les personnels féminins (pompiers professionnels, volontaires, personnels administratif et technique) représentent 30% de l’effectif du corps départemental du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS 70).

Littérature 21.

Littérature 21.

Jean Robinet et Jean-Christophe Demard, auteurs locaux, se reconnaissent un illustre prédécesseur, il s’agit de Joseph Cressot.

Pour avoir publié de nombreuses chroniques dans le journal Le Républicain lorrain, Jean Robinet est très populaire en Lorraine. Plusieurs de ses œuvres sont illustrées par Jean Morette. Sa sensibilité à l’écoute du monde paysan évoque Joseph Cressot, d’autant plus que les deux écrivains proviennent de la même région, une région que Jean Christophe Demard a appelé : « le Haut-Gué », sur les confins haut-saônois et haut-marnais. La ressemblance ne s’arrête pas là. En effet, Joseph Cressot parti de Chatoillenot a fait une bonne partie de sa carrière en Moselle et c’est là qu’il est devenu chroniqueur dans un journal lorrain comme plus tard Jean Robinet, dans le Républicain Lorrain. « Le pain au lièvre » a ainsi d’abord été publié en petites livraisons, dans un journal de Metz.

Joseph Cressot naît le 10 janvier 1882 à Châtoillenot, département de la Haute-Marne en France dans une famille de petits vignerons. Après avoir été élève de l’École Normale de Chaumont, il devient instituteur, puis inspecteur de l’Instruction publique à Bar-sur-Seine en 1909, et à Saverne à partir de 1919. Il publie régulièrement des leçons modèles d’histoire et de morale dans « La Collaboration pédagogique », la revue publiée à Strasbourg par les éditions Istra. En 1930, il est nommé directeur de l’École Normale de garçons de Montigny-lès-Metz, en Moselle et en 1941, inspecteur général des Écoles Normales.

Il meurt le 15 février 1954 à Saint-Cloud, département de la Seine et sera enterré dans le petit village d’Avril en Meurthe-et-Moselle.

C’est pendant son séjour en Moselle qu’il fait paraître en 1937 dans le journal Le Républicain lorrain Le Paysan et son village sous forme de feuilleton. Il y raconte son enfance dans un village des environs de Langres aux confins de la Champagne-Ardenne.

En 1943, ces mêmes souvenirs sont repris en un livre Le Pain au lièvre, qui connaîtra un franc succès et plusieurs rééditions.
Joseph Cressot, empreint de son expérience professionnelle a écrit finalement un livre conformé aux nécessités de la rédaction des écoles primaires. Son écriture sobre est en phase avec son sujet, celui de la pauvreté, dans les campagnes, à la fin du XIXe siècle et rencontre dans l’esprit des lecteurs de la fin du XXe siècle, un écho de la nostalgie d’un monde bucolique, sans moteur. Il rappelle celui d’Alain-Fournier, la dimension romanesque en moins. Mais ce qu’il raconte dans son texte le plus connu, « le pain aux lièvres », c’est surtout la servitude de l’agriculteur, à la merci de la météo, à l’époque comme aujourd’hui, mais aussi ses servitudes matérielles à une époque où la mécanisation de l’agriculture n’est pas encore commencée chez les petits agriculteurs. C’est finalement à la question « Pourquoi je me suis engouffré dans la fonction publique » que répond l’auteur en version subliminale de son texte. Il est ainsi devenu une source pour l’historien, pour la compréhension de la dynamique sociale du XXe siècle. Il montre comment une France paysanne a engendré une France de fonctionnaires.

Joseph Cressot est bien plus que cela, son « Pain au lièvre », évoque le bon pain, emmené, par les travailleurs ruraux en forêt ou à la vigne, lorsqu’ils coupaient leur bois. Ce pain ensuite ramené aux enfants, était supposé avoir une saveur particulière, celle du gout de la nature et des lièvres sauvages.