Les saints intercesseurs à Orain, dans la deuxième moitié du XIXème siècle et au début du siècle dernier à Orain.
Saint Antoine de Padoue, était souvent invoqué, surtout quand on perdait quelque-chose, dans les familles autrefois. Par dévotion, la mère d’Anne-Antoinette Pascard, avait offert une statue de Saint Antoine de Padoue à l’église saint Bénigne d’Orain.
Le curé Augustin-Jacques Burtey, desservant Orain, devait sa vocation au saint curé d’Ars. Le 12 juin 1925, six jours après la canonisation de Jean-Marie Vianney, une des fenêtres de l’église d’Orain était consacrée au curé d’Ars. Le vitrail mesure un mètre de diamètre. Le saint curé est représenté la tête auréolée, avec ses abondants cheveux longs et blancs, son visage aminci et amaigri par le jeûne. Les mains égrènent le chapelet. Il porte son surplis, son étole et son bréviaire.
Orain a fait preuve de piété envers Jean-Marie Vianney, et de reconnaissance envers Augustin-Jacques Burtey, curé d’Orain. Jean-Marie Vianney, dit le Curé d’Ars ou le saint Curé d’Ars, est né le 8 mai 1786 à Dardilly (près de Lyon), et mort le 4 août 1859 à Ars-sur-Formans (Ain). Il a inspiré de nombreux prêtres dont l’abbé Augustin-Jacques Burtey. C’est à ce dernier que l’église d’Orain, doit de nombreuses ornementations. Ce prêtre a beaucoup œuvré pour la restauration du culte à Notre-Dame-d’Illy. Augustin-Jacques Burtey, avait été surnommé : « Le recruteur des séminaires ». Je ne sais pas si le curé Badet, le curé Pascard, et le curé Charle, lui devaient leurs vocations. Les deux premiers étaient d’Orain et le troisième de Sacquenay. Le curé Charle était de Sacquenay, il avait été nommé à Agey (21) et avait su réconcilier les habitants du village au début du XXème siècle. N’oublions pas le curé Sauvageot et le chanoine Monvoisin de Saint-Maurice-sur-Vingeanne.
Le vitrail du curé d’Ars est issu du travail de Defrance et Thénot et a couté 300 francs. Defrance et Thenot est un atelier de, peintre-verrier.
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La part des anges
La part des anges 1
Jonas a réussi son baccalauréat et est admis à l’université en faculté de Sciences Humaines, il est inscrit en histoire. Tout le guide vers cette matière. Il a soif d’apprendre et de comprendre.
A Dijon, tout semble lui parler d’histoire comme une évidence. Ses pas le mènent tout naturellement à la crypte de saint Bénigne pour se ressourcer et sur les traces de saint Bernard à Fontaine les Dijon.
La spiritualité fait partie de sa vie, la musique céleste est parfois retrouvée dans la quête des Ménestrels de Bourgogne pour faire revivre la musique médiévale. Les ensembles : Le Laostic, Thoineau Arbeau (anagrame d’Etienne Taboureau des Accords ou Thaboureau des Accords), bercent son enfance, car la musique envoute dans les églises romanes da sa claire vallée à l’heure des concerts de musique sacrée. D’ailleurs Musique en voute est le nom d’un festival de musique initié par le quatuor Manfred se déroulant dans les églises de la région.
Comme en Bourgogne et au cœur des autres régions viticoles d’ailleurs, on attribue aux anges une part non négligeable dans la vinification qui devient une opération quasi mystique, puisque La part des anges est la partie du volume d’un alcool qui s’évapore pendant son vieillissement en fût. Jonas a décidé de se mettre sous la protection de son ange gardien.
Cet ange gardien est son daemon, la petite voix qui est en lui et qui le guide, c’est la voix de sa conscience qui l’emmène dans une démarche spirituelle consciente d’elle-même. Pour ce daemon Il ne s’agit pas d’un esprit rusé et vicieux, mais de notre ange gardien, preuve invisible de notre conscience, qui apaise nos angoisses et nous aide à renforcer notre morale. Mais pour certains cet ange gardien suit des voix impénétrables et obscures.
La voie spirituelle, le chemin des étoiles de Compostelle avec l’étape de Rosières près de Saint Seine sur Vingeanne, la voie du pèlerinage à Jérusalem, passant par Aumonières, une haltes des Antonins sur le chemin de Jérusalem entre Pierrecourt et Fouvent, la halte de Champlitte sur la Via Francigena, en direction de Rome ou encore les voies du pèlerinage de son enfance à Notre Dame d’Illy l’attiraient.
Voix et voies lui indiquaient le chemin pour ne pas se perdre. Ce chemin n’était pas une errance ou celui de la vocifération, mais celui de l’élévation. Cette voie si il ne la perdait pas de vue, n’était pas une voie éthérée sur les sommets de la béatitude. C’est les pieds dans la terre, ancré dans la vie de tous les jours qu’il menait sa croisade. C’est ce que lui permettait de rester debout la foi chevillée au corps, celle du charbonnier.
Ces ancêtres étaient charbonniers, cela pesait lourd pour lui. Le charbonnier est celui qui apporte du combustible aux autres, le premier or noir. Ils vivaient dans des conditions difficiles, près de la nature, et pourtant rien ne leur manquait. Ils avaient la foi.
Ils savaient réchauffer le cœur et l’âme et faire le carbone dont on avait besoin pour produire la fonte.
L’art sacré recouvrant les murs des églises de sa claire vallée étaient pour Jonas des livres d’images ouverts sur le monde.
La ferme d’Illy
La photo de la ferme d’Illy et de l’ancienne chapelle Notre dame d’Illy orna la bannière de ce blog. Furent propriétaire de la Révolution à 1920 les familles Gersait, Martin, Boussenard (général) de Champlitte, Auguste Duchon, puis les familles Amacher, Raphat, et Vachon. Puis GFA de la Ferme d’Illy pour les terres. Cette liste doit être complétée…
Une plaque en hommage à Nicolas Baulard, fermier à Illy qui a relevé la ferme, orne toujours les murs de la ferme d’Illy qui a été rachetée. Nicolas Baulard a été cité par Richard Édouard Gascon, historien local dans un de ses ouvrages
Le pèlerinage à Notre Dame d’Illy
Le pèlerinage à Notre Dame d’Illy
Le pèlerinage avait lieu autrefois le lundi de Pâques. En ce jour, la paroisse d’Orain se transportait en entier à la chapelle. Dès 8 heures du matin, un procession partait avec les bannières, le bâton de Saint Bénigne patron de l’église d’Orain et les reliquaires. Il y avait grand-messe à 9h30, à laquelle assistait tous les pèlerins des environs.
Après les cérémonies religieuses, la jeunesse se rassemblait devant la chapelle tandis que l’aïeule égrenait encore son chapelet, et que les parents et amis étalaient un repas frugal sur l’herbe à peine verdoyante du coteau qui s’étale de La ferme d’Illy à la route de Champlitte. le pèlerinage cessa en 1869. Il reprit entre 1896 et 1909. La chapelle était une propriété privée. La chapelle au tournant du XIX ème et du XXème siècle fut profanée par les fermiers qui y déposèrent blé et pommes de terre. Elle a été transformée en cellier. Malgré la désaffection, le mobilier et la statue restaient à la chapelle. En 1920, Auguste Duchon docteur en médecine à Cromary (Haute Saône) a cédé le mobilier et la statue à la paroisse.
Après la seconde guerre mondiale le pèlerinage attirait encore beaucoup de monde, des bus étaient affrétés. La bannière, le saint patron, les reliques et le dais étaient encore de sortie. Puis le pèlerinage se borna à un tour de l’église la Vierge d’Illy étant portée par des jeunes du village. Le dernier pèlerinage eut lieu en 2009.
Faits merveilleux attribués à Notre Dame d’Illy
Faits merveilleux attribués à Notre Dame d’Illy
C’était vers 1865, la fermière d’alors trouva dans la chapelle une femme avec un petit garçon de sept à huit ans agenouillés tous deux et priant avec une ferveur vraiment angélique. Sa prière achevée, la bonne fermière ne pu s’empêcher de leur adresser la parole. : « Oh ma pauvre femme vous avez eu bien mauvais temps ! Ah ! répondit l’étrangère (qui n’était pas d’Orain), il serait tombé des taillants nous serions toujours venus. Vous ne savez pas toute la reconnaissance que nous devons à Notre Dame d’Illy. Cet enfant que vous voyez là, avait 4 ans et ne marchait pas encore. A bout de ressources et d’expédients on nous envoie à Notre Dame d’Illy. On commence la neuvaine, on était au temps de la moisson. Le dernier jour de la neuvaine allait finir. Nous étions aux champs, et l’enfant était étendu coucher non loin de nous, quand tout à coup, il se lève, se tient debout, marche seul et, depuis ce temps comme vous le voyez, il marche aussi bien que moi. Chaque année au jour anniversaire, nous venons ici remercier Notre Dame. »
L’histoire a été racontée par François-Henry Jupille d’Orain né en 1858.
L’autre fait date de 1868 : C’était une enfant d’environ deux ans. Elle était en proie de violentes convulsions. Qui l’avaient mise aux portes du tombeau. Grande était la douleur de ses parents, de sa famille, de ses amis car elle était fille unique. On attendait plus que la dernière. Une parente dit : « Allons à Notre Dame d’Illy! ». La proposition est acceptée. La mère accompagnée de 2 religieuses d’Orain établies par l’abbé Burtey dans la maison de Jules Rabiet, se rend à la chapelle, laissant auprès de l’enfant malade son aïeule pour la garder. Elles étaient à peine à la chapelle que la garde-malade remarqua un mieux, puis la guérison. La petite malade s’appelait Hélène Vittenet.
Le troisième cas connu est celui de Louise Pernot. Jusqu’à l’âge de 47 ans, sa santé ne lui avait donné aucune préoccupation, elle était forte et robuste; à cette âge un changement subit se produisit en elle, avec souffrances faiblesse générale etc qui l’obligèrent à s’aliter. Elle eut recours à la science pour obtenir sa guérison, elle suivit même les traitements de plusieurs médecins, le mal ne faisait qu’empirer. C’est alors qu’elle eut la pensée de faire à pied le pèlerinage à Notre Dame d’Illy. Le trajet d’Orain jusqu’à la chapelle Notre Dame d’Illy quoiqu’assez court, lui parut long, pénible, et à différentes reprises, elle dut s’arrêter. Une fois au sanctuaire, elle pria longtemps et de tout cœur, lui demanda guérison. Chose étonnante, elle ressenti bientôt un mieux tellement sensible qu’elle n’hésita pas à revenir à pied sans l’aide de personne. Toute souffrance cessa, elle sentait une nouvelle vie circuler en elle. Huit jours plus tard, elle était aux champs et se livrait aux travaux de la moisson.
Les ex voto de Notre Dame d’Illy
Les ex voto de Notre Dame d’Illy
La chapelle d’Illy était ornée de plusieurs d’ex-voto.
A gauche de l’autel, suspendu au mur, on remarque : les deux fers du seigneur de Coublanc, fondateur de la chapelle en 1255. Chacun d’eux est composé de 2 lames de fer demi- circulaire tournant sur une charnière, et les deux extrémités sont percées soit le rivet soit un cadenas pour fermer le fer. Le diamètre est celui de la jambe ordinaire au-dessus de la cheville. Ils sont reliés ensemble par une chaine composée de 3 gros anneaux de fer, ce qui ne devait pas donner au prisonnier une grande liberté dans la marche.
A côtés des fers, figurent de petits sachets remplis de terre datant au moins du milieu du XIXème siècle de dimension et de forme de scapulaire.
On se recommandait à Notre Dame d’Illy surtout pour les fièvres. Les épouses chrétiennes venaient également à Notre Dame d’Illy implorer la fécondité de leur foyer.
Avant de commencer une neuvaine pour un malade, les pèlerins venaient prendre sous le marchepied de l’autel, un peu de terre, qu’on enfermait dans un petit sachet de toile. Puis on le passait autour du cou du malade tout le temps de la neuvaine à Notre Dame d’Illy. Après la guérison du malade on rapportait le sachet en venant remercier Notre Dame dans sa chapelle. Généralement, c’est le miraculé qui rapporte le sachet, pièce à conviction de sa guérison et témoignage de sa reconnaissance. On comptait une douzaine de ces sachets (ex voto à la chapelle). Si le malade venait à mourir, il emportait avec lui le sachet.
Autrefois trois cœurs d’or renferment des recommandations avaient été mis au cou de la vierge, Pour des grâces obtenues de nombreux chapelets des médailles formaient comme un collier au cou de la Vierge d’Illy et l’enfant Jésus. Ces derniers témoignages de reconnaissance avaient été offerts avant janvier 1913. Un cœur en métal doré lui avait été offert en 1920. De nombreuses plaques de remerciement à Notre Dame d’Illly ornent l’église d’Orain.
La statue de Notre Dame d’Illy
La statue de Notre Dame d’Illy
La statue actuelle de Notre dame d’Illy date de la fin du XVème siècle. La statue de Notre Dame d’Illy est une vierge bourguignonne typique de cette époque. Un exemplaire de ce type est la Vierge dite de la Porte aux Lions acquise par le Louvre.
Ces vierges dites de l’école de Dijon, ont été célébrées par Louis Courajod, sont une expression de la sculpture bourguignonne médiévale.
Cette statue a vraisemblablement remplacé celle trouvée en 1240. C’est peut-être cette statue qui a été enfouie dans les bois par de pieux fidèles en prévision de l’invasion suisse de 1513. Cette statue a échappé à Gallas en 1636, et aux révolutionnaires en 1793. Elle a été respectée lors de la profanation de la chapelle vers 1900 et durant l’abandon complet de la ferme en 1919. La chapelle de Notre Dame d’Illy étant accolée à la ferme d’Illy. Aujourd’hui le campanile est tombé, le bénitier a disparu.
La statue de Notre Dame d’Illy est en pierre polychrome. Elle mesure 50cm et 20cm de largeur à la base. La vierge debout, tient dans la main droite un lis presque mutilé et porte sur le bras gauche l’Enfant Jésus. Des mains de l’Enfant Jésus un rouleau ouvert descend, portant l’inscription, Ad Jesu Accur Rite : « Accourez à Jésus » (office de l’Épiphanie)
Les vêtements de la Vierge sont en bleu-foncé, ceux de l’Enfant Jésus en rose..
La Vierge d’Illy repose au centre de son ancien retable, sur un socle de terre cuite, dans une sorte d’exposition en bois doré et finement sculpté. Elle se détache sur un fond peint bleu-clair, parsemé d’étoiles dorées. Le retable est composé de quatre gracieuses colonnes torses, de 1,30 mètres de hauteur environ avec feuilles de vigne et grappes de raisins; il est surmonté d’un médaillon en ovale avec une peinture sur bois représentant Dieu le Père.
De chaque côté du retable sont suspendus dans 2 reliquaires en bois sculpté(style XV ème): les fers du seigneur de Coublanc et des sachets de terre.
Ce mobilier religieux provenant de la chapelle Notre Dame d’Illy a transporté en l’église d’Orain. L’installation de la vierge en l’église d’ Orain a eu lieu le 5 septembre 1920 (voir le Bien Public du 15 septembre 1920)
Notre dame d’Illy et le vœu d’un chevalier
Notre dame d’Illy et le vœu d’un chevalier
Charles de Coublanc accompagna Saint Louis en Egypte. Il passa le Nil avec toute l’armée, et il se distingua à la bataille de Mansourah en 1250. Mais la famine et la maladie ayant obligé les Français à reprendre le chemin de Damiette, les Sarrazins vinrent les attaquer pendant toute leur marche les mirent en déroute et en tuèrent beaucoup. Le roi dangereusement malade, fut pris de Mansourah avec tous les seigneurs de sa suite et la majeure partie de l’armée. Le Seigneur de Coublanc était du nombre des prisonniers. Pendant sa captivité, il se voua à Notre Dame d’Illy : miraculeusement, il fut mis en liberté, ses fers tombèrent et, avec Saint Louis qui s’était racheté, il put se rendre en Palestine. Fait prisonnier de nouveau à Tibériade en 1253, il tomba entre les mains des musulmans qui le jetèrent dans un cachot, les fers aux pieds. Dans ses souffrances, il pensait encore à Notre Dame d’Illy et, pendant un an, il ne cessa de l’invoquer, faisait vœu de lui bâtir sur ses terres une chapelle plus belle que celle qui existait, si il était délivré. Et ses chaines tombèrent, encore une fois. Il put rejoindre l’armée de Saint Louis et rentra en France, rapportant ses fers que l’on peut voir encore aujourd’hui dans l’église d’Orain. Surtout il tint sa promesse : une chapelle fut construite en 1255. Alors il entra à l’abbaye de Saint Claude.
La source d’Illy
Les eaux d’Illy avaient-elles l’efficacité pour laquelle elles étaient réputées?
Il est difficile de comprendre que de si longue date et pendant tant de siècles, on ait cru à une telle propriété des eaux sans raisons.. Les eaux d’Illy traversaient-elles des terres imprégnées de charbon de bois ? Si oui on pourra comprendre la confiance du pèlerin-malade : on le sait le charbon, celui du peuplier notamment, est efficace contre les maladies des intestins.
Cependant rien n’empêche d’attribuer cet empressement à une cause religieuse. En effet vers 1240, une statue de Marie fut trouvée sur les bords de la source : « Un bœuf courait chaque matin, au sortir de l’étable, manger une touffe d’herbe proche de la ferme, sur le bord d’une fontaine. Mangée chaque matin, chaque matin elle était plus grande que la veille. La chose fut remarquée par les gens de la ferme. Intrigués par la persistance du bœuf non moins que par la croissance de la touffe d’herbe, les braves habitants d’Illy se mettent à creuser la terre en cet endroit. La peine qu’ils prirent à cette besogne et leur anxiété furent de courte durée. Bientôt apparut à leurs yeux une statue en pierre de la Vierge Marie portant l’enfant Jésus sur son bras. La statue mesurait 45 cm de hauteur.
Le bruit s’en répandit et les fidèles accoururent de toutes les fermes voisines et des pays les plus rapprochés. La Vierge fut désignée sous le nom de Notre Dame d’Iole, Illey et enfin d’Illy.
Cette nouvelle fut portée également au seigneur Charles de Coublanc (Haute Marne), propriétaire alors (vers 1240), des terres d’Illy », note l’abbé Ferret curé d’Orain en 1920. Le pèlerin pouvait regarder l’eau comme sanctifiée par la présence de la statue.
Il y a une suite, les habitants auraient transporté la statue à l’église, elle serait revenue au pied de la source, cette opération se serait reproduit plusieurs fois de suite, signe que le Vierge voulait rester à cet endroit. Les anciens lui construisirent alors une chapelle.
Étymologie de Notre Dame d’Illy
Étymologie de Notre Dame d’Illy
A deux kilomètres au Nord-Est d’Orain, à la lisière des bois communaux de Montigny sur Vingeanne, au pied d’une colline, jaillit une source et s’élève la ferme d’Illy, avec son ancienne chapelle Notre-Dame.
Autrefois, ce lieu était encore très fréquenté. Là se pressaient les fidèles de la région : ceux d’Orain , de Montigny sur Vingeanne, de Champlitte et du Prêlot (Haute Saône).
De temps immémorial, les uns venaient puiser dans les eaux de la source un remède contre les maladies des intestins. Pour expliquer cet empressement à se rendre à la source, l’abbé Joly, curé de Fontenelle, latiniste distingué recourait à l’étymologie du mot Illy. Le 29 septembre 1917, il écrivait à l’abbé Ferret : « On trouve employée par Pline au milieu du IIème siècle, l’expression Ilia(pluriel neutre) dans le sens maladie affectant les intestins, le ventre. Si nous décomposons le nom propre Illy en deux parties, nous trouvons ly (locus), et il abréviation de ileus maladie du ventre.Il faudrait pensr que, dès l’origine, il y avait là une source réputée pour le soulagement ou les guérisons que procurait la propriété de ses eaux. Les abréviations (Il pour Ileus), se rencontrent presque toujours dans l’étymologie des noms propres dont le cours des siècles a plus ou moins déformé l’orthographe » La forme Illei pour Illy se trouve dans le rôle des Feux dijonnais, connue en 1163, et en 1179.
Au rôle des Feux dijonnais on peut lire encore Grange d’Iley(1469),Illey(1574), Hilley(1623), Islé(1657), Notre dame Dame d’Hillier(1675), grange et métairie d’Illey, chapelle Notre Dame(1768) et dans les divers actes de vente Hilley(1789),Iliet(1797), Hilley(1836), au cadastre Hilly