Les cultes de Cybèle à Autun et de Mithra à Nuits-Saint-Georges.

Les Romains ambitieux tolèrent les cultes venus d’ailleurs, en particulier d’ Orient, on a même retrouvé des statues d’Isis à Autun.

A la fin du IIème siècle, les rites païens se heurtent au christianisme, comme l’illustre la légende de Saint Symphorien à Autun. Le culte de Cybèle qui s’était répandu dans l’Empire Romain était également célébré à Autun. Pour avoir une bonne récolte on plaçait une statue sur un char trainé par des bœufs, on la promenait autour des champs et des vignes. Les magistrats de de la ville la suivait pieds nus. Le peuple se prosternait à son passage. Le jeune Symphorien, âgé de 18 ans, était issu d’une famille noble d’Autun, il s’était converti au christianisme et avait été baptisé par Saint Bénigne. Saint Bénigne aurait appris à tailler la vigne aux vignerons, cette légende se retrouve avec Saint Martin et Saint Vincent.

Revenons à Saint Symphorien, vers 178, il refusa de se prosterner devant Cybèle au nom de sa foi. En effet les chrétiens ne supportaient pas les autres religions romaines et surtout refusaient d’honorer l’empereur comme un dieu. Les autres divinités sont des idoles aux yeux des chrétiens. Saint Symphorien fut arrêté et condamné. Il fut fouetté et décapité sous les yeux de sa mère qui l’exhortait au courage devant la mort, prélude à une nouvelle vie. Saint Symphorien est un martyr chrétien bourguignon. La scène de ce martyr a été peinte par Ingres en 1834. Ce tableau se trouve à la cathédrale d’Autun.

Venu d’Iran, le culte de Mithra a gagné Rome, puis s’est propagé en Gaule, en passant par le val d’Aoste, et le Col du Grand Saint Bernard, puis par la vallée de la Saône. Cette nouvelle religion venue d’Orient a été propagée par les légionnaires romains. Les vétérans ont reçu des terres en Gaule, et ont implanté des villas, ils ont parfois été les vecteurs de cette nouvelle religion. Nous pensons, dans ce cas, bien évidemment à Selongey avec sa villa romaine.

Nous retrouvons un temple qui était dédié à Mithra (culte du Soleil Invaincu) à Nuits-Saint-Georges,sur le site des Bolards. Trois marches conduisent vers une salle souterraine qui évoque une grotte liée au mythe. En effet Mithra serait né d’un rocher et aurait d’une flèche fait jaillir une source avant de terrasser un taureau. La margelle d’un puits proche du temple fait partie du culte qui permettait à l’initié de passer par sept étapes avant d’arriver dans l’au-delà. Les fidèles partageait le pain et le vin (cela rappelle l’eucharitie). En effet le culte de Mithra était doté d’un rite initiatique. Chaque célébration était suivie d’un banquet. Cela fait pensé aux rites francs-maçons. Près du temple de Mithra, on a mis à jour une statue d’adolescent, portant un flambeau levé, symbole du soleil du matin et de la vie renaissante. Le bonnet phrygien était réservé aux hauts grades du culte de Mithra.

Les objets retrouvés sur le site des Bolards sont actuellement exposés au Musée archéologique de Dijon et eu Musée Municipal de Nuits-Saint-Georges.

Un commentaire sur “Les cultes de Cybèle à Autun et de Mithra à Nuits-Saint-Georges.

  1. Mes connaissances sur les Francs-Maçons viennent de la lecture du dictionnaire de la Franc-maçonnerie de Daniel Ligou, qui a été professeur d’histoire à la l’Université de Dijon. Une solide connaissance chrétienne, vient de mes diverses lectures, de l’apprentissage par cœur du catéchisme et de la lecture des saintes écritures. Mes réflexions doivent beaucoup à l’enseignement de Jean-Louis Voisin professeur d’Histoire Romaine à Dijon dans les années1990. Je conseille également la lecture du Guide Secret de la Bourgogne de Guy Renaud.

    J’aime

Laisser un commentaire