La Table du Festin des fées, située aux Brenets, près d’Arleuf, est un bloc de granit à gravures préhistoriques, représentant des cavités en forme d’écuelles et de louches. Les fées, chaque année, y célébraient la messe de minuit.Un jour, un curieux importun les dérangea. Il fut métamorphosé en porc durant trois ans !La Pierre-qui-danse, à Saint-Parize-le-Châtel se trouve près d’un ancien moulin à vent. Si l’on passe par là vers minuit, on aperçoit, par certains clairs de lune, quatre demoiselles qui font la ronde autour de la pierre. Sous les pas de ces fées, l’herbe pousse vigoureuse et plus épaisse qu’en d’autres endroits.Dans la forêt de Haute-Roche, à Marigny-l’Eglise, située à 585 m d’altitude, se trouvent plusieurs blocs de granit appelés Roches-des-Fées. L’un d’eux, un dolmen, fut brisé en 1840. Deux autres portaient à leur surface une effigie humaine. Il s’agissait d’une pierre tombale gallo-romaine.La Pierre-à-Fromage, à Lavault-de-Frétoy est un rocher couvert de cavités à qui les morvandiaux donnaient le nom de « vaisselle » et qualifiaient de Table du festin des fées.La Roche-des-Fées, dans la Forêt-au-Duc, près de Quarré-les-Tombes, appartient à un immense amas rocheux, où les fées viennent danser par les claires nuits d’été, accompagnées par leurs amis les lutins.Au sommet de cette pierre, les druides firent des sacrifices humains.Le Berceau des fées se situe dans les bois de Narvaux, près de Lormes. On voit encore sur les roches, des cavités où sont figurés leurs objets de ménage : écuelles, plats, fourchettes…Isolée près du bois de la Corvée, la Pierre Cautin, à Préporché, tomba, un jour, du tablier des fées. Près de Clamecy, dans la grotte de la Foultière, demeure une méchante fée, que nul n’a jamais rencontrée. Dans cette grotte passe une source. L’on doit y descendre, le jour de la Chandeleur, muni de cierges allumés. Là, on accomplit toutes sortes de prières afin de garantir la richesse des futures récoltes ou la prospérité du foyer. Ce jour-là, la fée se garde bien de sortir et demeure tapie tout au fond. Les autres jours, il est interdit de pénétrer en ce lieu, sous peine de subir les plus violents outrages car cette fée est cruelle et irascible. La jeune Vincente, mariée depuis peu à Firmin, un gars du village s’inquiète de ne pas voir son ventre s’arrondir après quatre mois d’une union sans nuages. Elle décide de descendre dans la grotte. Elle a, bien sûr, entendu parler de la vilaine fée et sait qu’il est imprudent de s’aventurer à cet endroit à toute autre date que celle du pèlerinage. Mais son désir d’enfants est très fort et, du reste, elle ne croit pas du tout en l’existence de la fée : • Ce ne sont que des balivernes destinées à effrayer les poltrons, pense-t-elle.C’est pourquoi, dès le lever du jour, elle prend, confiante, la direction de la grotte, sans même en avoir informé son époux, parti très tôt au travail. • Je me dépêcherai, se dit-elle. Je laverai mon ventre avec l’eau de la source, je réciterai une prière et puis je rebrousserai chemin aussitôt. Ainsi, la vilaine fée, si elle existe vraiment ne saura même pas que je lui ai désobéi. Si elle croit que je vais me laisser impressionner, elle se trompe !Elle arrive près de la grotte, dans laquelle elle pénètre sans hésitation. L’obscurité qui y règne l’effraie un peu, mais Vincente entend déjà les rires et les cris des petits qui, bientôt, égaieront son logis. Elle décide de rester. Un faible rayon de soleil guide ses pas.Elle se penche au-dessus de la source et s’apprête à enlever son corsage afin de passer sur son ventre l’eau qui doit la rendre féconde.Soudain, une voix la fait sursauter : • Eh bien, jeune imprudente. Qui te permet ainsi de violer mon domaine en plein mois de juillet ? Ne sais-tu pas qu’il t’est interdit de pénétrer ici en dehors du jour de la Chandeleur ? Vincente relève la tête et dans la pénombre, distingue, surprise, une femme aux longs cheveux noirs qui, à quelques pas d’elle se baigne dans la source. Elle devine qu’elle a sous ses yeux la fée, mais n’éprouve cependant qu’une légère angoisse. Elle décide d’affronter cette créature qu’avant elle, personne n’avait jamais vue, songeant qu’il s’agit sans doute d’une originale venue se terrer dans la grotte pour quelque obscure raison, pour se cacher peut-être… • Madame, pardonnez-moi, répond Vincente, mais je ne crois pas faire de mal en venant, moi aussi, goûter la fraîcheur de cette eau pure. • Sais-tu qui je suis, jeune effrontée ? N’as-tu jamais entendu parler de moi ? • Si, sans doute, mais vous ne me faites absolument pas peur. D’ailleurs, si vous êtes une fée, prouvez-le moi ! Allez, je vais faire un vœu…Je veux sortir enceinte de cette grotte !La fée, outrée par une telle insolence, lève soudain la main et, sortant de l’eau, prononce ces mots impitoyables : • Femme sans respect ! Je vais te prouver que je suis bien une fée et que mes pouvoirs sont immenses ! Ton orgueil sera châtié ! Par tous les démons, je veux que dès maintenant, tu deviennes aussi dure que la pierre dont est faite cette grotte ! • Non, pitié ! Pitié ! clame Vincente. Pardonnez-moi, je vous en conjure ! Je vous promets que jamais plus je ne viendrai troubler votre bain. Vous n’entendrez plus parler de moi ! Laissez-moi sortir d’ici saine et sauve, je vous en prie !Trop tard ! La fée n’éprouve aucune pitié. Soudain, les membres de Vincente se raidissent, jusqu’à devenir aussi durs que du roc. Bientôt, la jeune femme ne peut plus bouger. Son corps et sa tête sont devenus raides, eux aussi. Elle essaie de crier, mais plus aucun son ne peut sortir de ses lèvres immobiles. Vincente, à présent, n’est plus qu’un bloc rocheux possédant une vague forme de femme. A l’intérieur, son cœur bat encore. Il battra d’ailleurs pour l’éternité car la cruelle fée ne l’a pas tuée pour autant. Celle-ci a juste emprisonné son âme dans la roche.Tout à coup, elle entend près d’elle une voix qu’elle connaît bien. • Ma chérie, où es-tu donc ? Il est déjà midi ! J’aurais parié que tu rôdais près de cette grotte. Tu es incorrigible ! Rien ne t’effraie !Son mari…Son cher Firmin ! Il s’inquiète de son absence prolongée. S’il savait qu’à ce même moment, il est en train de s’appuyer sur le corps de celle qui fut son épouse adorée ! Vincente tente de l’appeler. En vain. Il ne peut pas l’entendre. La fée a disparu, elle aussi, satisfaite du bon tour qu’elle vient de jouer à cette maudite curieuse.Firmin fait demi-tour. « Il n’y a personne dans cette grotte, songe-t-il. Mais où diable peut-elle bien être passée ! J’ai faim, moi ! Midi sonne déjà au clocher de l’église ! ». Il n’a même pas remarqué que le rocher sur lequel il a posé ses mains n’existait pas la dernière fois qu’il est venu ici. Il faut dire que c’était il y a plusieurs mois déjà ! Vincente est ,à présent, devenue la Pierre-Fiche.
Mois : mars 2021
L’employé communal est un artiste à Saint-Seine-sur-Vingeanne.
Lorsque le visiteur sillonne les rues de la commune de Saint-Seine-sur-Vingeanne, il peut découvrir des œuvres d’art singulières, dignes d’un musée ou de la décoration d’une grande ville. Employé communal depuis deux ans, Florian Gillet, a mis son talent, à la morte saison, au service de la commune de Saint-Seine-sur-Vingeanne. Des sculptures travaillées à la tronçonneuse par Florian Gillet, sont venues égayer la promenade des habitants et visiteurs.
Employé communal depuis deux ans, Florian Gillet, 38 ans, est un artiste. Il a mis son talent, à la morte saison, au service de la commune de Saint-Seine-sur-Vingeanne. Plus qu’une simple décoration pour la belle saison, un véritable parcours artistique est né au cœur de la commune. Des sculptures travaillées à la tronçonneuse sont venues égayer la promenade des habitants et visiteurs. « J’allie ma passion à mon métier. Je fais profiter la commune de mon savoir-faire. » : confie Florian Gillet, paysagiste de formation et sculpteur amateur.
La commission-environnement a suggéré au conseil municipal l’avantage certain d’une décoration de la commune pour le plaisir des promeneurs durant l’été surtout, pour le plaisir de se balader sur le territoire communal. La municipalité a donné carte blanche à son employé communal. « Je présente mes idées, issues de mon imagination, je m’inspire de la nature. J’utilise des éléments naturels et parfois des objets recyclés. A chaque fois la forme des bouts de bois guident mon inspiration. Ces créations sont ensuite présentées au conseil municipal, puis validées et enfin, elles sont réalisées. » : précise, l’employé communal, artiste, dans l’âme.
Les supports des sculptures sont issus de la nature, le sculpteur suit son inclinaison naturelle pour créer souvent à partir du bois. L’instrument de l’employé communal est la tronçonneuse. « J’ai toujours aimé réaliser des objets sculptés à la tronçonneuse. Ici, je sculpte dans le cadre de mon métier d’employé communal. J’ai réalisé un « agrainoir » pour nourrir les oiseaux, des mangeoires pour les oiseaux, j’ai sculpté une chouette, une aile, une morille, et j’ai réalisé une maison décorative dite de « hobbits ». Les enfants aiment venir jouer à cet endroit. De nombreux projets sont à l’étude, ce seront des surprises. » : témoigne le créateur.
Des endroits autrefois inaccessibles, car couverts de ronces ont été nettoyés et rendus agréables par les sculptures exposées, elles savent séduire les promeneurs. Les nouvelles créations de l’employé communal sauront certainement ravir aussi les promeneurs
Madame Vedette.
Elle est très chouette, madame Vedette.
Madame Vedette, elle a des couettes.
Chez Madame Vedette, c’est la fête.
Elle ne fait jamais sa mauvaise tête.
Saint Benjamin.
Le mois de mars est sans valeur, s’il ne laisse le seigle en fleur.
Pâques en mars, froidures et brouillards.
Pâques en mars, le brouillard tombe de toutes parts.
Que mars, oui ou non, veuille, il faut bien qu’avril feuille.
Quand mars entre comme un mouton, il sort comme un lion.
Autant de brouillard en mars, autant de gelée en avril.
À la saint Benjamin, le mauvais temps prend fin.
Quand mars fait avril, avril fait mars.
Petite histoire du collège Henry Berger de Fontaine-Française.
En 1959, le docteur Henry Berger annonce la création à titre expérimental d’un cours complémentaire mixte rattaché à l’école de garçon et l’ouverture d’une classe de 6° ( 22 élèves). La municipalité fait alors aménager deux petites salles au 2° étage de la maison Commard à côté de l’école des filles en attendant une construction neuve au bout de deux années de probation. En fait, la situation va durer …. 12 ans ! 12 ans d’incertitude, d’improvisation, de déménagements…
Chaque année se pose de nouveaux problèmes d’extension ; les conditions de travail sont médiocres, les locaux sont exigus ; les garçons de 4° et 3° se mêlent aux élèves de maternelle dans la cour de récréation, le matériel scientifique et les documents pédagogiques sont dispersés dans divers placards…
Suite à ses multiples interventions, M Berger obtient en 1970 du ministre Alain Peyrefitte, l’autorisation de construire le collège actuel. Il est alors urgent pour la municipalité d’acquérir un terrain. L’achat d’une parcelle de 5000 m2 située chemin des Murots, derrière l’école des filles est négocié et finalisé avec le Comte de Beaumont la Force. En quelques mois, un coin du parc du château est dégagé, de grands arbres sont abattus. Une grande grue assemble d’énormes plaques en béton armé. Trois bâtiments s’élèvent peu à peu : le bâtiment administratif, le restaurant scolaire et le bâtiment scolaire.
A la rentrée 1971, le collège accueille ses premiers élèves (plus de 300 élèves répartis en 12 classes) dans des salles entièrement équipées de matériel neuf. Les effectifs sont aujourd’hui plutôt situés autour de 180 élèves répartis sur 8 classes.
M Provost fut en 1959 le premier chef d’établissement : il a travaillé au collège jusqu’à sa retraite en 1977. Lui ont succédé : Melle Joublin, M Spallanzani, Mme Grenier, M Mathieu, Mme Marchi et aujourd’hui M Vadot.
Mademoiselle Simone Joublin est décédée le 18 septembre 2020 à l’âge de 88 ans. Ses obsèques religieuses furent célébrées en l’église de Champdôtre le mercredi 23 septembre 2020 à quinze heures.
A ma connaissance mademoiselle Joublin, n’a pas eu de nécrologie.
En 2020, c’était les 100 ans de la naissance du docteur Henry Berger. Certains disent qu’il était né en 1921. En 2020, c’était les 50 ans de la construction du collège Henry Berger de Fontaine-Française. Il a été inauguré à la rentrée 1971. Ces anniversaires seront-ils fêtés?
Monsieur Étourdi.
Monsieur Étourdi oublie toujours tout.
Mais il est toujours debout.
En plus joue du biniou ! 🙂
Ce n’est pas un cagadou!
Il est tout fou !
Mais il n’oublie jamais son doudou.
Saint Amédée.
Souvent, la saint Amédée, est de mars la plus belle journée.
Mars est comme la romance, il finit comme il commence.
L’autodiscipline.
L’autodiscipline ne fonctionne pas. Pour masquer le manque de moyens (déjà !) L’administration de mon lycée dijonnais avait mis en marche l’autodiscipline à l’internat. Les élèves placés en autonomie, n’étaient plus surveillés par un adulte. Cette idée mise en application dans les années 80, était née après Mai 68, pour responsabiliser les élèves.
A l’internat, il y a avait trois catégories d’élèves : les bouc-émissaires, les neutres et les grands criminels. Une sorte d’omerta régnait et l’administration ignorait le harcèlement scolaire, d’ailleurs ce mot n’était pas employé à l’époque. Curieusement la littérature ignore le harcèlement scolaire. Il y a ce passage, chez Houellebecq, dans les Particules élémentaires où un jeune garçon est torturé à l’internat de Meaux.
Lorsque j’étais interne à la fin des années 80, à Dijon, les lits en portefeuille, les lits en cathédrales, les douches forcées, et las batailles de polochons étaient courantes. Le polochon, bien bourré ressemblait à une matraque. Les victimes étaient toujours les mêmes.
En 1986, un jeune interne a été défenestré à Dijon, dans un autre lycée. En 1987, projeté contre la fenêtre un autre interne, a senti la fenêtre éclater dans dos, seuls les barreaux de cette fenêtre, située au quatrième étage du bâtiment de l’internat de mon lycée à Dijon, ont retenu le jeune interne, qui sans cela ne serait plus là pour vous écrire. Un jeune interne, a été assommé par un un de ses camarades, à coup de traversin, bien serré dans sa taie, direction les urgences.
Les bombes à eau, balancées du quatrième étage, ont failli être fatales aux cervicales d’une jeune fille qui passait par là. Un interne a perdu deux dents dans une rixe, aux douches de l’internat. Un autre s’est retrouvé nu sur le balcon de l’internat, c’est un voisin, qui a appelé le proviseur.
Cela peut sembler être des blagues de potaches, cependant l’aspect répétitif et ciblé fait le harcèlement.
Heureusement il y a eu de bons moments. La lumière jaune qui éclairait mes devoirs de russe. Les moments passés seuls à l’internat en écoutant NRJ. La solidarité quand-même qui m’a permis de limiter les dégâts en maths grâce à des camarades d’internat. Les pèlerinages à Saint Bernard de Fontaine-les-Dijon. Pour finir, un repas pantagruélique offert par administration du lycée. Je restais seul, pour passer une épreuve du bac à l’internat et il y avait un grand repas, dont j’ai pu en bénéficier. Le Conseiller principal d’éducation (CPE) m’a dit : »Tu ne partiras pas avec un trop mauvais souvenir de l’internat ! ».
Monsieur Malin.
Monsieur Malin,ne fait pas le malin.
Il arrive et ses fins.
En étant Malin.
C’est très fin.
Sainte Gladys. Sainte Glawdys.
De mars la verdure, mauvaise augure.