Isocrate (-436 avant JC à -338 avant JC), est grand orateur attique. Il aurait six ans de plus que Platon. Fondateur d’une école de rhétorique, il forma de grands orateur. Il s’opposa aux physiciens naturalistes, aux sophistes et à Platon. Aristote a d’abord suivi les cours d’Isocrate, avant de décidé d’entrer à l’académie de Platon. Il a appelé toute sa vie les grecs à s’unir contre les barbares , à savoir les Perses. Logographe, il écrivait des discours.
C’est justement ces Discours qui sont en ma possession. Ce livre me vient de ma belle maman. Il est écrit en français (à gauche) et en grec ancien (à droite). Quelle jolie langue!
Dans son discours sur la Paix relaté par un inconnu, Isocrate dit qu’ Athènes doit laisser les gens de Chios à leur indépendance et d’autres il confie qu’il faut abandonner la doctrine de domination d’Athènes sur la mer. Son discours pour la Paix est réfuté point par point par Aristide. La réfutation de la Paix est un manifeste portant sur un argument essentiel : l’utilité de la Paix.
La guerre ou la Paix, c’est une question importante. Cela a sans doute fait l’objet de débats au cœur de l’agora. Si tu veux la Paix, prépare la Paix.
La langue d’Isocrate, est injustement méconnue et très poétique. Isocrate critique les flatteurs. C’est un lieu commune de l’éloquence politique, Démosthène déjà l’utilisait.
Le lecteur découvre l’opposition du chef à jeun, aux subordonnés ivres. Cela vient certainement de l’attitude attribuée à Cléophon, ou d’une boutade proverbiale de Philocrate.
Souvenir des cours d’histoire grecque avec Hervé Duchêne, Ancien membre de l’École française d’Athènes, Il est Professeur d’histoire ancienne à l’Université de Bourgogne (Dijon). Il a publié La Stèle du port, Fouilles I. Recherches sur une nouvelle inscription thasienne (De Boccard, 1992). Les revenus athéniens reposaient surtout les droits de douane et de port. Les métèques et les étrangers, en plus de l’impôt athéniens (calculé certainement sur un taux plus fort) payaient des taxes spéciales pour les étrangers et les métèques. Xénophon propose de faciliter l’installation des métèques à Athènes.
L’affirmation de l’originalité dans les discours politiques est un lieu commun oratoire, de même que celle du prétendu danger qu’il y a à contredire l’opinion établie. Il est également courant de prétendre que l’orateur est muselé dans sa liberté de parole.
Isocrate affirme, (sans doute à tort ?), que c’est l’intérêt personnel qui porte les hommes à pratiquer la justice. Cette conception très terre de la justice et de la moralité met le discours à la portée des auditeurs les moins idéalistes. Est-ce de la démagogie, s’interroge le lecteur fripon?
Isocrate critique la politique de prestige d’Athènes et les arguments tirés de la gloire passée de cette cité.
L’auteur athénien compare la médecine du corps et la médecine de l’âme de manière éminemment moderne, cependant c’est d’origine sophistique. Cette comparaison figurait déjà dans Gorgias.
Isocrate évoque moins le temps des temps des guerres médiques que le temps qui précéda la guerre du Péloponnèse, et évoque le mythe d’un âge d’or (déjà) !
Bref lisez Isocrate et vous m’en direz des nouvelles (en commentaires SVP bien évidemment ! 🙂